Les étudiants italiens marchent pour Gaza et dénoncent le silence coupable de l’Europe
De Rome, Mourad Rouighi – Irréductibles, les étudiants italiens poursuivent leurs sit-in et leurs manifestations de sensibilisation de l’opinion italienne sur le génocide en cours en Palestine, dans le cadre d’initiatives qu’ils mènent sans répit à travers toute l’Italie et entamées dès le début de l’agression israélienne contre Gaza.
Toujours en haut de l’affiche, les universitaires de la Toscane, de Florence, de Pise, de Siène et de Prato, qui ont organisé des marches de solidarité avec Rafah, auxquelles ont pris part leurs camarades de Greve in Chianti, Sesto Fiorentino, Montespertoli, Pontassieve, Bagno a Ripoli, Campi Bisenzio, Montelupo Fiorentino, Signa, Certaldo et Calenzano. Les étudinats ont renouvelé leur opposition à la spoliation des droits du peuple palestinien et leur attachement au respect du droit inaliénable de ce peuple à l’indépendance totale sur ses terres occupées.
Le point fort de cette vague de protestations estudiantines fut Pise, qui a vu des jeunes braver les interdits et dénoncer à quelques mètres de la prestigieuse Normale de Pise, le silence coupable de l’Europe qui laisse faire, au lieu d’imposer la primauté du droit international.
Ces jeunes, entre 18 et 20 ans, soutenus par l’action de ce réseau infatigable d’associations toscanes agissant en défense du peuple palestinien, ont scandé des slogans contre l’inertie de la communauté internationale qui menace chaque jour un peu encore plus la vie des femmes, des enfants et des personnes âgées, pris impunément pour cibles par la machine de guerre israélienne.
Les étudiants ont, par ailleurs, invité le ministre des Affaires étrangères, Antoni Tajani, à imposer des sanctions contre le gouvernement israélien, protagoniste d’une entreprise de génocide qui se déroule depuis des mois.
Les collectifs des étudiants de diverses régions ont souligné que face aux exactions de l’entité occupante, les universités italiennes ne resteront pas silencieuses. «Nous continuerons à protester et à faire pression sur notre gouvernement et à militer par tous les moyens légaux pour le respect du droit inaliénable des Palestiniens à vivre libres sur leur terre ancestrale», font savoir ces étudiants.
«Ni une certaine propagande mettant sur le même pied d’égalité bourreaux et victimes, a-t-on pu lire, ne nous empêchera de dénoncer l’infâme massacre en cours et les crimes commis contre la population palestinienne par l’occupant israélien». «Nous lançons un message sans équivoque, en direction des décideurs occidentaux, nous n’accepterons plus d’être complices de violations du droit et d’injustices éhontées faites à ce peuple, sous aucun prétexte», s’indignent-ils.
M. R.
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