Capital humain : une richesse rarement considérée en Algérie avec le sérieux requis

jeunesse algérienne
La jeunesse algérienne voudrait montrer de quoi elle est capable. D. R.

Une contribution de Kaddour Naïmi – «Tiens compte de celui qui te fait pleureur, et non pas de celui qui te fait rire.» (Proverbe algérien.) J’ai hésité à publier ces réflexions, par souci de causer une malencontreuse incompréhension ou un faux débat, car l’Algérie est dans une situation internationale délicate, à cause de sa juste position d’indépendance face aux divers chevaux de Troie, présentés comme «cadeaux», et aux sirènes pseudo-culturelles de l’ingérence néocoloniale-impérialiste. Il est vital de les neutraliser pour maintenir et renforcer la vitale indépendance, tellement payée par les larmes et le sang de la génération de la Guerre de libération nationale. Un article (1) m’a convaincu de l’utilité des réflexions suivantes, soumises, espérons-le, à un débat à la mesure des enjeux actuels.

En Algérie, des progrès indéniables se constatent, mais il reste tellement à faire. Essayer de comprendre ce dernier aspect est le but de cette contribution.

Rappelons une banalité qui n’a pas besoin de l’autorité d’un expert en géostratégie : 1- une économie en bonne santé au service du peuple, 2- celui-ci doté d’un cerveau culturellement bien labouré et 3- une institution militaire liée à ce peuple sont les conditions indispensables pour dissuader, sinon neutraliser, une éventuelle agression militaire, quelles que soient sa puissance matérielle et la dimension générationnelle de son action.

Ce ne fut pas le cas de l’Irak : son armée, considérée la «quatrième du monde», s’écroula en château de cartes suite à l’agression de l’armée impérialiste états-unienne ; cette armada fut, au contraire, vaincue par les peuples successivement vietnamien puis afghan. Dans ces deux cas manquaient une économie suffisante et une force matérielle forte : elles furent compensées par une résistance dont les dirigeants, d’idéologies différentes, eurent l’intelligence d’agir en «poissons dans l’eau du peuple».

Mauvais départ

Dès l’école primaire, l’écolier prend connaissance de la fable du Lièvre et l’Escargot : «Rien ne sert de courir, il faut partir à point.» Courir fut le coup d’Etat militaire survenu à l’été 1962 ; partir à point devait être la consultation démocratique du peuple sur le modèle de société à construire, ce peuple qui montra déjà sa maturité en se prononçant par référendum pour l’autodétermination de sa patrie.

Les observateurs algériens les plus compétents et les plus honnêtes montrent que l’Algérie prit le départ erroné du lièvre au lendemain même de l’indépendance : on ne construit pas le bonheur d’un peuple sans le consulter démocratiquement, mais en s’emparant du pouvoir par la force des armes. Cette méthode prouve, dans le meilleur des cas, un manque de confiance dans les capacités du peuple à choisir son mode de gestion et, dans le pire, le mépris de ce peuple, masqué par les trompettes et les tambours «révolution», «populaire», «nationalisme», «socialisme», «anti-impérialisme», etc.

Dans les deux cas, l’ignorance ou le mépris accouchent d’une nouvelle tête de l’hydre dominatrice : une nouvelle caste, indigène. Elle se consolida, comme partout dans le monde, par le recours à la méthode éprouvée :

1- manipuler les consciences patriotiques en les portant à juger utile de fermer les yeux sur les aspects négatifs du pouvoir en place, l’essentiel étant de servir la nation ;

2- employer la carotte (salaires, privilèges, postes administratifs – le fameux «miel» publiquement évoqué par l’alors chef autoproclamé de l’Etat) pour réduire à la servitude volontaire les cerveaux médiocres ;

3- réprimer les cerveaux professionnellement compétents et éthiquement soucieux de l’intérêt du peuple.

Les hydrocarbures devinrent une malédiction : non pas un facteur de développement de la nation, mais un moyen de corruption des plus vils, et de fainéantise des médiocres incompétents (pléonasme). On demanda à un dirigeant : «Mais quand les hydrocarbures seront épuisés, que ferons-nous ?» – «Bah ! Nous retournerons dans nos tentes et utiliserons nos chameaux !»

Qui est responsable ?

Comment expliquer pourquoi, en 1962, l’Algérie et la Corée du Sud étaient quasi au même niveau économique, alors qu’en 2024 la Corée du Sud, sans hydrocarbures, est devenue une nation économiquement développée au point d’exporter dans beaucoup de secteurs, tandis que l’Algérie, disposant d’hydrocarbures, importe presque tout, et ne produit presque rien dans le domaine industriel ?

Comment expliquer pourquoi Cuba, sans hydrocarbures et subissant un blocus économique de plusieurs décennies, dispose d’un secteur médical de niveau international, alors que les personnalités algériennes les plus importantes sont obligées d’aller se soigner à l’étranger ?

Comment expliquer que le Vietnam, sans hydrocarbures, mit fin, après l’indépendance, à la tragédie migratoire de ses travailleurs vers l’ex-métropole, alors que l’Algérie a vu augmenter sans cesse le nombre de citoyens contraints à aller trouver pitance ailleurs (2) ?

Comment expliquer qu’en Chine ses meilleurs cerveaux résidant à l’étranger retournent au pays pour contribuer à son développement, et sont excellemment traités, alors qu’en Algérie les rares compétents, quel que soit le domaine d’activité, revenus au pays sont généralement déçus et contraints à un nouveau exil à l’étranger ou réduits à un exil intérieur, qu’il est plus correct de nommer ostracisme (3) ?

Dans les sciences en particulier, les personnalités algériennes ou d’origine se distinguent généralement… à l’étranger : Europe, Etats-Unis, Japon. Personnellement, j’ai rencontré à… Pékin un Algérien travaillant dans le secteur de pointe : la robotique ; il m’expliqua avec amertume qu’il fut ignoré en Algérie, mais accueilli de manière correcte en Chine.

Anecdote. Un Algérien qui s’exila de son pays à cause des difficultés bureaucratiques, autoritaires, hostiles au libre exercice de son métier, y revint avec l’intention de servir de nouveau sa patrie de naissance. A la lecture de son CV, un ami, important fonctionnaire, s’écria : «Avec ce CV, impossible pour toi d’être appelé à un quelconque travail !» – «Pourquoi ?» – «Ta formation et ton expérience professionnelle sont tellement supérieures à celles du directeur qui devrait décider de ta collaboration. Il aurait trop peur de perdre sa place en ta faveur !» – «Mais, je ne désire aucunement un poste bureaucratique, je veux fournir un travail créatif.» L’interlocuteur ria puis conclut : «Dans notre pays, ce n’est pas la compétence qui compte, mais l’allégeance !» – «Pourtant, il semble qu’après les manifestations populaires passées appelées hirak, quelque chose de positif bouge dans le pays et le président Tebboune parla d’Algérie nouvelle.» – «C’est vrai, mais les résistances à cette amélioration sont énormes de la part de ceux qui y perdraient leurs privilèges immérités (pléonasme), et ils sont nombreux ! Et ils se serrent fortement les coudes ! Ce qui est plus grave, le voici : en cas d’agression étrangère, rien ne garantit que ces médiocres ne deviennent pas les harkis des envahisseurs car la médiocrité adore un seul dieu : le fric, quel que soit le maître. Pour el-îssaba algérienne, comme toutes les castes de la planète, l’unique commandement est : «Après moi, le déluge !» En Algérie, elle n’est pas suffisamment neutralisée, tant elle est camaléontique malgré les efforts déployés, ce qui prouve leur insuffisance (4).»

La domination de l’allégeance, par nature professionnellement médiocre et éthiquement harkie, ne sévit pas uniquement dans l’administration. Les partis politiques et les associations en tous genres fonctionnent, à de rares exceptions, selon la même abomination : allégeance, rien qu’allégeance, toute l’allégeance, pour que le salaire mensuel gonfle le compte bancaire et le fauteuil administratif reste assuré. Jamais de critique, pas même constructive ! Dans toute machine bureaucratique, un médiocre obéissant est utile parce que fonctionnel ; un compétent critique constructif est dangereux parce qu’il menace les privilèges du médiocre en chef et de ses médiocres béni-oui-oui.

Une expression de la sagesse populaire déclare : «Algérien, souffre et ne dis rien», une autre objecte : «A’sbar yadbar» (la patience use). Depuis l’indépendance, on constate le mépris du plus modeste des gardiens de bureau pour le citoyen ordinaire, qui n’a pas de «connaissance en haut» : al-hogra (déni de justice). On a constaté ses néfastes conséquences, notamment depuis la révolte des jeunes en octobre 1988 qu’un «responsable» traita de «chahut de gamins». Il est vrai que cette hogra a diminué, depuis lors, comme flagrante arrogance, mais demeurent les mauvaises herbes de la médiocrité : servile avec le plus fort, dominatrice avec le plus faible, et toujours gagnante en dinars et dollars.

Le capital des capitaux

La population algérienne se distingue par une démographie considérable et par l’importance de sa jeunesse. Cette dernière, malgré tous les obstacles, toutes les misères, toutes les humiliations, bouillonne d’énergie ou de «dégoutage», voudrait montrer de quoi elle est capable à qui sait la stimuler.

Sans oublier la «moitié du ciel», les femmes : après avoir combattu les armes à la main, à parité avec les hommes, pour l’indépendance de la patrie, elles constatent une hostilité moyenâgeuse contre leur précieuse et indispensable contribution au bien-être du pays.

Rappelons aussi les Algériens qui, après des études au pays généreusement financées par l’Etat, contribuent, par ostracisme dans leur patrie, au bien-être d’autres nations, toutes heureuses d’accueillir cette précieuse ressource humaine sans avoir rien dépensé pour sa formation.

De tout ce qui précède, voici une hypothèse à débattre : le problème fondamental de l’Algérie ne réside-t-il pas dans le capital humain, constitué par la compétence professionnelle et l’éthique citoyenne, capital qui n’a jamais été considéré avec le sérieux requis ?

Autrement, comme au Vietnam, la tragique émigration de travailleurs aurait trouvé une solution honorable, alors qu’elle s’est aggravée par le phénomène des harraga. Autrement, comme en Corée du Sud, les intelligences algériennes auraient transformé le pays en une nation industrielle, sans recourir à des étrangers pour la construction d’autoroutes et même de simples immeubles d’habitation. Autrement, comme à Cuba, les personnalités algériennes se soigneraient dans leur pays. Autrement, comme en Chine, les meilleures compétences algériennes à l’étranger reviendraient dans leur patrie de naissance pour contribuer à son développement. Ce raisonnement est-il faux ou vrai ? Hostile ou soucieux de l’Algérie ?

De nouveau, me revient la confrontation de l’Algérie avec la Corée du Sud, le Vietnam, Cuba, la Chine. Pourquoi les citoyens de ces pays ne sont pas, comme en Algérie, obsédés par des visas pour aller vivre ou même uniquement survivre à l’étranger, au point de risquer la noyade dans la Méditerranée ou l’asphyxie dans la soute d’un avion ? Ma plus grande douleur, ma plus affligeante honte, la voici : un jeune d’une dizaine d’années, très gentil, au père chômeur, me déclara avec une stupéfiante conviction : «Dès que je le pourrai, nahrag (je pars clandestinement).» Combien d’autres enfants se réduisent à cette malédiction ?

Une soixantaine d’années après l’indépendance, est-il acceptable d’accuser des carences de l’Algérie les «séquelles du colonialisme» ? Cuba et l’Iran, soumis au criminel blocus économique états-unien, utilisent cette difficile situation comme occasion pour se développer, et non pas uniquement pour se plaindre. La Russie actuelle, victime des criminelles sanctions impérialistes, les transforme en occasion pour se renforcer dans tous les domaines. La Corée du Nord, sans hydrocarbures, et malgré les sanctions multiples qu’elle subit, s’est dotée de l’arme nucléaire, empêchant l’oligarchie impérialiste de la traiter comme l’Irak, la Libye et ailleurs.

Dans tous les cas ci-dessus mentionnés, quel est le facteur décisif, primordial de succès ? N’est-ce pas le capital humain, mobilisé de manière intelligente ? Rappelons l’expression de celui qui émancipa la Chine de sa situation néocoloniale (citation de mémoire) : «Le pouvoir est au bout du fusil», en précisant : «Et d’abord de l’homme qui tient ce fusil», c’est-à-dire un-e citoyen-ne. Voici la preuve exemplaire : la victoire du peuple vietnamien contre trois impérialismes consécutifs, français, japonais et états-unien.

Par et pour le peuple

Cette juste devise orne les édifices publics algériens. Où en est-on de son application concrète, pas seulement lors d’élections, mais chaque jour, dans tous les secteurs de la vie sociale ? «Le peuple n’est pas capable de s’autogérer !» affirment certains. Qu’attend-on pour l’éduquer à cette compétence ? Ne réside-t-elle pas dans le développement de ses facultés intellectuelles pour créer les richesses matérielles et les bienfaits culturels de la nation ?

La seule allégeance admissible ne consiste-t-elle pas à servir le peuple ? L’intérêt individuel et celui collectif ne doivent-ils pas se compléter harmonieusement l’un l’autre ?

Quand donc le précieux capital humain, au-delà de son appréciation en paroles, se concrétisera en action pour conjurer tout risque contre le pays des chouhada et chahidate ? N’est-ce pas la mise en valeur intelligente du capital humain qui est la solution stratégique, qui autorise à parler d’Algérie nouvelle de manière conséquente, qui transforme la fierté algérienne – parfois outrancière jusqu’au ridicule – en proclamation légitime, qui est le plus beau bouquet de fleurs sur les tombes de celles et ceux auxquels nous devons la dignité, autrement dit la liberté, l’égalité et la solidarité ?

A cet effet, l’Algérie n’a-t-elle pas besoin d’une authentique révolution des mentalités dans le domaine culturel, en semant les graines pour récolter une communauté sociale qui chantera à juste titre «Tahya Al- Djazaϊr !» celle du peuple, en écho à la même expression entonnée durant la Guerre de libération nationale ?

K. N.

1) Abdelkader S., Des chaînes-supérettes, des émissions médiocres : l’audiovisuel algérien va mal, mars 15, 2024, https://www.algeriepatriotique.com/2024/03/15/des-chaines-superettes-des-emissions-mediocres-laudiovisuel-algerien-va-mal/

2) Ce fut en 1972, le cas de rupture de ma collaboration avec Kateb Yacine à l’occasion de la pièce théâtrale Mohamed, prends ta valise ! Rupture expliquée dans un prochain livre.

3) Kamel M., La fulgurance du lancement du nouveau mouvement de Karim Zéribi intrigue, La fulgurance du lancement du nouveau mouvement de Karim Zéribi intrigue – Algérie Patriotique

4) L’un des membres, ou plutôt harki de la «issaba» (caste) prédatrice accusa celui qui voulait servir de nouveau son peuple d’être revenu au pays pour «chercher de l’argent». Ce calomniateur fut un certain temps conseiller ministériel, avant ou après avoir été militant du mouvement… Barakat, dont l’égérie et cofondatrice fut une certaine Amina Bouraoui. Bouffer à tous les râteliers, n’est-ce pas typique du méprisable mais rentable opportunisme ? Cet individu est un type de personnage balzacien, un cancer qui ronge la belle Algérie et son patient peuple.

Comment (27)

    Captain_AbdL
    20 mars 2024 - 18 h 12 min

    Cet article propose un diagnostic certes connu mais qu’il est néanmoins urgent de réécrire autant de fois que nécessaire afin de décrire une situation trop longtemps considéré comme normale et de poser des questions qu’il est urgent de poser toujours et encore à nos hommes politiques en responsabilité.

    Malek Bennabi l’éminent intellectuel algérien Malek Bennabi de la fin du XXème siècle se les était déjà posé et toute son oeuvre est une recherche de l’origine de l’incurie des pays musulmans qui ont subi le joug colonisation. Il attribua à cette dernière un facteur interne facilitant de colonisabilité. Malek Bennabi est un penseur de la civilisation important aujourd’hui précisément en raison de l’ampleur civilisationnelle de la crise que traverse l’Algérie, contre laquelle Tebboune lutte de toute ses forces. Malheureusement les facteurs de colonisabilité n’ont pas tout à fait disparu dans la société algérienne et il n’est pas exclu qu’uen partie des notables algériens actuels ne se comporteraient pas différemment de leurs prédécesseurs harkis le cas échéant :à savoir servir leur intérêt et celui de leur famille proche avant de servir l’intérêt supérieur du pays. « Après moi le déluge ».
    Malek Bennabi avait fait de la sourate suivante son leitmotiv :
    « En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les gens le composant ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » Sourate Ar-Ra’d v.11
    Et en effet il faut commencer par l’individu lui-même, qui dans une société dégénérée, ramène tout à lui-même et à la satisfaction de son propre plaisir immédiat.
    Cette ‘assabiya dont parle Ibn Khaldun, ce ciment social qui permet à une civilisation d’émerger n’existe en fait en Algérie qu’à l’état familial ou tribal qui a toute les chances dès lors d’être un ferment de désintégration de la nation, en factionalisant les familles et en favorisant la culture de la corruption et du népotisme, ne pourrait s’étendre en réalité à l’échelle nationale ,malgré toutes les démonstrations ostentatoire et de ferveur nationale lors des grandes compétitions sportives. Cette ferveur footbalistique nest que l’arbre qui cache la forêt, ou plutôt qui cache mal l’absence de forêt, ces autres sources de fierté légitime, civilisationnelles, que l’on savoure intérieurement. Et s’il fallait une illustration de ce défaut d’ambition civilisationnelle de l’Algérien d’aujourd’hui, il ne suffirait que de citer que sa résignation face à la prolifération des cambriolages en Algérie. Comment se fait-il qu’un Algérien fier d’être Algérien puisse oser aller voler dans la maison d’un autre Algérien, encore eut-il fallu considérer qu’un Algérien fier pusse oser pouvoir par le vol. (A cet égard il faut une répression sévère sans pitié contre ces Algériens qui choisissent sciemment de terroriser leurs compatriotes ou qui que ce soit d’autre).
    Or il faudrait pourtant une ‘assabiya nationale qui puisse redonner naissance à un nouveau cycle de développement de l’Algérie dans tous ses aspects civilisationnels, à commencer par son aspect visuel esthétique. Mais cela ne se décrète pas. Il faut commencer par le commencement et c’est là ou l’Etat a tout son rôle à jouer.
    Un habitat suffisamment déconcentré dans un environnement calme et reposant est pour moi la première condition pour le renouveau intellectuel et industriel algérien. Le voisin ne doit plus être le meilleur ennemi de son voisin qui l’empêche de dormir, le maire ne doit plus être le meilleur ennemi de ses administrés en les réveillant très tôt le matin à cause des camions poubelles, le ministre ne plus être l’ennemi de son peuple en lui faisant les poches pour devenir propriétaire en Occident. Malek Bennabi raconte dans ses mémoires que son voisin l’empêchait d’étudier par son tintamarre. Heureusement donc que Malek Bennabi n’a pas vécu une grande partie de sa vie d’adulte qu’en Algérie car il n’aurait jamais eu la tranquillité nécessaire pour développer sa pensée !

    Le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a dit: « Quatre choses font partie du bonheur: la femme pieuse, la maison spacieuse, le voisin pieux et la bonne monture.
    Et quatre choses font partie du malheur: le mauvais voisin, la mauvaise femme, la mauvaise monture et le logement trop petit », d’après Sa’d Ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée).

    Il faut mesurer la fenêtre d’opportunité qui s’offre à nous pour rattraper notre retard sur l’Occident, aujourd’hui de plus en plus de poste en Occident sont occupés par des femmes en remplacement des hommes compétents, ce qui entraine un affaiblissement important du niveau des compétences dans tous les secteurs. Nous allons assister à un effondrement civilisationnel d’un Occident qui courre vers son abatardissement et sa féminisation et rien ne dit quand et si l’Occident pourra s’en relever. Pendant qu’il est encore temps, et avant qu’ils ne se rendent compte de ce poison mortel que les sionistes leur ont infligés, il faut se hâter d’aller vers la réalisation du plein potentiel du peuple arabo-berbère Algérien.
    Il faut donc en même temps qu’encourager l’émergence d’une intelligentsia nouvelle, traditionnelle et moderne à la fois, également lutter avec acharnement contre les freins humains à son développement comme les privilèges indus dont bénéficient certaines familles qui ne doivent leur position qu’à des qualités qu’il faut réserver seulement à l’art militaire et non plus à l’art de gouverner. Le modèle chinois est remarquable à cet égard.
    L’une des mesures-phares serait d’interdire à tout haut fonctionnaire de l’Etat Algérien ou maire ou notable Algérien de disposer d’une résidence secondaire à l’étranger, ce qui relancera à coup sûr le secteur immobilier et touristique interne, de la même façon que le roi Fayçal avait relancé le secteur de l’éducation universitaire dans son royaume en interdisant aux princes saoudiens de scolariser leurs enfants à l’étranger.
    (A suivre)

    Ssipo
    18 mars 2024 - 22 h 38 min

    Tout le monde se rappelle encore , c’est dans les journaux, quand, le 7 août 2018 , Mr Tahar Hadjar alors ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a déclaré : « En quoi ça m’avance moi, si on a un prix Nobel issu de l’Université d’Alger ? » M. Hadjar faisait comprendre qu’il ne voyait pas de différence entre les bacheliers « surdoués » et les autres. Pour lui, « le surdoué l’est, peu importe où il est », insinuant que les bacheliers ayant obtenu leur bac avec mention excellent n’ont besoin d’aucun traitement particulier.
    Pour lui, qu’un élève obtient un 08 ou un 18/20 c’est la même chose. Inutile de se bousiller les neurones à passer des nuits blanche.
    Où encore Quand Mr bengrina promettait dans sa compagne électorale d’offre le bac a tous les élèves qui apprennent le coran par cœur.
    etc. etc. etc.

    Quand on sait que les pays évolués, les USA mais pas que, font tout pour détecter leur graines de génies dès fleur tendre enfance et investissent sans compter pour tout mettre à leur disposition tous les moyens humains et matériels et que sais-je encore pour leur permettre éclore chacun dans son domaine ; Mark Elliot Zuckerberg, pour ne citer que lui , ils sont nombreux, en faisait partie justement de ses pépinières de petits génies, devenu des  » monstres quelques années plus tard… dont, aujourd’hui, tout le monde connaît l’impact irréversible de leurs œuvres, Facebook , Google,…sur l’humanité entière.

    J suis pas d'accord !
    18 mars 2024 - 18 h 17 min

    Le Capital, humain : certe, c’est une richesse oui pour ceux qui ont les moyens d’étudiés et d’avoir des familles de haut standing, mais cela ne concerne en aucun cas, les pauvres ou la pauvreté qui lui en subira les conséquences dans le futur et seront de plus en plus pauvres et se retrouveront à dormir dehors et n’auront même pas les moyens de s’alimentée correctement ce qui fera d’eux des mauvais citoyens car pour subvenir à leur besoin et à celle de leur famille il y aura automatiquement des répercutions sur le comportement humains de ces gens là les pauvres et vous verrez beaucoup plus agression de viol de tuerie dans ce futur pays celui que vous appeler le capitale humains il faut être visionnaire et et à bon escient.

    Vous savez-on accuse toujours le comportement des humains, dans une société, mais il faut savoir que ce sont les états eux-mêmes qui créent ce désastre sachez-le donner les moyens d’un côté et refoulé de l’autre côté ça n’a pas de sens !

    contribution constituée de lamentations dites...
    18 mars 2024 - 18 h 12 min

    et redites à longueur d’années, d’articles, de discours, de livres, de rêves, comme pour se défouler et se donner l’illusion que nous pouvons les dire en toute liberté, mais seulement dans un journal domicilié en France, « l’ennemi éternel » dit un ministre dont les enfants y résident, et où il a semble-t-il des comptes bancaires bien garnis.

    Dans cette longue litanie, on cherchera en vain la cause des causes de tous les maux dont souffre le malade.

    « …l’Algérie n’a-t-elle pas besoin d’une authentique révolution des mentalités dans le domaine culturel…? ».

    Kaddour Naïmi, une révolution culturelle?
    Mais elle a eu lieu et vous êtes bien placé pour le savoir.
    Le résultat est une catastrophe abyssale. La djamaa zitouna, couplée à l’armée des frontières, sont passées par là.

    Pourriez-vous monter aujourd’hui ‘Mohamed prends ta valise »?

    Il manque à ce long catalogue à la Prévert un mot, le mot, le seul mot qui sied à tout changement radical, et qui fait peur aux tenants du pouvoir et leurs soutiens, le gros mot : POLITIQUE.

    Une révolution politique est la seule solution. Ainsi parlaient nos ainés de la Soumam.

    Interrogez le pouvoir réel, il vous répondra que c’est son seul vrai cauchemar.
    Tout le reste, il arrive à gérer, avec tous les moyens dont il dispose.
    Et nous sommes témoins qu’il excelle à le faire.

    Sa gestion du « Capital humain » (si cher aux capitalistes qu’à Staline), est un excellent exemple.
    Les soumis restent, mangent et dorment, comme tout rentier, avec l’illusion de vivre, les pas contents, donc dangereux, qui aspirent à « une vie meilleure, ils vont ailleurs ».
    Quitte à leur demander d’aider le sytème à perdurer même à partir de leur exil. Le culot!

    Hirac , to be or not to be, question politique par excellence, donc cauchemar.

    Il fait beau, je vais me baigner. Si je trouve une plage propre.
    Un retraité comme vous. Vous l’avez deviné.

    Bien des choses à vous.

      adel
      19 mars 2024 - 8 h 13 min

      Excellent commentaire.
      « Il manque à ce long catalogue à la Prévert un mot, le mot, le seul mot qui sied à tout changement radical, et qui fait peur aux tenants du pouvoir et leurs soutiens, le gros mot : POLITIQUE. »

      Puis « Hirac , to be or not to be, question politique par excellence, donc cauchemar. »

      Sous le tapis, ça rassure!

    Algerien Pur Et Dur
    18 mars 2024 - 16 h 40 min

    La richesse humaine surtout celle qui a été mise en valeur fait peur aux houkams qui en sont dépourvue. Elle empêche de tourner en ronds. Elle continuera d’être mal appréciée tant qu’ils occupent les postes du haut. Le hirak n’avait pas tort de faire de “yetnahaou guâa” son cri du coeur. Dommage qu’ils se soient fait infiltrer vers la fin par les fondamentalistes, en grands opportunistes qu’ils sont, dans le but de récolter le fruit de leur labeur comme ils l’ont déjà fait en Octobre 1988.

    L'heure du shour
    18 mars 2024 - 3 h 51 min

    L’auteur de cet article a taper en plein dans le mille, koulchi sahih fi klamou.

    Rachid Tazoulti
    17 mars 2024 - 20 h 51 min

    Le Capital Humain ?
    Une invention etatsunienne qui n’a duré que l’espace de la diffusion d’un article et elle a été battue en brèche par la même école de pensée… Alors, en Algérie parler de capital humain alors que le citoyen n’existe pas même apres le hirak…

    lhadi
    17 mars 2024 - 18 h 12 min

    Nos compatriotes attendent que le président de la république s’adresse à eux avec la sincérité et le jugement que la situation dans laquelle se trouve actuellement notre nation impose. Il est avant tout indispensable que le chef de l’Etat parle avec une franchise totale, sans aucun sous-entendu.

    Une fois l’engagement pris, le président de la république doit assumer sans hésiter le commandement de cette grande armée que constitue notre peuple et qui est prête à s’attaquer avec discipline à nos problèmes communs. L’action, dans cet optique et dans ce but, est possible sous la forme d’un gouvernement d’union nationale qui permet de toujours répondre aux besoins les plus extraordinaires et ce, en changeant de cap et en prenant de nouvelles dispositions sans toutefois perdre ce qu’il a d’essentiel.

    Cette lueur d’optimisme dans l’histoire tumultueuse de la politique algérienne et de la vie de notre nation, montre à tous le monde que les algériens veulent passionnément, ils veulent absolument une Algérie indépendante aujourd’hui et demain. Ils veulent une Algérie qui reprenne, la tête haute, sa place dans la marche du progrès et qui soit présente dans tous les domaines de la création humaine, une Algérie libre, forte et heureuse.

    Cette passion-là, ce patriotisme intransigeant anime la majorité silencieuse dont il appartient de construire une Algérie nouvelle en adéquat à une vision, politique, économique, sociale et culturelle conforme aux intérêts les plus élevés de la nation et in fine du bonheur des citoyens et citoyennes de notre pays. Personne ne peut le faire à sa place. Elle choisira elle-même le chemin du progrès, du bonheur et de la grandeur pour notre pays.

    Ces objectifs sont à la fois neufs et ambitieux. Je crois que nous pouvons, nous devons tous ensemble, faire de l’Algérie un pays qui fonctionne bien non pour quelques rares privilégiés mais pour chacun d’entre. Bâtir une grande Algérie meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui, telle sera la mission qui incombe à tous ceux qui aiment leur patrie avant leur âme.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      lhadi
      17 mars 2024 - 18 h 53 min

      bien lire…chacun d’entre nous.

      fraternellement lhadi
      ([email protected])

      anonymous
      19 mars 2024 - 13 h 34 min

      question à un doro comme le dit un habitué du site:

      quel est le rapport entre la prose de lhadi et la question des ressources humaines que soulève Kaddour Naïmi?
      si quelqu’un a une réponse à la question posée, je lui serais gré de nous la fournir.
      merci d’avance

    Pas simple et pourtant
    17 mars 2024 - 17 h 29 min

    État de Droit
    Libertés individuelles
    Économie de Marché
    Citoyenneté
    Engagement politique et Associatif
    .
    Et surtout
    La JUSTICE , La JUSTICE , La JUSTICE
    ,
    Le HIRAK a été une Occasion HISTORIQUE de Prendre un TOURNANT de Rupture par la MOBILISATION , l’UNION et la CANALISATION de toutes les ÉNERGIES.
    Pour un renouvellement des CLASSES POLITIQUES , ÉCONOMIQUES., ect…
    .
    On ne l’a pas fait !
    .
    On a refusé de prendre l’AUTOROUTE
    On a préféré prendre la route de CAMPAGNE PARALLÈLE.

      Vert
      18 mars 2024 - 20 h 16 min

      Non le Hirak n a été qu un levier pour renverser un Clan
      Comme l ont tous les mouvements et soulèvement en Algérie depuis octobre 88 et même avant
      Les Algériens se soulèvent pour chasser un clan ET perpétué un Système ( la rente)…
      C est aussi simple

    HANNIBAL
    17 mars 2024 - 16 h 48 min

    Je ne peux disserter sur ce sujet , quand je vois l’accueil méprisant a l’aéroport
    a notre égard et les courbettes faites aux occidentaux , on voit l’esprit du néo colonisé ancré tel un gène , voir que beaucoup ne sont pas a leur place
    les ressources humaines sont un investissement un grand nettoyage s’impose !
    On gouverne a vue d’oeil et ça plait ,avec des députés béni oui oui on va droit
    au mur et ce depuis 61 ans faut peut etre que ça change !! l’inculture ça se paie !
    Quel Gachi !

      Vert
      18 mars 2024 - 20 h 19 min

      Tu es qui toi un prix Nobel ??
      Tu veux le tapis rouge ???
      Qu as tu fais pour ta patrie
      Arrêtez de brasser du vent
      C est vous qui faites des courbettes a l étranger et vous venez bomber le torse en méprisant le citoyen en Algérie

        Anonyme
        19 mars 2024 - 15 h 45 min

        Quelques lignes plus haut tu méprises le peuple en l accusant de pérenniser le système de la rente et la subitement tu défends le peuple
        Tu dois être un ancien dinosaure qui ont ruiné le pays depuis 62
        Tkhalsouha ghaliya 3and moulakoum y’a El Mounafikine

    Chaoui
    17 mars 2024 - 16 h 48 min

    Y’a si Kaddour Naïmi :

    Mais ne vois-tu pas que LA « révolution des mentalités » est en cours !..

    L’Algérie des années 60′ alors composée de tout juste 10 millions des nôtres dont l’occupation coloniale s’était résolument attaché à brider le développement intellectuel, a précisément depuis lors su semer ses graines en engendrant une population de plus de 45 millions dont les 90%, à la différence de leurs aînés, ont pu et su avoir la possibilité d’user leurs culottes sur les bancs des écoles et universités du pays, faisant de notre jeunesse, sans commune mesure, nos forces vives et notre seule et véritable richesse… (rappelons-nous que hier le nombre de nos universités se comptaient sur les doigts d’une main tandis qu’aujourd’hui elles sont plus d’une centaine).

    Tout ça à eu un coût et prit du temps… Mais le résultat est tangible : même s’il reste encore ici et là des poches de ‘résistance’, les mentalités suivent leur cours d’évolution, les nouvelles générations devenant encore plus réfléchies, cultivées et efficientes que celles qui lest ont précédées.

    Ce sont ELLES qui feront l’Algérie de demain. Et demain nous dira-t-on commence aujourd’hui.

    J’ai d’autant bon espoir qu’elles sauront prendre en main et élever notre Pays, que notre jeunesse où qu’elle soit est toujours de plus en plus nombreuse à entonner promptement « Tahia L’Jazeïr » en demeurant habitée de l’esprit et des idéaux du 1er Novembre 54 comme imprégnée de toute notre Histoire antérieure !

    Une chose est sûre : du plus petit au plus grand d’entre nous, notre identité est bien forgée. Elle constitue le ciment avec lequel notre jeunesse a à charge de construire l’Algérie de demain. Elle se profile déjà à l’horizon. Elle est là et se remue. Il faut donc dés à présent compter avec elle et sur elle, pour peu qu’elle s’entoure et demeure en symbiose avec nos anciens les plus sages comme les plus érudits.

    Abou Stroff
    17 mars 2024 - 14 h 27 min

    « Capital humain : une richesse rarement considérée en Algérie avec le sérieux requis » titre K. N. qui termine son pamphlet par l’interrogation:
    « N’est-ce pas la mise en valeur intelligente du capital humain qui est la solution stratégique, qui autorise à parler d’Algérie nouvelle de manière conséquente, qui transforme la fierté algérienne – parfois outrancière jusqu’au ridicule – en proclamation légitime, qui est le plus beau bouquet de fleurs sur les tombes de celles et ceux auxquels nous devons la dignité, autrement dit la liberté, l’égalité et la solidarité ? »

    Pour répondre à l’interrogation de K. N., je me permets de reprendre un commentaire sur le même sujet (i. e. le capital humain en général et les « performances » du système éducatif algérien, en particulier) que AP a déjà publié.

    L’école et l’université (i. e. le système éducatif, en général comme générateur potentiel du capital humain) étant des appareils idéologiques de l’Etat (selon la formule d’Althusser), comment peut on espérer l’émergence d’une école et d’une université algérienne de qualité lorsque le « système » (dont l’Etat est l’émanation) dans sa globalité fonctionne grâce à la production et à la reproduction de la médiocrité. En effet, un système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation n’a aucunement besoin d’un système éducatif performant, bien au contraire. Le système rentier a besoin de produire des abrutis puisque les abrutis (tubes digestifs ambulants doublés de zombies décérébrés) n’ont pas vocation de remettre en cause la « logique du système et n’ont pas les moyens de questionner leurs états de tubes digestifs ambulants ingurgitant tout ce que leur présentent les couches rentières qui les dominent.
    En d’autres termes, l’école et l’université au service des couches rentières n’ont qu’un seul objectif: abrutir la populace (grâce à divers opium, dont la religion et le foot, entre autres) pour que cette dernière ne pose pas les questions qui fâche.
    Moralité de l’histoire: tant que la rente est déversée sur des abrutis qui croient que la richesse est un don du ciel, il est inutile d’espérer un essor du « capital humain » bien au contraire un capital humain, i. e. des « têtes bien faites », risque de remettre en cause le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation en posant les questions qui fâchent.

      RBOBA
      17 mars 2024 - 20 h 53 min

      Rien de plus à ajouter au commentaire d’Abou Sroff. C’est par le Savoir, c’est-à-dire, l’Ecole, l’Université, les Instituts, les Livres (et non les réseaux sociaux), les Bibliothèques, etc…. que la Jeunesse sera capable de prendre le relai.
      Mais pour une Ecole de qualité, il faut des enseignants de qualité et non des ignares, qui ne connaissent même pas l’Histoire de leur pays, qui laissent sans répliquer (ils en sont incapables à cause de leur ignorance), leurs voisins se l’approprier jusque dans les choses du quotidien. Aussi, Appprendre, Etudier sans relâche et tous les jours et puis ensuite……… Travailler et tous les jours pas seulement quelques jours, quelques heures. Mais pour arriver à ce résultat pas si compliqué (cf les exemples énoncés dans l’article), il faut former des Maitres dignes de ce nom !

    Vert
    17 mars 2024 - 13 h 55 min

    Mr KADOUR NAIMMI c est une des plus belles contributions que j ai pu lire sur AP
    je l ai parcourus du début a la Fin

    honnétement souvent je survole les articles .
    .
    vos propos SONT JUSTES .Pragmatiques et plein de Lucidités..
    Bravo

    Le médisant du bled
    17 mars 2024 - 13 h 42 min

    L’exclusion des compétences avait commencé dès l’indépendance et même avant, depuis, tout a poussé tordu, comme l’arbrisseau se penche, comme l’arbre se penchera.

    Luca
    17 mars 2024 - 13 h 14 min

    Je ne suis pas d’accord pour l’Algérie qui fait énormément pour son peuple…, par contre en france c’est vrai à cent pour cent , au point que la plupart des algériens francais ou naturalisé se bouffent entre eux , c’est dommage l’union fait la force , la désunion fait la marre au crapaud

    Oui mais pourquoi?
    17 mars 2024 - 12 h 55 min

    Plusieurs maux à cette Algérie qui est un géant en somnolence. Lesquelles? Adiction aux hydrocarbures qui engendrent corruption, bureaucratie et népotisme. Mais pas que! Une génération se revendiquant de l’indépendance de notre pays se pensant indispensable et détentrice de la légitimité de notre pays. Ils se pensent indispensable alors que « nul est indispensable ». Nous avons une génération de dirigeant qui ont une culture passéiste arrêtée à l’ancien monde, c’est à dire les années 1970! Même si certains sont volontaires et veulent que le changement se fasse, ils en sont incapables: limités, obsolètes, incapables de se réinventer, pas le bon mindset,… Un nouveau paradigme est vitale et stratégique, une autre génération aux manettes de l’Algérie est nécessaire, des gens connectés avec les défis du 21ème,..Ils faut renverser la table, notre pays à des atouts incroyables: humaines, financières, culturelles, ressources naturelles, historiques, gastronomiques,… MAIS nous avons besoin des BONNES PERSONNES A LA BONNE PLACE!!!! Le changement est une question de survie pour le pays!

    Soyons d'abord clairs et pragmatiques !
    17 mars 2024 - 12 h 16 min

    Les analyses et les point de vue sont les bienvenues et il en faut, çà enrichi le débat. En ce qui me concerne, je dirais que pour mieux faire avancer notre pays et faire en sorte que le peuple ait confiance en ses gouvernants, il faut d’abord militer et combattre politiquement, pacifiquement tous ensemble et d’une manière déterminée :

    1- d’abord pour l’instauration d’un Etat de droit , notion mieux indiquée que l’instauration la démocratie , car une démocratie participative sans Etat de droit , sans justice indépendante, sans libertés fondamentales n’a aucun sens
    2- commencer par exiger fermement et pacifiquement l’ouverture du champ politique et médiatique sans quoi aucun débat libre et démocratique n’est possible.
    3- exiger des hautes autorités du pays l’élargissement de tous les détenus d’opinions et des détenus politiques.

    Commençons par le commencement, c’est à dire l’ossature, les piliers de l’Etat de droit et après on verra ce qu’il faudrait faire de nos cadres locaux, de notre diaspora, de nos compétences, de la gouvernance économique etc.. etc.. D’où l’axiome de base : il est impossible d’avancer sans la confiance du peuple et sans Etat de Droit.

    Anonyme
    17 mars 2024 - 12 h 02 min

    Il y a un débat concret à avoir sur la place des élites *productives* dans notre société.

    Je ne parle pas des élites bureaucratiques, des hauts fonctionnaires
    et encore moins des riches importateurs déguisés en industriels etc.

    L’élite productive, c’est les intellectuels, les scientifiques, les techniciens de haut niveau mais aussi les compétences managériales et entrepreunariales et aussi les talents dans le domaine des arts et de la culture.

    Si on regarde certains pays voisins ou non, comparables au nôtre, il est possible pour une élite productive
    d’y être rémunérée au même niveau, voir plus que dans les pays dit riches.
    Mais aussi, ils ont une qualité de vie chez eux qui est comparable à celle des pays les plus avancés.

    Si tu proposes un salaire de 400 euros par mois à quelqu’un qui peut gagner 10.000 euros par mois à Dubai, Londres ou New York, tu vas le perdre.
    Pire tu va IMPORTER LE FRUIT DE SON TRAVAIL au lieu de le réaliser sur place.

    Si les talents qui choisissent de rester au pays, sont condamnés à vivre dans un AADL toute leur vie sans jamais pouvoir s’acheter une voiture agréable, voyager librement, se sentir en sécurité ou vivre confortablement comme à Abu Dhabi, Shangai ou Toronto, tu vas les perdre.

    Si tu menaces toute personne qui a l’esprit d’entrepreunariat de prison s’il s’enrichit, il va exercer ses talents ailleurs, ou abandonner ses projets.

    Si tu n’es pas capable d’offrir des conditions de travail optimales aux médecins spécialistes beaucoup finiront par être tentés par l’exil.

    Si un jeune scientifique à haut potentiel doit se préoccuper d’avoir assez d’argent en poche pour payer son bus, son café ou une plaquette d’oeufs, alors que des universités étrangères lui font un pont d’or, il finira par choisir ce qui lui permet d’exercer son métier sans stress et s’épanouir

    Les gouvernements Algériens successifs depuis l’indépendance ont réalisé des transferts sociaux massifs au profit des catégories les plus démunies de la population.
    Ces tranferts ont un cout budgétaire ENORME, mais le citoyen démuni ne voit pas toujours le résultat, car il y a beaucoup de ‘fuites’ dans la tuyauterie administrative.
    Il faut donc améliorer cela, mais ce n’est pas le sujet de cette contribution.

    Le sujet est le suivant:
    on a JAMAIS eu un gouvernement qui a dit:

    « je vais mettre le paquet pour faire en sorte que les élites productives vivent mieux en Algérie qu’ailleurs.
    A compter d’aujourd’hui si tu es dans cette catégorie, on va faire en sorte que tu n’aies jamais aucune raison de t’exiler. »

    Sans élites productives épanouies, heureuses et satisfaites de leur qualité de vie et de leur rémunération,
    l’Algérie est condamnée à être un pays de rente, ou seul le secteur public tire l’économie.

    Tant que les hydrocarbures suffisent on ne s’en rend pas compte.
    Le jour ou les revenus des hydrocarbures ne suffiront plus, on regrettera de ne pas avoir traité les élites productives avec tous les égards.

    C’est une affaire de sécurité nationale.
    Les élites productives sont la ressource la plus recherchée au monde, et les délaisser ne pardonne pas.

    Aujourd’hui, et depuis l’indépendance, des pays étrangers pillent nos élites productives, et personne ne les arrête.
    Il n’y a même pas de réflexion sérieuse sur ce sujet.

    Il faudrait que les autorités nomment un ministre ou créent une agence exclusivement pour ce dossier,
    avec des objectifs qualitatifs et quantitatifs et tous les moyens qui vont avec.
    C’est vital pour l’avenir du pays et de nos enfants.

    Zyriab
    17 mars 2024 - 11 h 44 min

    J’ais toujours redouté ces comparaisons qui n’ont nullement lieu d’être Le principe « Chaque peuple a une histoire fondamentalement différentes des autres  » La Chine vieille civilisation de 5 000 ans On oublie que le Peuple Vietnamien est le fondateur de la civilisation Chinoise et ne peut être comparé à aucune autre nation L’Algérie on fait semblant d’oublier que ce peuple a subit différent colonialisme tout au long de son histoire d’où son réveil tardif en 1954 et son histoire atypique ne peut être ni comparer ni égaler aucune autre histoire Comparativement à d’autre nation l’honnêteté voudrait que l’on reconnaisse que cette Nation a su s’en tirer à très bon compte Sans vouloir tomber dans l’exagération dithyrambique comparons le comparable En 60 ans ce peuple a pu éradiquer l’analphabétisme (Rapport de l’UNESCO2020 ) ;élever le niveau de vie de ce peuple complètement sous développer à un niveau appréciable (Rapport du PNUD IDH 2020 ) On peut me rétorquer « on aurait pu mieux faire » bien entendu que ceci est toujours possible à la condition de se départir de ses complexes à vouloir toujours se comparer avec les autres Bien entendu il reste énormément à faire J ‘aurais préféré fixer des objectifs réalistes réels et réalisables à la hauteur des réalités objectives que de continuer à pleurnicher sur des buts inatteignables et surtout irréalisables

    Article frappé au coin du bon sens.
    17 mars 2024 - 11 h 21 min

    Article oh combien intéressant et pertinent.
    L’essentiel est dit, à force de nous lamenter et d’accusé la terre entière de nos maux, on a oublié de pensé à nous.
    Au lieu de s’occuper de notre peuple et du bien être de chaque Algérien et Algérienne, on s’est occupé des autres. Quant au gamin de dix ans qui rêve à son âge de la harga, c’est révélateur du devenir de l’Algérie.
    Sur AP qui nous permet de nous exprimer beaucoup passe leurs temps à insulter qui l’Europe, qui les Emirats, qui les Etats Unis et que sais je encore, comme si on était une très grande puissance, et tout ça bien sûr d’une autre contrée qu’ils ne quitteront jamais, cela leurs donne l’impression d’être de vrais patriotes. Ils passent leurs temps à trouver des espions partout,des complots quotidiens comme si on était le centre du monde. Mais comme l’article l’explique si bien, beaucoup si demain il y’a une guerre retourneront casaque et rejoindrons l’autre camp, drapeau blanc dans les mains.
    Malheureusement quant on voit que la majorité des Algériens ne rêvent que de prendre la poudre d’escampette, si rien ne change l’avenir ne s’annonce pas très reluisant.

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