Encore une mosquée profanée : Zekri dénonce le silence complice des chaînes d’information
«Après la tentative d’incendie d’une mosquée dans le Finistère, alors que les fidèles se trouvaient à l’intérieur au moment de la prière, le 12 janvier dernier, voilà qu’un autre lieu de culte musulman à Marseille subit des dégradations avec des tags immondes, vulgaires et insultants à l’égard de la communauté musulmane de la Cité phocéenne», s’indigne le président de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie.
«Ces actes à répétition contre les lieux de culte musulmans, avec des inscriptions de plus en plus violentes, démontrent la haine que certains groupuscules racistes nourrissent à l’égard de l’islam et les musulmans», constate Abdallah Zekri.
«Le ministère de l’Intérieur, dans sa publication annuelle des chiffres concernant les actes antimusulmans, en a déclaré 131, il est malheureusement très loin de la réalité car il n’a pris en compte que le nombre de plaintes déposées dans les commissariats ou les gendarmeries», fait remarquer le recteur de la mosquée de la Paix, à Nîmes, qui explique que les musulmans «ont désespéré de porter plainte systématiquement car, très souvent, celles-ci n’aboutissent jamais à un résultat, même si, ce mois-ci, l’auteur de la tentative d’incendie de la mosquée du Finistère a été arrêté et placé en détention provisoire».
«Le Conseil français du culte musulman a reçu plus de 40 courriers d’insultes et de menaces sans voir une utilité quelconque à recourir aux voies légales, parce que toutes les précédentes ont été classées sans suite pour différentes raisons», fait-il savoir, en trouvant «regrettable que les chaînes d’information en continu soient promptes à fustiger et stigmatiser les banlieues, mais adoptent la politique de l’autruche, se murant dans un silence complice dès que la communauté musulmane est touchée dans sa chair et dans ses croyances par de condamnables actes islamophobes».
Le président de la mosquée Arrahma, à Marseille, où les tags racistes ont été découverts ce lundi, a déposé une plainte contre X. Sera-t-elle suivie d’effet ou finira-t-elle, comme les autres, au fond d’un tiroir ?
H. A.
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