Le journal Le Monde, les lois liberticides algériennes et le syndrome du chameau
Par Karim B. – Dans le sillage du reportage négatif d’Antoine de Maximy diffusé par RMC Découverte ce 8 mars et de la énième attaque du double ex-ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, Le Monde a saisi l’occasion au vol pour enfoncer le clou. Le journal de l’infâme Parti socialiste français, soutien inconditionnel de l’intégrisme islamiste que son père spirituel, François Mitterrand, a voulu installer au pouvoir en Algérie, a pris le relais à travers un article de son correspondant à Alger, relatif à une loi qui fixe les limites dans la production cinématographique.
Bonne ou mauvaise, là n’est pas la question. Cependant, la façon dont Le Monde aborde le sujet trahit une tromperie flagrante, en décrivant celle-ci comme liberticide car elle menace d’emprisonnement les réalisateurs de films qui outrageraient un certain nombre de principes. Clairement, cette nouvelle loi est une redondance, puisque les textes en vigueur assurent déjà cette fonction de pare-feu au cas où des atteintes aux symboles du pays seraient commises. La loi votée par le Parlement concerne, de toute évidence, toute image ou message contraire aux us et coutumes de la société algérienne, cela va de la pornographie à l’insulte des martyrs ou encore à la déformation des faits liés à la glorieuse Révolution armée.
Cet article du Monde rappelle un proverbe algérien qui dit que «le chameau voit la bosse de son semblable mais ne voit pas la sienne». Un proverbe qui sied parfaitement à cette mauvaise foi française relayée par ses éléments en Algérie, l’article étant signé par le correspondant algérois du journal parisien. En effet, ce que Le Monde feint d’ignorer, c’est que, en la matière, l’Algérie est à des années-lumière par rapport à la France, «Mecque des droits humains». Une loi française, vieille de 35 ans, sanctionne les négateurs du génocide des juifs, communément appelés «négationnistes». Et la France est un des seuls pays européens à avoir adopté une loi sur la négation de l’holocauste.
Cette loi, qui complète une autre, la loi Pleven, votée près de deux décennies auparavant, confère de nouveaux droits aux associations qui se portent partie civile et renforce les peines encourues. Avec cette loi, la contestation des crimes commis contre les Français de confession juive pendant la Seconde Guerre mondiale devient un délit. Malgré sa remise en cause par de nombreux universitaires, ce texte passera quand même, vu l’influence du lobby sioniste infiltré jusqu’au plus haut sommet de l’Etat français. Sa dénonciation par Pierre Vidal-Naquet, suivi par d’autres historiens, n’y fera rien. Les acolytes du terroriste Habib Meyer auront le dernier mot. L’histoire de la shoah ne sera donc pas l’affaire des académiciens, mais celle des politiques, malgré un manifeste signé par plus de mille historiens pour lesquels «ce n’est pas à la loi d’écrire l’histoire».
Pour rappel au Monde, à ses lecteurs et à son correspondant algérien, le droit pénal français réprime tout propos hostile à Israël et au sionisme criminel d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 5 ans, d’une amende abyssale, de privation des droits civiques, de saisie et confiscation, et de travaux forcés, définis par l’euphémisme «travaux d’intérêt général». Ne se contentant pas de cet arsenal juridique despotique, la France de Macron, Attal, Darmanin et Dupont-Moretti, ex-avocat qui a tourné casaque, a décidé de renforcer l’arbitraire en instituant un mandat d’arrêt pour des «délits de presse», au pays de la «liberté d’expression» à géométrie variable, et une répression des «propos antisémites non publics».
«Il s’agit de mieux sanctionner les propos tenus dans le cadre d’une communauté d’intérêts, par exemple en entreprise, dans un service public ou sur une messagerie privée», explique-t-on. Avec ce nouveau tour de vis, toute critique à l’égard d’Israël entendue par un flic ou un délateur coûtera à son auteur jusqu’à 75 000 euros d’amende.
Antoine de Maximy a tout intérêt à surveiller son langage dans sa France «havre de paix» où les flics ne le suivent pas.
K. B.
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