Guterres joint sa voix à celle de l’Algérie pour dénoncer la «paralysie» de l’ONU
Les travaux de la 21e édition du Forum de Doha ont débuté ce dimanche, avec la participation du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, représentant personnel du président de la République. Le forum, qui se tient sous le slogan «Construire un avenir commun», enregistre également la participation du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et de plusieurs chefs d’Etat et organisations internationales.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, M. Guterres a déploré la «paralysie» des Nations unies face à l’agression sioniste contre la bande de Gaza, disant regretter que le Conseil de sécurité n’ait pas voté en faveur d’un cessez-le-feu. Il a estimé que le Conseil de sécurité était «paralysé par des divisions géostratégiques», compromettant ainsi sa capacité à trouver des solutions aux conflits. «L’autorité et la crédibilité du Conseil de sécurité ont été gravement compromises par sa réponse tardive au conflit au Proche-Orient, une atteinte à sa réputation aggravée par le veto opposé vendredi par les Etats-Unis à une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza», a-t-il encore dit.
Le projet de résolution avait été préparé après l’invocation sans précédent par le secrétaire général de l’ONU de l’article 99 de la Charte des Nations unies, lui permettant d’attirer l’attention du Conseil de sécurité sur un dossier qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales».
«J’ai réitéré mon appel à déclarer un cessez-le-feu humanitaire, malheureusement, le Conseil de sécurité a échoué à le faire», a regretté M. Guterres. «Je peux promettre que je ne renoncerai pas», a-t-il ajouté. «Nous courons un risque grave d’effondrement du système humanitaire. La situation évolue rapidement vers une catastrophe aux implications potentiellement irréversibles pour les Palestiniens dans leur ensemble et pour la paix et la sécurité dans la région», a, en outre, averti M. Guterres.
Le Forum de Doha est une rencontre internationale annuelle qui encourage le dialogue, le débat, l’interaction et l’échange d’analyses et de vues sur les défis actuels dans le monde, et ce, avec la participation de dirigeants, de représentants de gouvernements, de décideurs, d’intellectuels, de chercheurs, de journalistes, d’universitaires et d’organisations internationales.
R. N.
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