L’Algérie a besoin de réponses innovantes pour affronter des enjeux complexes

Tebboune université
Le président Tebboune au Salon de la production nationale. D. R.

Une contribution de Khaled Boulaziz – «Algérie, si ce n’était ta beauté inscrite sur tous les cieux/Je n’aurais jamais trouvé le chemin vers mon Dieu.» (Moufdi Zakaria). En ces heures d’incertitude, alors que l’Algérie traverse l’une des périodes les plus délicates de son histoire, il est impératif de méditer sur la nature de notre devenir commun. Nous sommes, de part et d’autre, appelés à transcender les tensions temporelles et à faire face aux urgences qui se présentent à nous. Notre pays, forgé par les tourments des années passées, a démontré une résilience et une conscience extraordinaires, contrecarrant les desseins insidieux qui se sont dressés sur son chemin.

Aujourd’hui, en cette époque charnière, la nécessité s’impose de confirmer pleinement notre maturité en nous adaptant à une situation inédite, tout en poursuivant le combat. C’est dans la sérénité et l’apaisement que la société peut, assurément, entreprendre son amendement.

La situation actuelle en Algérie, caractérisée par le défi existentiel aux frontières et les menaces de déstabilisation et de guerre, résonne comme une réalité criante et persistante. Face à ces périls, les réponses requises doivent revêtir une essence innovatrice et appropriée. A cette fin, il est essentiel de renforcer la jonction entre la création intellectuelle, les libertés académiques, la libre expression et les processus décisionnels socio-politiques.

Avant tout, il convient de souligner que ceux qui conspirent à la ruine de la nation algérienne le font avec une logique dont l’outil principal réside dans le domaine du savoir et de la réflexion méthodique. Ces conjurés déploient leurs intrigues au sein d’une rationalité éclairée, maniant la connaissance et la pensée studieuse comme des armes redoutables. Un exemple manifeste en est cette commission mémorielle, une véritable forfaiture historique.

Il est impératif de dévoiler ce conciliabule qui se déploie dans les couloirs de la connaissance. La lutte contre cette menace ne saurait se limiter à un combat physique, mais doit s’étendre également à la sphère intellectuelle. La nation algérienne doit manifester une vigilance aiguisée, défiant les manœuvres de ceux qui, sous couvert d’une apparence universitaire, cherchent à miner ses préceptes et à altérer son destin.

En cette période de péril extrême auquel l’Algérie se trouve confrontée, cet état est en partie imputable à une carence notable de vues novatrices. L’absence de production intellectuelle au sein de nos universités, traditionnellement considérées comme des bastions du savoir, témoigne de cette lacune. Ces institutions, sollicitées comme il se doit, auraient pu jouer un rôle crucial en influençant la production d’idées salvatrices et en organisant socialement les dynamiques au sein de la société algérienne.

Les universités, en tant que forges des concepts et génératrices de connaissances, sont cruciales pour la justesse du processus décisionnel. Si elles sont négligées, le manque de promotion de la diversité des idées contribuerait en partie au déficit d’originalité dans les réponses gouvernementales aux urgences de toutes sortes. La liberté d’expression dans ces milieux académiques est fondamentale afin de stimuler des perspectives critiques et alternatives, renforçant ainsi les capacités de dissuasion et élargissant les options disponibles.

Par conséquent, la question centrale réside dans la liberté d’expression, intrinsèquement liée à la production de savoir en tant qu’aide à la décision politique. Dans le contexte algérien, la diversité des opinions au sein des universités ne peut que stimuler l’inventivité dans les sphères gouvernementales.

Il est capital de souligner l’importance des discours alternatifs, des contre-analyses et d’autres perspectives. La difficulté à relever les défis à tous les niveaux peut être attribuée à une régulation du savoir, marquée par une liberté d’expression balisée dans le monde académique et un manque de diversité doctrinale. Dans une société où la diversité des idées est omise, les réponses innovantes nécessaires pour affronter des enjeux complexes peuvent être défaillantes, compromettant ainsi le processus décisionnel.

Il incombe à ceux qui président aux destinées de notre pays et qui sont attachés à la liberté et à la justice, de collaborer avec nos institutions. Celles-ci, où des esprits créatifs ne demandent qu’à contribuer, doivent être le théâtre d’un engagement intellectuel et rationnel solide, pour l’avancement de la nation algérienne.

Au sein de cette mer tourbillonnante de périls sans fin, auxquels notre peuple doit faire face sur d’innombrables horizons aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, affronter ces tumultes requiert, dans le cadre décisionnel, un appel vibrant à la liberté intellectuelle de nos universités, forteresses de l’érudition et piliers du patriotisme. Sans cela, l’Algérie continuera à être dans l’expectative.

En conclusion, posséder le savoir équivaut à posséder le pouvoir. Ainsi toute nation qui détient le premier peut prétendre au second, une condition sine qua non à sa survie. L’Algérie ne peut faire exception.

K. B.

Comment (18)

    Abou Stroff
    15 janvier 2024 - 7 h 14 min

    « posséder le savoir équivaut à posséder le pouvoir. Ainsi toute nation qui détient le premier peut prétendre au second, une condition sine qua non à sa survie. L’Algérie ne peut faire exception. » conclut K. B..

    je pense que la sentence de K. B. s’applique essentiellement à une formation sociale où le capitalisme, en tant que système, a atteint sa plénitude et où la bourgeoisie, en tant que classe dominante doit constamment innover, en exploitant des travailleurs qui n’ont que leur force de travail à offrir sur le marché, pour pérenniser sa domination sur la formation sociale qu’elle domine.

    cependant, la formation sociale algérienne, formation dominée par un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation, ne cadre guère avec la proposition de K. B..
    en effet, en Algérie, celui qui possède le savoir est plutôt marginalisé pour permettre aux rentiers du système de continuer à « brouter » sans être perturbés par un quelconque « savant », i. e. un quelconque « empêcheur de tourner en rond ».
    quant au pouvoir, reconnaissons qu’en Algérie, celui qui détient le robinet de la rente détient TOUT le pourvoir.
    Moralité de l’histoire : il n’y en aucune, à part le constat incontournable qu’un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation n’a pas besoin d’un système éducatif performant. Par conséquent, tant que les puits de pétrole et de gaz ne sont pas taris, nos augustes dirigeants (notamment ceux qui sont en charge du système éducatif) peuvent s’adonner à toutes les formes de pratiques onaniques (du genre remplacer le français par l’anglais ou imposer aux universités de rester en « activité » jusqu’à 22 heures, entre autres) sans que ces pratiques aient un quelconque impact sur la reconduction, sans accroc, du système rentier.

    wa el fahem yefhem

    Hranti
    7 janvier 2024 - 2 h 26 min

    Innovation viens quand les problems Graves doivent Etre resolu. Le phenomena haraga doit etre addresse et ALLEZ au fonf du probleme et apporter une solution pour le reduire en premier temps et l eradiquer apres.
    Resoudre le quotidien est une synthese et que tout est relies et integer. Il n ya pas de magique juste une approche realistique adapte a notre culture. Quand on a une bonne quality de vie l individu peut facilement inover.

    lhadi
    6 janvier 2024 - 23 h 43 min

    Les quatre dernières années de la gouvernance actuelle du pays ne font que confirmer mes inquiétudes sur les maux avec lesquels notre nation se débat et les dérives d’un système d’un autre âge qui, au nom d’un idéal révolutionnaire, obère tout développement économique et social.

    A rebours de leur prétention nationaliste, les récipiendaires de l’absurde mènent le combat, avec une délectation provocatrice, contre toutes les valeurs du siècle ; au culte de la raison et du progrès, ils opposent celui du conservatisme.

    Dans ce contexte, n’est-il pas grand temps de décrypter en quelques traits incisifs les travers de notre héritage révolutionnaire pour mieux connaitre non seulement les secrets du système d’un autre temps, mais aussi, bien au-delà, les profondeurs de la complexité politique.

    Je récuse donc l’appellation de l’Algérie nouvelle que je juge stupide.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Le Chat Botté
    6 janvier 2024 - 20 h 55 min

    Avec des SI on mettrait Paris en bouteille disait FAFA.
    Chez nous, en particulier, on excelle dans la manière d’énumérer les problèmes et DIEU sait combien il y en a en ce moment. Mais il y a personne pour nous donner un semblent de solution.
    Une longue aventure commence par faire le premier pas.
    INTELLIGENCE IS THE ABILITY TO ADAPT TO CHANGE dirait le sage mais encore faut-il avoir les capacités de le faire parce qu’au moment ou on se parle notre cerveau est gelé depuis l’indépendance à ce jour et les petits soubresauts çà et là avec des semblants de faire nous renvois directement au passé lointain pour nous rabâcher ce qu’ont fait nos aïeules de leurs temps.
    Avec des cerveaux ramollis jusqu’à l’os (je parle ici des tenants et aboutissants du système) les semblants de solutions sont si minimes d’entreprendre quoi que ce soit fait parti d’un rêve pour chacun d’entre nous..

    IVESKRIYENE
    6 janvier 2024 - 17 h 48 min

    Les réponses INNOVANTES pour l’Algérie résident en la SEULE et UNIQUE confiance sans limites que l’Etat Algérien accordera et confiera à SES PROPRES ENFANTS et à EUX SEULS et à NUL AUTRES !
    Je veux dire par là : SA PROPRE MATIÈRE GRISE.
    Aucune autre voie ne mènera l’ALGÉRIE vers SON PROPRE SALUT si ce n’est celle tracée par l’ESPRIT de CONNAISSANCE de SES PROPRES ENFANTS qui sont SES PROPRES GENIES.
    IL FAUT QU’IL Y AIT UNE CONFIANCE TOTALE ET MUTUELLE ENTRE L’ETAT ET SON (LE) PEUPLE !!!

      Bien résumé
      6 janvier 2024 - 19 h 12 min

      @IVESKRIYENE
      Merci pour ce rappel simple
      Rien à rajouter.

      Vert
      6 janvier 2024 - 20 h 32 min

      tu les vois ou ces Génies toi???
      sortie de l ecole fondamentale???
      une hirondelle n a jamais fais le printemps
      les RARES qui sortent du LOT partent a L etranger

        Rouge
        7 janvier 2024 - 3 h 08 min

        Ils sont partout à travers le monde entier. Il nous suffît de les ramener dans LEUR PAYS puisqu’ils sont entrain de faire les beaux jours des pays étrangers comme l’a fait la Chine bien avant nous….. c’est tout.
        Où est “ton” problème ? Et en quoi ça te dérange ?
        Pourquoi êtes-vous TOUT LE TEMPS CONTRE L’ALGÉRIE ?
        Je ne comprends pas votre attitude négative envers notre pays? EN QUOI vous gêne-t-il ?

    Anonyme
    6 janvier 2024 - 17 h 28 min

    La liberte d entreprise est le mot cle….il faut multiplier les petites et moyennes entreprises surtout dans les nouvelles technologies…et creer un Sylicon valley Algerien pour les entreprises de la nouvelle et haute technologie de la robotique,de l intelligence artificielle,de l aeronotique ,de l ecologie et de l espace….etc. et cette sylicon valley algerienne doit etre exempte des impots sur les benefices s il sont reinvestit…etc.et l Etat doit leur ouvrir toutes les portes y compris ceux du financement…Nous avons plusieurs startup qui cherchent un financement et qu il faut orienter vers les nouvelles technologies……Reveillez vous Monsieur le President Tabboun et son team de conseillers et ayez une vision pour l Algerie dans les prochaines decennies,et investissez dans les tetes que nos universites ont formees dans les technologies les plus modernes afin de les retenir en Algerie …Allez Monsieur le President Tabboun faites un effort…cela s appelle aussi investissement a haute,tres haute valeur ajoutee.

    hranti
    6 janvier 2024 - 16 h 52 min

    On devrait réfléchir sur la situation de l algerie. Des spécialistes qui englobent social, economie, santé, education, politique, technologie, religion commencent a comprendre les forces internes et externes et leur interaction dans toutes ses dimensions pour arriver a un état performant et résolvant les problèmes. Attaquer les problèmes majeures est la meilleur approches. La différence entre l état actuel et l état futur est comblé par des séries d initiatives, des projets, des activités et des mesures de métriques. De l état courant on établit des améliorations jusqu a atteindre l objectif. Après on continue à observer et contrôler la direction dépendant du flux extérieur et intérieur. Pour maintenir le cap les dirigeants doivent commettre au developpement et aligner leur vision au reste. La base de tout cela est la solidité des institutions tel que la justice, la taxation, finances, la démocratie pour établir la confiance et croire en l état. La gestion , l investissement sur les resources humaines, la collaboration des individus constituent la pierre de la fondation. La démocratie, la diversité, la justice équitable, le recyclage des savoirs continue sur les individus constituententv le ciment qui maintient la stabilité de la structure de l état algérien.

    Cercles de Réflexion , Think tank
    6 janvier 2024 - 16 h 29 min

    Il faudrait Re-Construire , ce qui a existé mais a été Détruit;
    La Capacité à;
    – ACCUMULER les Connaissances
    – ANALYSER et SIMULER
    – ANTICIPER
    – Produire des PLANS Stratégiques et Tactiques
    – ÉVALUER et Corriger
    Mais avant tout il faudrait des SOUTIENS qui vont au-delà de la Politique Politicienne pour Sélectionner et Rassembler les Expertises existantes et en Développer des Nouvelles dans tous les Domaines Clefs
    .

    Vert
    6 janvier 2024 - 15 h 53 min

    L Algerie traverse l une des périodes les plus délicates ???
    D ou vous tenez ça ???
    Arrêtez avec votre dramaturgie
    KAYANNE Petrole
    Ca dure depuis 60ans
    Et ça ne changera pas..

    appel pacifique aux hautes autorités du pays !!
    6 janvier 2024 - 15 h 25 min

    Pour moi il est certain que la majorité des algériens ne conspirent à la ruine de la nation algérienne ou de notre pays à TOUS, mais aspirent plutôt à un peu plus de libertés comme la liberté de pensée et d’opinion, il y en a même qui aspirent à la liberté de conscience, pour tout vous dire ! Pour moi, il ne peut y avoir de dynamique de développement économique et sociale véloce, rapide sans la contribution et la confiance du peuple.

    Les détenteurs du pouvoir algérien gagneraient plus à desserrer progressaient la « vanne », à ouvrir le champ politique et médiatique et c’est ainsi que l’Algérie sera mieux protéger contre les velléités des forces hostiles (intérieures ou extérieures) qui veulent déstabiliser le pays. Pour résumer, il est temps qu’ils comprennent que :

    1/- les arrestations arbitraires parfois sans motif ou trop exagérées sur le plan de la sanction judiciaire ne sont pas la solution pour l’avenir du pays,
    2/- la gestion administrative et trop centralisée de l’économie n’est pas la solution idoine,
    3/- l’acceptation définitivement de la diversité linguistique et culturelle ALGERIENNE et ce, sans hiérarchie, ni hégémonie, ni concurrence entre les différentes composantes identitaires que sont l’amazighité, l’algérianité et l’islamité, afin que nous vivions enfin entre nous dans la paix civile et la cohésion sociale !
    3/- l’urgence d’une réflexion sur l’importante question de l’instauration progressive de la démocratie et son corolaire les libertés, d’une transition démocratique concertée et inclusive !

    Voilà les vrais défis qui se présentent aux hautes autorités qui détiennent les véritables commandes du pays. Vive l’ALGERIE ALGERIENNE LIBRE

    DZA
    6 janvier 2024 - 14 h 07 min

    ‘’Un exemple manifeste en est cette commission mémorielle, une véritable forfaiture historique.’’
    Absolument d’accord. Une forfaiture. C’est plus un marché politique qui vise à escamoter les tristes et douloureux évènements historiques de la colonisation française qu’autre chose.
    Pour revenir à l’essentielle de votre exposé dont je partage la pertinence, il m’a fait voyager dans les AG de la fac centrale des années 1970. Dans toute cette effervescence d’une jeunesse Algérienne estudiantine galvanisée par la guerre de libération nationale, cherchant à conquérir sa place dans le concert des nations, et que rien ne semblait freiner. Le parti unique, Boumediène et ceux qui ont présidé après lui ont coupé court à toutes ambitions et à tout débat d’idées. Hélas.
    Je comprends aisément qu’aujourd’hui on se rend du temps perdu et de nos vulnérabilités.
    Je pense qu’on devrait responsabiliser tous ceux qui dans le passé ont limité la formation dans les écoles et les universités à formater des cerveaux.

    Anonyme
    6 janvier 2024 - 12 h 53 min

    « L’Algérie a besoin de réponses innovantes pour affronter des enjeux complexes »

    Et si on votait pour Chat-GBT.dz comme président en 2024?

    On pourrait virer tout le gouvernement et les fonctionnaires de l’ENA et les remplacer par une intelligence artificielle créée par nos génies des startups de l’ère Tebboune dans les laboratoires High Teche de Bab Ezzouar…

    Qu’en pensez vous?

      Luca
      6 janvier 2024 - 14 h 17 min

      Croyante libre populaire, avec toujours cette touche selector que j’appelle l’aventure pour tous, c’est ca dzair , el Djazaïr, lajiri , el bled , the democratic and popular republic of ALGERIA

    TAHIA EL DZEZAÏR
    6 janvier 2024 - 12 h 13 min

    QUE DURE DE PLUS QUE CE QUI VIENT D’ÊTRE ÉVOQUÉ PAR :
    KHALED BOULAZIZ
    EXCELLENTE ANALYSE QUI REFLÈTE LA PUR RÉALITÉ.

    El Djami3a fi takmiliya
    6 janvier 2024 - 11 h 42 min

    Avec le niveau de l’école algérienne dont le nivellement vers le bas a été entamé il y a 3 ou 4 décennies par l’arabisation et l’islamisation, les universités algériennes ne sont plus, depuis longtemps, « le bastion du savoir » mais des usines de fabrication de la médiocrité. Le premier voeu des étudiants qui sortent du lot grâce aux apports intellectuels de leurs familles et particulièrement de leurs parents, est celui de plier bagages pour aller sous d’autres cieux plus cléments où l’émancipation intellectuelle et économique sont de mise ; comprenant que l’Algérie ou plutôt ceux qui la gouverne privilégient la médiocrité à la lumière, l’importateur au médecin, l’affairiste à l’ingénieur. L’indigence intellectuelle qui règne en Algérie n’est pas une fatalité, elle est le fruit de la politique générale menée par des incompétents depuis des décennies. Voyez l’état des hôpitaux, des administrations, des routes, de l’architecture. Voyez le manque de civilité des citoyens, voyez l’état de l’institution judiciaire… Soixante années après l’indépendance, l’Algérie ne produit rien, importe tout… Soixante ans après l’indépendance, les Algériens, reniant leur identité originelle se prennent pour des arabes, parlent et s’habillent tel des orientaux et font fie de ne pas savoir que ces mêmes orientaux ne les considèrent pas en tant que tels. Le principe étant que lorsqu’un peuple ne sait pas d’où il vient, il ne peut pas savoir où il va. Dès lors, il stagne. Par ailleurs, l’embellie financière des années Bouteflika a fini par faire croire au citoyen algérien qu’il était arrivé se permettant ainsi de se pavaner dans des voitures hors de prix, de devenir le magnat de l’immobilier, d’installer et d’allumer des climatiseurs dans toute ses chambres et… et…. et cerise sur le gâteau, de montrer avec fierté qu’il devenait imbu de sa personne devenant arrogant tout en invoquant avec exagération son islamité et son arabité. Enfin, l’université algérienne des années 70 est loin de celle d’aujourd’hui, comme l’étudiant des années 70 est loin de celui d’aujourd’hui. Malheureusement, le niveau des années 70 était bien meilleur. Nous sommes arrivé à faire preuve d’un archaïsme sans commune mesure et nous en sommes fiers. Bien évidemment, nous en sommes tous responsables : cha3bane wa houkoumatane, sans une totale complicité. Prions que la Chine, la Corée du Sud, l’Italie, l’Inde et bien autres pays puissent continuer à créer, innover, inventer, penser afin que nous même nous puissions continuer à consommer puisque apparemment, c’est ce que nous savons faire de mieux 60 ans après notre indépendance.

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