Comment l’Algérie coupe l’herbe sous le pied du nuisible Ben Zayed au Soudan
Par Abdelkader S. – En assurant son hôte soudanais, le général Abdel-Fattah Al-Burhan Abderrahmane, du soutien actif de l’Algérie contre les «forces du mal», le président Tebboune pointait clairement un doigt accusateur en direction des Emirats arabes unis et du belliqueux Mohammed Ben Zayed, qui multiplie les actes inamicaux à l’égard de notre pays. Des actes dénoncés par le Haut Conseil de sécurité (HCS) dans un communiqué officiel, ce qui signifie que les hostilités entre Alger et Abou Dhabi sont ouvertement déclarée, même s’il s’agit d’une guerre froide.
Selon des sources soudanaises, la visite du président du Conseil de souveraineté transitoire en Algérie a un lien direct avec un événement qui se prépare au Soudan et qui vise à mettre fin à la guerre civile qui oppose les troupes d’Al-Burhan aux milices de Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemeti, parrainées par les Emirats arabes unis. En effet, les deux belligérants s’apprêtent à s’asseoir à la table des négociations dans le cadre d’une conférence inter-soudanaise pour la réconciliation nationale. Les Soudanais se sont tournés vers l’Algérie qu’ils considèrent comme un des quatre «poids lourds» du continent africain – avec l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Nigeria –, et qui porte la voix de l’Afrique actuellement au Conseil de sécurité de l’ONU, en tant que membre non-permanent, pour jouer un rôle prépondérant dans la recherche d’une solution politique au conflit armé au Soudan.
Les Emirats arabes unis alimentent la guerre civile dans ce pays, le plus grand d’Afrique avant son morcellement, en finançant et armant les Forces de soutien rapide (FSR) du sanguinaire Hameti, un des chefs des Janjawids, groupe paramilitaire déployé par l’ex-président Omar Al-Bachir pour réprimer l’insurrection au Darfour. Les FSR se sont emparées de l’Ouest du Soudan et d’une partie de Khartoum. Elles se dirigent à l’Est et pourraient, selon des sources médiatiques, avoir accès à la mer Rouge et investir Port Soudan. «Ce qui s’inscrit parfaitement dans la stratégie constante de Mohammed Ben Zayed de contrôler les ports africains et arabes», expliquent ces sources.
Le rôle néfaste des Emirats arabes unis ne se limite pas qu’au Soudan. Son activisme nuisible au Maroc, en Libye et dans les pays du Sahel inquiète au plus haut point l’Algérie, qui voit dans l’attitude malveillante de Mohammed Ben Zayed une menace pour toute la région, d’autant que ce dernier sous-traite pour le compte d’Israël le plan de normalisation parrainé par les Etats-Unis. Une normalisation qui a permis au régime nazi de Tel-Aviv de commettre ses crimes ignobles à Gaza et en Cisjordanie, sans que les Etats membres compromis de la Ligue arabe n’aient pu protéger les populations palestiniennes martyres. Seule l’Algérie agit de façon concrète pour faire payer au criminel Netanyahou son génocide en cours.
A. S.
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