Amar Bendjama : «La décision de la CIJ confirme que l’ère de l’impunité est révolue à jamais»
L’Algérie a affirmé lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur les mesures conservatoires décidées par la Cour internationale de justice (CIJ) concernant les agressions sionistes contre Gaza, que la décision de la CIJ confirmait que «l’ère de l’impunité est révolue à jamais». Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, l’ambassadeur Amar Bendjama, a indiqué, dans son allocution, que «la communauté internationale se sont engagées à ne laisser aucun criminel échapper à la sanction, et l’occupation israélienne ne doit pas faire l’exception ni déroger à cette règle».
Bendjama a souligné que les mesures conservatoires exigées par la CIJ doivent être appliquées pour protéger le peuple palestinien contre le génocide qu’il subit, affirmant que l’entité sioniste, puissance occupante, «doit se conformer immédiatement aux mesures décidées par la CIJ». Et d’ajouter que la CIJ a ordonné à l’entité sioniste de «garantir, immédiatement, que ses forces ne commettent aucun acte d’assassinat à l’encontre des Palestiniens et de prendre, impérativement, des mesures immédiates et efficaces à même d’assurer les services essentiels et les aides humanitaires dont ont besoin les Palestiniens dans la bande de Gaza».
Bendjama a également souligné «le devoir de la communauté internationale de garantir le respect de ces mesures par l’occupant outre la reddition des comptes dans le souci de protéger les générations futures de telles atrocités commises à Gaza». «La justice a rendu son verdict, tous ceux qui croient en un ordre mondial basé sur la loi doivent agir pour la mise en œuvre des mesures conservatoires décidées par la CIJ», a-t-il soutenu. Le représentant de l’Algérie a appelé le Conseil de sécurité à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire entendre haut et fort la voix de la justice et garantir l’application des décisions de la CIJ.
La CIJ avait ordonné, vendredi dernier, à l’occupant sioniste de prendre toutes les mesures pour empêcher des actes de génocide contre les Palestiniens et améliorer la situation humanitaire à Gaza. Cette décision avait été rendue lors d’une audience de la CIJ à La Haye, aux Pays-Bas, concernant la requête de l’Afrique du Sud pour prendre des mesures conservatoires dans l’action intentée contre l’entité sioniste pour génocide à Gaza.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies a, par ailleurs, souligné que «l’histoire retiendra les noms de tous ceux qui sont responsables du génocide à Gaza, écrits en lettres de sang sur la liste des criminels de guerre et des ennemis de la vie et de l’humanité». Pour Bendjama, le rejet d’un cessez-le-feu est synonyme de «l’acceptation de la mort de 250 personnes dont 100 enfants par jour, que 10 enfants soient amputés de leurs membres chaque jour sans anesthésie, que 170 enfants naissent chaque jour sur le bord de la route et devant les hôpitaux, en raison de l’absence de soins, que 90% des Gazaouis dorment dans la rue, sans toit et sans nourriture et que 10 000 personnes atteintes de cancer meurent à tout moment du fait de l’absence de traitement chimiothérapique».
Le représentant de l’Algérie a affirmé que les mesures conservatoires décidées par la CIJ «ne sauraient être mises en œuvre que par un cessez-le-feu», ajoutant que «toute personne qui s’y opposerait devrait se remettre en cause et interpeller sa conscience et son humanité».
R. N.
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