Ce que le jeune soldat américain Aaron Bushnell a découvert avant de s’immoler
Par Kamel M. – Des proches du soldat américain qui s’est immolé par le feu en soutien aux victimes du génocide commis par Israël à Gaza avec le soutien de l’administration Biden ont révélé ses dernières confessions avant de recourir à cet acte extrême. La mission de l’informaticien Aaron Bushnell au sein de l’armée de l’air américaine consistait en la collecte et l’analyse d’informations au profit des services de renseignement militaires américains. Parmi ces informations, certaines concernaient l’agression israélienne contre les populations civiles dans l’enclave palestinienne.
Selon les révélations de collègues de ce soldat, ce dernier avait accès à des renseignements ultraconfidentiels, dont il a fait part à un de ses amis avant de se donner la mort. Ces renseignements prouvent l’implication directe de l’armée américaine dans les crimes contre l’humanité perpétrés en Palestine et la présence de soldats américains dans les tunnels utilisés par la résistance palestinienne dans l’enclave soumise à des bombardements aveugles depuis plusieurs mois, faisant 30 000 morts, selon un décompte que les organisations humanitaires estiment bien en deçà des chiffres réels.
Le soldat américain qui s’était immolé dimanche dernier devant l’ambassade d’Israël à Washington est décédé le lendemain. Il avait crié «Libérez la Palestine !» avant de s’asperger d’essence et de craquer une allumette.
Aaron Bushnell, 25 ans, membre de l’US Air Force, avait expliqué son geste par ces mots, enregistrés quelques secondes avant de faire le sacrifice de sa vie : «Aujourd’hui, j’ai l’intention de m’engager dans un acte extrême de protestation contre le génocide du peuple palestinien». «Mais comparé à ce que les gens ont vécu en Palestine aux mains de leurs colonisateurs, ce n’est pas extrême du tout, c’est ce que notre classe dirigeante a jugé normal», avait-il regretté.
Un des policiers arrivés sur les lieux, quelques minutes après l’immolation sur fond de cris horrifiés, n’avait pas trouvé mieux que de braquer son arme sur la victime dévorée par les flammes, pendant que ses collègues tentaient d’éteindre le feu à l’aide d’extincteurs manuels.
Aaron Bushnell, qui s’est tué d’une manière effroyable pour ne pas être complice d’un génocide encouragé par l’administration Biden, secouera-t-il enfin l’opinion publique américaine, en ayant donné sa vie pour les enfants martyrs de Gaza ?
Cette tragédie est intervenue quelques jours à peine après le veto américain contre le projet de résolution algérien exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza et l’entrée des aides humanitaires dans l’enclave assiégée, et rejetant le plan israélien de déplacement des populations palestiniennes.
K. M.
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