Frédéric Powelton : un agent du Mossad chargé de la désinformation sur l’Algérie
Par Karim B. – Depuis que le gourou du MAK est allé se lamenter devant le mur du Mossad à Tel-Aviv, le gouvernement israélien a mis à sa disposition sa lourde machine de propagande constituée notamment de la chaîne i24 News, propriété de Patrick Drahi et dirigée par Frank Melloul, et de médias en ligne reconnaissables à leur nom affublé de l’adjectif «intelligence». Parmi les agents mis à la disposition de l’organisation séparatiste du pilier de bar Ferhat Mehenni, un certain Frédéric Powelton. Ce dernier ne pouvait manquer l’anniversaire des événements du 20 avril 1980 pour en remettre une couche dans un article sur la «proclamation de la république de Kabylie».
L’auteur de l’article est, en réalité, un pseudo-analyste, né en 1970 à Bruxelles, qui a vadrouillé chez la Banque mondiale, entre 1994 et 1996, à la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco de 1997 à 2003, avant de rallier GIC Conseil en 2007. Ce légionnaire a fait de l’annonce du dipsomane parisien un «événement majeur dans le contexte géopolitique de l’Afrique du Nord», en hallucinant sur des «marches et rassemblements organisés à travers le monde» et en décrétant que «la république kabyle indépendante a existé avant la création de l’Algérie». Il donne un coup de volant sec, jusqu’à entendre le crissement du stylo, amorce un virage en épingle et bifurque sans transition sur le dossier sahraoui, qui représente le «sommet des paradoxes» pour le «régime algérien». Quel rapport avec la «cause kabyle» ? En s’emmêlant ainsi les pinceaux, l’agent Powelton tombe le masque et révèle imprudemment son obédience au Makhzen marocain, un des principaux bailleurs de fond du MAK.
L’agent Powelton «s’inquiète» pour l’Algérie dont «les relations avec ses partenaires internationaux pourraient se trouver dans une position délicate vis-à-vis de leur politique sur l’intégrité territoriale et le droit à l’autodétermination», mais il n’éprouve aucun souci pour le Maroc qui voit son Nord cheminer doucement mais sûrement vers son indépendance, les Rifains ayant planté leur drapeau à l’entrée du siège des Nations unis à New York. Sur ce fait important, il jette un silence de cathédrale.
C’est ce même Frédéric Powelton qui a inventé, il n’y pas si longtemps, une prétendue rencontre entre les services de renseignement algériens et le chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une branche d’Al-Qaïda, tel que rapporté par le même site de propagande où officie ce légionnaire. Le média en question a allégué que «le directeur général-adjoint des services de renseignement algériens s’est rendu par hélicoptère à Tinzawaten, dans le nord du Mali, où il a rencontré Iyad Ag Ghali».
Une source autorisée avait démenti ce ragot publié dans le média édité par la société GIC Conseil, basée à Paris et fondée en 2001 par Samuel Benshimon, un ancien analyste au sein de l’armée israélienne où il a exercé pendant vingt ans, avant de la quitter en 1999 au grade de lieutenant-colonel. «Affirmer que l’Algérie apporte son soutien à un groupe islamiste armé relève de l’absurdité, sachant la guerre sans merci que notre pays a menée durant la décennie noire contre l’extrémisme violent et la confiance que les puissances mondiales accordent à l’Algérie et à ses services de sécurité», a soutenu notre source, pour laquelle «de telles gesticulations médiatiques sont nulles d’effet et ne convainquent personne». «Ce genre de campagnes s’inscrit en droite ligne dans la guerre de quatrième génération qui est livrée à l’Algérie», a fait remarquer notre source, qui a dit s’attendre à une multiplication de ce type de fausses informations, «bien qu’une telle fourberie soit inefficace».
Un autre agent du Mossad, Edy Cohen, a admis agir sur les réseaux sociaux sous plusieurs pseudonymes pour attenter à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie, en poussant les adeptes du mouvement séparatiste MAK, notamment, à diviser le pays. L’activisme anti-algérien de ce dernier et les affabulations de Frédéric Powelton se rejoignent pour former le fil rouge d’une offensive médiatique dont les instigateurs se trouvent à la fois à Tel-Aviv, à Paris et à Rabat.
K. B.
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