Mounir Bouchenaki : «L’Algérie est prête à relever le défi de la promotion de son patrimoine historique»
De Rome, Mourad Rouighi – La Bourse méditerranéenne du tourisme archéologique de Paestum, qui vient de s’achever pour sa 25e édition, a été un grand succès et l’Algérie a pu y jeter les bases de son action future, en illustrant aux experts du monde entier son programme ambitieux, détaillé durant les diverses conférences programmées.
L’Algérien Mounir Bouchenaki, qui a été choisi en 2021, à l’unanimité, pour le poste de président de la Bourse, a longuement évoqué, au profit des médias italiens et internationaux, ce qui a été fait en Algérie dans le domaine archéologique et, surtout, ce qui sera fait dans les prochaines années.
Il s’est dit «confiant et convaincu» que «notre patrimoine historique, unique et pluriel, a définitivement entamé la phase de promotion continue et que les experts en Algérie sauront relever ce défi, gage de rayonnement et de réappropriation de notre riche passé, au bénéfice des générations futures».
«En tant président de notre organisation, nous dit le directeur Ugo Picarelli, les projets de coopération culturelle que la Bourse entend promouvoir avec le ministère de la Culture et des Arts de la République algérienne, programmés pour la prochaine édition, pourront bénéficier de sa longue expérience, pour porter à terme un programme ambitieux, jetant les bases d’une collaboration fructueuse, pour une synergie mettant en exergue des activités liées au volet archéologique dans votre pays».
«Je puis vous assurer, a-t-il confié à Algeriepatriotique, que Mounir Bouchenaki aura à cœur de servir encore une fois son pays, en faisant connaître davantage le richissime patrimoine de l’Algérie et son histoire prestigieuse.»
De son côté, Mounir Bouchenaki a beaucoup insisté sur le fait que la coopération avec l’Italie a été inscrite dans le partenariat stratégique et expressément voulu par les plus hautes autorités des deux Etats. Son potentiel, énorme, suscite déjà un grand intérêt parmi les plus éminents archéologues.
«Il est donc important, a-t-il ajouté, de multiplier les chantiers dans ce domaine hautement stratégique – le pétrole de demain – pour nous préparer à cette offre culturelle, de plus en plus prisée par les touristes du monde entier.» «Le chantier a bel et bien été lancé», a-t-il assuré.
Mounir Bouchenaki a intégré l’Unesco, à Paris, en 1982. De 1990 à 2000, il a été directeur, de 1998 à 2000, il a été directeur du Centre du patrimoine mondial, de 2000 à 2006, directeur général-adjoint à la culture et de 2012 à 2019, conseiller spécial du directeur général.
Durant sa longue expérience à l’Unesco, il sera chargé de la rédaction du rapport sur la situation du patrimoine culturel au Liban et les actions de réhabilitation du musée de Beyrouth, au terme de la guerre civile. De 1993 à 1994, il a assuré la coordination des travaux de reconstruction du pont de Mostar, achevés en 2004, des efforts très appréciés par le gouvernement de Bosnie-Herzégovine, qui lui a accordé la citoyenneté d’honneur.
Enfin, il a été nommé directeur général du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), de 2006 à 2011, en représentation de notre pays.
M. R.
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