Plainte contre les soldats français tuant à Gaza et omerta des médias parisiens
Par Nabil D. – Loin de se laisser intimider par les menaces dont il a fait l’objet depuis qu’il a dénoncé la participation de près de 4 200 soldats français dans les rangs de l’armée nazie israélienne aux crimes contre l’humanité commis à Gaza, le député français Thomas Portes a décidé d’aller plus loin dans son action, en saisissant la justice française pour demander que la loi leur soit appliquée dans toute sa rigueur.
«Il y a des fortes preuves impliquant que de nombreux crimes énumérés dans les articles 7 et 8 de Statut de Rome, définissant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, ont été commis à Gaza. Ces crimes, tels que le transfert forcé de population, les disparitions forcées de personnes, ainsi que l’emprisonnement ou d’autres formes graves de privation de liberté physique, sont également couverts par le code pénal français», a écrit le député de La France insoumise, dans sa requête adressée au procureur de la République. «Il incombe à la justice française d’examiner la responsabilité de ses ressortissants engagés à l’étranger, dans des actions contraires au droit international et national pénal», a-t-il soutenu.
Des soldats français enrôlés dans l’armée israélienne et impliqués dans les massacres contre les populations civiles de Gaza avaient lancé un avertissement contre l’élu français, dans un enregistrement vidéo diffusé sur les réseaux sociaux, pour avoir réclamé que des sanctions soient prises contre eux. «Une enquête réalisée par Europe 1 indique que 4 185 soldats de nationalité française sont actuellement au sein de l’armée israélienne sur le front à Gaza», avait-il déclaré, dans un communiqué. «Il s’agit du contingent le plus important après celui des Etats-Unis», avait-t-il précisé, en ajoutant qu’«au regard des crimes de guerre commis par l’armée israélienne, aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, il est inacceptable que des citoyens français y participent».
«Alors que l’ONU, par la voix de plusieurs de ses rapporteurs spéciaux, alerte sur les risques génocidaires, […] la présence de citoyens de nationalité française déshonore la France», s’était indigné ce membre du deuxième parti le plus représenté à l’Assemblée nationale française, en appelant à «condamner avec la plus grande fermeté cette participation à des crimes de guerre». Il avait demandé, dans un premier temps, au ministre de la Justice «que les personnes de nationalité française – y compris les binationaux – coupables de crimes de guerre soient traduites devant la justice française».
Faute de réponse politique, il a décidé de saisir le tribunal. «La colonisation constituant un crime contre l’humanité, les citoyens de nationalité française qui y participent dans les territoires palestiniens doivent aussi répondre de leurs actes devant la justice», avait-il exigé. Mais les institutions françaises étant phagocytées par le lobby sioniste, il y a peu de chance que la plainte de Thomas Portes, qui subit l’omerta des médias français, soit retenue.
N. D.
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