L’Algérie suspend la visite du ministre espagnol des Affaires étrangères
La visite officielle que le ministre espagnol des Affaires étrangères devait effectuer à Alger, ce lundi, a été suspendue in extremis par l’Algérie, indiquent des sources médiatiques espagnoles, qui évoquent des raisons de calendrier.
Le report de la visite est intervenue douze heures seulement avant la date prévue, précisent ces sources, selon lesquelles «il s’agit d’un revers pour la diplomatie espagnole, puisque ce voyage, annoncé jeudi dernier par une déclaration publique, devait représenter la normalisation totale des relations après leur rupture il y a plus de deux ans».
Des récentes déclarations d’officiels espagnols sur le dossier sahraoui sont sans doute la cause de cette décision d’Alger, qui dénonce ainsi le double langage de Madrid.
Les médias espagnols rappellent que José Manuel Albares n’a eu de cesse d’«insister sur le fait que l’Algérie est un pays ami» et que l’Espagne «a toujours la main tendue vers l’Algérie pour maintenir et développer les relations étroites de voisinage et de coopération entre les deux pays».
Les mêmes sources rappellent, dans ce sillage, que les exportations espagnoles de produits avicoles ont été autorisées le 14 janvier et celles des viandes rouges le 5 février.
Le gouvernement espagnol semble faire un pas en avant et deux en arrière s’agissant de la question du Sahara Occidental, et laisse transparaître des discordances au sein de l’Exécutif qui a été reconduit malgré la défaite du parti de Pedro Sanchez aux dernières élections.
La crise entre l’Algérie et l’Espagne n’est pas totalement dépassée, malgré un semblant de dégel, après la désignation d’un ambassadeur d’Algérie à Madrid en novembre 2023.
K. M.
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