Maître Vey explique pourquoi la justice française ne peut pas juger Youcef Atal
L’avocat du joueur de l’OGC Nice, l’Algérien Youcef Atal, a expliqué, dans sa plaidoirie ce lundi, que «la loi française n’est pas compétente dans ce dossier». Maître Antoine Vey a mis en avant un argument juridique relatif à la qualification d’un tribunal français pour le traitement des faits pour lesquels le joueur est jugé pour avoir relayé une vidéo dans laquelle un prédicateur appelle à soutenir la résistance palestinienne et prie pour que l’armée israélienne soit vaincue. Un contenu qualifié d’antisémite par des institutions sionistes influentes en France, dont la LICRA, liée, par ailleurs, par un accord paradoxal avec la Grande Mosquée de Paris, dirigée par l’élusif Chems-Eddine Hafiz.
«Il y a une forme d’erreur matérielle, les faits ne se sont pas produits à Nice ni sur le sol français», a fait savoir l’avocat, qui appuie son raisonnement par le fait que Youcef Atal se trouvait avec la sélection algérienne hors du territoire français.
«La vidéo a été publiée en langue arabe, il l’a republiée sans commentaire à destination d’un public arabophone», a étayé Maître Vey, pour lequel, dès lors, «rien ne rattache les faits aux Français». «La question de savoir si l’on tombe dans la loi française mérite d’être posée», a-t-il argumenté, en soulignant que «le seul critère qui rattache ce débat à la France, c’est qu’il est un joueur de l’OGC Nice».
Le procès du joueur algérien sociétaire du club de football niçois, Youcef Atal, s’est ouvert aujourd’hui dans cette ville de la Côte d’Azur, dans le sud de la France. Le procureur a requis 10 mois de prison avec sursis, une amende de 45 000 euros et la diffusion de la décision de justice sur un réseau social pendant un mois. Le verdict sera rendu le 3 janvier prochain.
K. M.
Comment (51)