Macron et Ben Zayed se liguent contre l’Algérie et refilent la camelote au Maroc
Par Kamel M. – La France et les Emirats arabes unis viennent de modifier une clause dans le contrat d’armes les liant pour permettre au régime de Mohammed Ben Zayed d’offrir trente avions de guerre de fabrication française au Maroc, alors que cela n’était pas permis auparavant. Les deux pays se sont donc mis d’accord pour augmenter les capacités militaires de leur protégé qui nourrit des intentions belliqueuses envers l’Algérie. Des sources médiatiques nous apprennent que le régime monarchique de Rabat va réceptionner ces équipements au profit de l’armée de l’air marocaine «prochainement».
«Cet accord a été facilité par un contrat qui lie Abu Dhabi à Paris, interdisant la cession des appareils à une tierce partie sans une approbation explicite du pays fabricant», expliquent ces sources médiatiques, qui précisent que «ces avions, cédés par les Emirats dans le cadre de leur coopération militaire bilatérale [avec le Maroc], constituent la version la plus sophistiquée du Mirage 2000, dotée de technologies avancées pour des frappes aériennes de haute précision». «Le transfert de ces avions vers le Maroc a été jugé prioritaire pour répondre aux tensions régionales croissantes», indique-t-on. De quelles «tensions régionales croissantes» s’agit-il ? Aucune précision n’a été donnée. S’il est question du conflit au Proche-Orient, quel rapport celui-ci peut-il avoir avec des «tensions croissantes» qui surviendraient au Maghreb ou dans le Sahel ? Le Maroc se prépare-t-il à livrer une guerre proxy à l’Algérie pour le compte d’Israël ? A-t-il été missionné par la France et les Emirats arabes unis pour intervenir militairement au Sahel ?
Les sources médiatiques qui rapportent l’information croient savoir que «la décision de la France de permettre ce transfert est survenue après une période d’hésitation, durant laquelle Paris envisageait d’acquérir une partie de ces avions pour les envoyer en Ukraine». «Cependant, la pression d’Abu Dhabi, désireuse de finaliser un accord comprenant l’achat de 80 avions Rafale, a été déterminante. Une rencontre clé entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Bourita et Séjourné, a scellé l’approbation française», souligne-t-on encore. C’est donc Mohammed Ben Zayed qui a insisté auprès d’Emmanuel Macron pour accélérer la livraison de ces avions à Mohammed VI, en contrepartie d’un contrat juteux au bénéfice de la florissante industrie de l’armement française.
On notera, cependant, une contradiction flagrante dans cette information. Les médias marocains se vantent de voir leur pays se faire livrer à titre gracieux des avions de chasse «sophistiqués», mais signalent, dans le même temps, que les Emirats arabes unis comptent s’en débarrasser pour renouveler leur flotte aérienne par des appareils de dernière génération. Autrement dit, le pauvre Maroc se voit fourguer le rebut dont les richissimes pétromonarchies du Golfe ne veulent plus. Comme d’habitude.
K. M.
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