Les Israéliens menacent le MAK : «Aidez l’Etat d’Israël sinon vous le regretterez !»
Par Nabil D. – Les colons israéliens sont très remontés contre leur organisation appendice du MAK, le mouvement autonomiste du suppôt Ferhat Mehenni. Le semblant de manifestation que ce dernier a organisée à Paris au lendemain de l’attaque du Hamas, réunissant une poignée de militants, est loin de satisfaire Tel-Aviv qui attend beaucoup plus de son annexe parisienne du Mossad.
«Nous avons perdu la bataille de la communication, nous affrontons le [terrorisme] du Hamas seuls, où sont les amis d’Israël ? Où sont les flagorneurs du mouvement berbériste ?», a maugréé un de ces colons sur une chaîne de télévision israélienne. «Nous affrontons le Hamas, espèces de minables !», s’est-il emporté, en s’adressant à ses vassaux avec un incroyable mépris. Et d’avouer : «Nous vous avons consacré un budget colossal et vous avons assuré une formation [militaire]». «Nous n’avons que faire de vos articles et de vos publications sur les réseaux sociaux, sortez dans les rues, organisez des marches et brandissez le drapeau de l’Etat d’Israël !», a-t-il sommé. «Si vous ne vous mettez pas de notre côté dans cette tragédie, alors, vous le regretterez, Israël va révéler au grand jour tous vos dossiers et tous vos scandales, Israël ne peut jamais être trahi, bande de traîtres, c’est nous qui vous avons faits et qui vous avons soutenus», a menacé le colon israélien.
«Le point faible de l’Algérie est la Kabylie, et c’est par la Kabylie que nous ferons exploser cet Etat.» Cette citation est attribuée à Yossi Cohen, ancien chef du Mossad, le service de renseignement israélien largement présent derrière les manifestations du MAK. Il faut se rappeler l’arrestation de la cellule du Mossad lors de la crise de Ghardaïa. Parvenu jusqu’au M’zab, difficile d’accès pourtant, le Mossad opère à travers le MAK et ses éléments dont la caractéristique est la vulnérabilité. L’image du drapeau conçu par le MAK flottant côte à côte avec celui d’Israël, qui inonde les réseaux sociaux, n’en est que le symptôme. L’avalanche de haine et de racisme anti-algérien, présente également sur les réseaux sociaux, est tout à fait la stratégie employée par le Mossad pour pousser les deux parties à la haine et à l’affrontement.
Dans la revue La règle du jeu, dont il est le fondateur et le directeur, le sioniste Bernard-Henri Lévy publiait un article, en 2016, sous le titre «Kabyles : un peuple sans reconnaissance en Algérie», dans lequel il lançait un appel à soutenir une manifestation organisée par le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. «Les Kabyles manifestent à Paris pour la reconnaissance de leurs droits en Algérie», écrivait-il. «Des amis kabyles nous ont demandé de relayer l’appel du gouvernement provisoire kabyle à manifester à Paris. Nous le faisons d’autant plus volontiers que les thèmes de la manifestation, tels qu’ils sont précisés dans le bref texte qui nous a été adressé, nous paraissent légitimes», ajoutait-il dans son tract, auquel il joignait une vidéo de précédentes manifestations du MAK en Algérie et en France.
Une démarche payante, au sens pécuniaire du terme. Aujourd’hui, Bernard-Henri Lévy et Israël attendent du MAK qu’il paye ses dettes envers l’entité sioniste qui le maque.
N. D.
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