Désensabler l’Algérie de tous les maux inhérents au sous-développement
Une contribution de L’hadi – Une grande partie des thèses défendue dans le Manifeste ont été démenties par l’histoire elle-même. Non seulement l’effondrement du capitalisme que Karl Marx prédisait n’a pas eu lieu, mais celui-ci est devenu hégémonique. Et dans les Etats communistes, l’harmonie sociale qu’il prévoyait s’est, en réalité, traduite par un bilan humain de 60 à 80 millions de morts.
Le processus d’évolution des sociétés humaines mène non vers le communisme comme l’avaient prédit les marxistes, mais vers le triomphe universel de la démocratie libérale et de l’économie de marché. En réalité, le capitalisme n’a jamais été aussi vertueux que lorsque son adversaire communiste était puissant et l’obligeait à se réguler.
Le projet révolutionnaire de Karl Marx et les enjeux métaphysiques qui s’y attachent n’ont plus de sens aujourd’hui, hormis pour quelques thuriféraires de la gauche radicale. Aucun système compatible avec la démocratie, fût-il algérien d’obédience soviétique, n’a fait preuve de son efficacité. En effet, le système algérien, qui a permis l’émergence d’une république de copains et de coquins, est devenu inadapté à notre époque et aux exigences de la société algérienne : c’est-à-dire vivre mieux.
Si nous voulons construire un Etat fort, une république solide, une Algérie apaisée, plus juste, plus solidaire, plus fraternelle dans toute sa diversité, la vérité ne doit pas se cacher derrière le mur du silence. Il est temps, grand temps de sortir de la situation permanente de «l’affrontement» qui oppose gouvernants et gouvernés, dominants et dominés, exploitants et exploités.
Comment ?
En activant une politique de rupture avec le système algérien d’obédience soviétique qui obère tout développement politique, économique et social du pays ; en redonnant force à une politique réformiste pour désensabler l’Algérie de tous les maux inhérents au sous-développement ; condition sine qua non pour mettre le pays d’un million et demi de martyrs à la taille des géants qui cornaquent ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.
Si les dirigeants qui administrent le pays se soustraient à cette tâche ô combien salvatrice, ils commettront une addition d’erreurs source d’un avenir de morgue.
L.-H.
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