Démocratie des riches
Par Khider Mesloub – Tout le monde occidental soutient qu’il existe une démocratie en Israël. Or, au vrai, Israël est l’antithèse d’une démocratie. C’est une théocratie colonialiste, suprémaciste, terroriste et génocidaire qui ne survit que par la spoliation et le massacre des Palestiniens. Comme la France bourgeoise ne survit que par la destruction des «acquis sociaux», le démantèlement des services publics, le creusement de la dette et l’enterrement des droits, la répression policière des travailleurs résistants et l’ostracisation et bouc-émissairisation des immigrés.
Certes, il existe un Parlement et des médias libres en Israël, mais au service exclusif du sionisme, donc des colons suprémacistes. Dès lors que cet Etat colonial est fondé sur le vol de la terre, c’est donc une «démocratie apartheidique», réservée aux seuls voleurs sionistes pour gérer leurs business, préserver leur suprémacisme, pérenniser leur entreprise de rapines territoriales. Avec de tels critères à géométrie variable, l’Allemagne nazie, fondée comme le sionisme sur la pureté raciale et le nettoyage ethnique, peut être considérée également comme une démocratie. Pareillement, pour ce qui est du Conseil constitutionnel – tout comme du Parlement et du Sénat – en France.
Dès lors que la France bourgeoise est fondée sur l’oppression de la majorité de la population française et immigrée par une minoritaire classe exploiteuse, c’est donc une démocratie des riches qui défend les seuls intérêts économiques et politiques de cette minoritaire classe bourgeoise. Une démocratie bourgeoise instituée pour gérer son business, préserver sa domination, pérenniser son entreprise de rapines financières, c’est-à-dire le vol de la plus-value. Une démocratie bourgeoise établie par et pour les principaux acteurs de l’économie capitaliste, avec la participation électoraliste du peuple exploité et aliéné en spectateur résigné.
La France a basculé de la démocratie formelle au despotisme réel. En effet, sous la présidence de Macron, on assiste à la fin de la démocratie bourgeoise avec ses Parlements, ses droits, ses pouvoirs et contre-pouvoirs superflus. Car, dorénavant, les lois et les mesures despotiques sont dictées directement par le pouvoir exécutif, sans être ratifiées par le Parlement. Et les lois impopulaires et iniques validées par le Conseil constitutionnel, ce «chien de garde» de l’Exécutif.
K. M.
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