Signature d’un accord entre Sonelgaz et le groupe américain General Electric Vernova

Joseph Anis Mourad Adjal
Le PDG de Sonelgaz, Mourad Adjal, avec le Directeur exécutif de General Electric Vernova, Joseph Anis. D. R.

Le groupe Sonelgaz a signé, mercredi à Alger, un accord avec le groupe américain General Electric, visant à étendre les capacités actuelles de leur projet conjoint General Electric Algeria Turbines (Geat), notamment à travers la production d’équipements de postes électriques haute et très haute tensions.

La cérémonie de signature, tenue au siège de la Direction générale de Sonelgaz, a été présidée par le PDG du groupe, Mourad Adjal, en présence de plusieurs cadres dirigeants de ce groupe et d’une délégation de responsables de General Electric Vernova, conduite par le Directeur exécutif des services énergétiques pour l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique, Joseph Anis.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, Adjal a affirmé l’importance de cet accord qui permettra, a-t-il dit, de répondre aux besoins des sociétés du groupe Sonelgaz en termes d’équipements de postes électriques haute et très haute tensions et de réaliser l’autosuffisance en la matière, avec la possibilité de les exporter à l’avenir.

«Premier du genre à l’échelle africaine, ce projet conjoint permettra de diversifier les produits de General Electric Algeria Turbines en les orientant vers la fabrication de transformateurs électriques haute et très haute tensions pour répondre aux besoins nationaux dans un premier temps avant d’aller vers l’exportation à l’horizon 2026», a indiqué le premier responsable de Sonelgaz.

Relevant la demande croissante pour ce type d’équipements au vu des grands projets d’investissement au niveau national et des projets de développement local, il a jugé nécessaire de «les fabriquer localement en raison de la difficulté de s’en procurer sur le marché international et de leur coût élevé en devises».

Selon lui, le groupe Sonelgaz a besoin de près de 100 équipements de ce type chaque année pour répondre aux demandes de raccordement électrique au niveau national. Il a rappelé que le groupe avait récemment électrifié 38 nouvelles zones industrielles et 58 zones d’activité industrielle, outre les projets visant à porter la capacité de production du réseau électrique à 32 000 mégawatts.

Dans une déclaration à la presse au terme de la cérémonie de signature, Adjal a précisé que cet accord avec General Electric Vernova, comprenant plusieurs contrats et avenants, marquait «une nouvelle étape importante» dans la coopération entre les deux parties.

Il a indiqué que l’extension des capacités actuelles de General Electric Algeria Turbines comprenait le renforcement des capacités d’ingénierie locales, la coopération en faveur de solutions destinées aux réseaux électriques, l’intégration des énergies renouvelables et une alimentation électrique durable et plus fiable.

Soulignant l’importance du partenariat avec le groupe américain, Adjal a affirmé que cette coopération avait contribué à l’augmentation des exportations du groupe Sonelgaz, qui ont atteint en 2023 le niveau record de 219 millions d’euros, grâce à l’exportation des produits de General Electric Algeria Turbines, avec l’enregistrement d’une demande croissante sur ses produits de plusieurs pays en Afrique et en Amérique latine.

Pour sa part, le PDG de General Electric Vernova (filiale du groupe américain spécialisée dans les solutions réseaux), Philippe Piron, a estimé que cet accord constituait «un important pas en avant pour soutenir la grande infrastructure algérienne» et «fournir de nouvelles technologies pour le développement du réseau électrique à même d’améliorer son efficacité et d’accélérer la transition énergétique».

Il a également affirmé l’engagement de la partie américaine à contribuer au transfert de technologie et d’expertises, à la localisation de la fabrication de ce type d’équipements de réseaux en Algérie et à leur exportation vers les marchés européens et les pays africains et ceux du Moyen-Orient.

Le directeur exécutif des services énergétiques pour l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique, Joseph Anis, a, quant à lui, souligné que la signature de cet accord reflétait «la disposition du groupe américain à investir davantage en Algérie, à contribuer au développement de plus de capacités industrielles et à la localisation de la production d’équipements dans le cadre d’un projet intégré».

R. E.

Comment (5)

    Le Chat Botté
    18 avril 2024 - 18 h 02 min

    Plus on avance dans le temps, plus on recule, faire un pas en avant et 10 pas en arrière.
    Hier c’était Sonatrach, aujourd’hui c’est Sonelgaz, Demain qui sait une autre arnaque venue d’Europe.
    L’année passé c’était une compagnie Américaine venu nous apprendre comment planter des patates dans le sud Algérien
    Le ridicule ne tue pas comme on dit, ça fait duré le plaisir de dépenser l’argent des braves.
    Ibn Khaldoun l’avait mentionné dans son livre; quand on a besoin d’avancer on fait appelle aux gens de l’extérieur.
    (…)

    Vert
    18 avril 2024 - 7 h 41 min

    Tres bon partenariat
    L Algerie a une grande expérience dans le domaine Turbines et pipelines avec des gens très bien formés

    Hamid
    17 avril 2024 - 23 h 49 min

    Une honte ce contrat, l’ amérique, pays aux multiples vétos contre la Palestine ayant factuellement favorisé le génocide à gaza, se voit être remercié en se faisant octroyer des contrats… Aucun honneur, les intérêts dépasse la dignité. Certes les usa ont voté en faveur d’ un cessé le feu pour le ramadan mais ce contrat, est il le prix à payer. Si oui, ca dépasse l’ entendement. Pauvre monde musulman, nous sommes par prêts de se relever.

      Anonyme aussi
      18 avril 2024 - 18 h 15 min

      Ne melongeons pas tout. L’Algerie a besoin de partenaires solides et cette compagnie en est une. Sonelgaz n’est pas en train de signer un contrat avec la maison blanche.

        Alif
        19 avril 2024 - 11 h 05 min

        Bonjour les amis grincheux !

        En dehors des quelques erreurs que contient cet article, il m’oblige à faire le commentaire suivant.

        Sur le principe, produire localement est une nécessité pour économiser des devises. Reste à vérifier si les composants et pièces nécessaires qui entrent dans la fabrication des transformateurs seront aussi disponibles localement et non importées comme c’est à l’accoutumée.
        Parler de l’Afrique est une preuve d’ignorance totale des réalités du monde. Je me pose la question si les responsables de ce genre de décision voyagent et s’informent de ce qui se passe ailleurs.
        En Égypte, au Nigeria et ailleurs en Afrique la fabrication des équipements électriques, nécessaires pour les réseaux électriques, est en vigueur depuis plus de 20 ans. Simplement ce sont des PME qui sont à l’œuvre.
        Dans plusieurs pays en Afrique le dynamisme du tissu de PME est le moteur d’une politique agile devenue essentielle. Rien de tout cela ne semble intéresser nos dirigeants devenus simples administrateurs sans aucune stratégie sur le long terme.
        Dans le cas de figure cité dans cet article, c’est comme si Air Algérie se mettait à fabriquer des moteurs d’avion en partenariat avec Rolls Royce ou GE Aereospace. Ce n’est pas son métier mais elle peut se montrer intéressée par une activité de maintenance des moteurs afin de maîtriser les coûts.

        Pour faire un parallèle, la mission fondamentale de SNG est de produire de l’électricité et d’assurer à tous ses clients l’accès à une alimentation électrique économique, sûre et propre. C’est un opérateur dans le domaine de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique.

        Rien n’empêche SNG d’encourager la formation de PME avec des participations pour lui assurer l’approvisionnement en équipements.

        L’industrie est un tout autre domaine qui doit être laissé à des PME spécialisées pour innover sans cesse et répondre aux attentes de ses clients afin de les aider à assurer leur missions et visions.

        Encore une fois, notre pays a besoin d’un modèle diversifié et intégré, créateur de valeurs pour soutenir une économie développée.

        PS: Le PDG de GE Vernova est Scott Strazik.

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