L’Algérie réaffirme l’impératif de traiter les questions des droits de l’Homme de manière équitable

TNP Bladehane
Rachid Bladehane. D. R.

L’Algérie a réaffirmé l’impératif de traiter les questions des droits de l’Homme à l’échelle mondiale à travers une approche constructive, globale, non politisée, non sélective et de manière juste, équitable et objective.

Une position exprimée par le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane, dans son intervention à la 55e session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) avant le vote sur un projet de résolution concernant la situation des droits de l’Homme en Syrie.

Dans son explication de vote, Bladehane a souligné «l’impératif de traiter les questions des droits de l’Homme à l’échelle mondiale à travers une approche constructive, globale, non politisée, non sélective et impartiale et de manière équitable, objective et crédible».

«Le projet de résolution présenté n’a pas le soutien du pays concerné, ce qui n’est pas de nature à renforcer la situation des droits de l’Homme dans le pays. Qui plus est, il omet nombre de points, dont les efforts du gouvernement syrien pour traiter les défis en matière de droits de l’Homme dans leurs cadres juridiques et institutionnels. De plus, il traite des violations des droits de l’Homme en Syrie tout en ignorant la complexité et les défis plus larges auxquels fait face le gouvernement syrien, y compris la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité dans la région, sans parler des effets des mesures coercitives unilatérales et le passage sous silence des politiques et pratiques coloniales de peuplement dans le Golan syrien», a-t-il poursuivi.

A cet égard, Bladehane a insisté sur «la nécessité de respecter la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale du pays sans aucune ingérence extérieure, conformément aux dispositions de la Charte et des résolutions pertinentes des Nations unies», appelant à «un dialogue constructif» plutôt qu’à la confrontation avec la Syrie. C’est «l’approche la plus efficace face aux inquiétudes liées aux droits de l’Homme dans le pays, dans une perspective consensuelle», a-t-il expliqué.

Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève a, par ailleurs, affirmé que «l’Algérie s’inquiète du double standard adopté par certains pays dans le traitement des questions des droits de l’Homme à l’échelle mondiale».

«Nous observons clairement la disproportion, la sélectivité et l’injustice dans la réponse du Conseil aux violations des droits de l’Homme dans d’autres zones de conflit», a-t-il dénoncé.

Il a cité, à cet égard, «la tendance des initiateurs à activer les mécanismes de reddition de comptes pour les violations des droits de l’Homme et à prendre des mesures pertinentes telles que l’interdiction de l’exportation d’armes dans certaines zones de conflit dans le monde tout en l’autorisant dans d’autres zones, pratiquant ainsi un double standard qui offre l’impunité aux auteurs de violations flagrantes des droits de l’Homme».

Pourtant, «ces pays n’ont encore pris aucune mesure crédible pour mettre fin aux crimes de génocide commis par l’occupation israélienne contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et dans le reste des territoires palestiniens occupés, tuant, au su et au vu de notre Conseil qui n’a malheureusement pas réagi, plus de 30 000 martyrs, en majorité des enfants et des femmes», a fait remarquer le diplomate.

Pour toutes ces raisons, la délégation algérienne «votera contre ce projet de résolution», a conclu Bladehane son intervention.

R. I.

Comment (2)

    Laptop
    7 avril 2024 - 5 h 59 min

    De manière équitable, c’est pas demain la veille.

    Brahms
    5 avril 2024 - 22 h 09 min

    Oui mais la France place ses pions, réveillez – vous ?

    La question des investissements français au Sahara marocain est au centre du déplacement du ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester. Depuis quelques jours, l’information autour d’investissements français au Sahara fait le tour de la presse surtout depuis l’autorisation donnée par les autorités françaises aux entreprises publiques françaises.

    En visite au Maroc pour deux jours, le ministre français est arrivé officiellement pour une cérémonie de la Chambre française du commerce pour la signature d’une convention entre la banque publique d’investissements BPI France et Tamwilcom, mais cette visite a aussi été l’occasion de rencontrer le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ryad Mezzour.

    Lors de ses déclarations, Franck Riester a confirmé la volonté de la France d’investir dans des projets au Sahara en accompagnement de la stratégie d’investissement du Maroc dans ses régions du Sud. Ces investissements français au Sahara ont occupé une bonne partie des discussions tenues hier jeudi entre les deux ministres ainsi qu’avec Mohcin Jazouli, ministre délégué chargé de l’Investissement, selon des sources informées.

    Même si les communications officielles des parties marocaine et française concernant la visite n’ont pas abordé cette question, les déclarations de Riester lors de la cérémonie tenue à la Chambre de Commerce et d’Industrie française à Casablanca, le ministre a clairement manifesté cet intérêt des autorités françaises de s’allier avec le Maroc sur certains grands projets en saluant les «efforts du Maroc en termes d’investissements dans le Sahara».

    Franck Reister a notamment déclaré que « Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AfD) dédiée au secteur privé, pourrait contribuer au financement d’une ligne haute tension entre Dakhla et Casablanca ».

    Vendredi, lors d’une conférence à l’école centrale de Casablanca, le ministre est revenu notamment sur ce sujet, en soulignant que la volonté du président Emmanuel Macron était de renforcer les liens économiques entre la France et le Maroc.

    Il a expliqué en outre, que la position géographique du Maroc était stratégique, grâce à sa situation proche de l’Europe et sa côte Atlantique qui lui permet d’accéder aux pays du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest à travers le Golfe de Guinée, tout en mentionnant l’hydrogène vert, l’autre grand projet qui intéresse la France.

    En soutenant des projets de connexion maritime ou ferroviaire au Maroc, la France envisage de tirer profit de cet accès direct vers les marchés africains et de reprendre une position stratégique dans ces pays où le sentiment anti-français s’est installé au profit d’autres acteurs internationaux comme la Russie ou encore la Turquie et l’Iran.

    Le partenariat avec le Maroc, dans ce sens, permettra à la France de profiter de l’excellente image et réputation marocaine en Afrique, d’où son intérêt grandissant à agir en tant que facilitateur pour l’installation de plateformes fluidifiant le commerce et les échanges entre pays africains.

    L’intérêt de la France pour les investissements au Sahara découle ainsi de cette volonté de reprendre une place sur l’échiquier africain. Franck Reister n’est pas le premier ministre à l’avoir laissé entendre, avant lui le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, l’avait annoncé le 26 février à Rabat, lors d’une conférence de presse conjointe avec Nasser Bourita.

    «Le Maroc a beaucoup investi dans les projets de développement au bénéfice des populations locales en matière de formation, d’énergies renouvelables, de tourisme, d’économie bleue liées aux ressources aquatiques», avait-il reconnu, ajoutant la disposition de son pays à «accompagner le Maroc dans le développement» du Sahara.

    La France l’a annoncé, à travers le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, en expliquant que Paris envisage une série de visites pour relancer le partenariat entre la France et le Maroc, incluant un renouvellement de l’agenda politique et en envisageant une feuille de route ambitieuse pour les 30 prochaines années.

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