La fin de l’immonde
Par Khider Mesloub – La vie intellectuelle de l’immonde Boualem Sansal finit comme elle a commencé : de façon fulgurante et foudroyante. Cependant, cette déjection de la littérature de commande termine sa carrière de mercenaire romanesque dans l’abjection. Sa stature littéraire, longtemps médiatiquement bénie, est dorénavant moralement honnie. Du moins, dans les pays du Sud et en Algérie.
Elle a débuté glorieusement en pleine décennie noire durant laquelle sévissait en Algérie le terrorisme individuel islamiste. Elle s’achève lamentablement à la faveur du déclenchement de la guerre exterminatrice menée par l’Etat terroriste d’Israël contre les populations civiles palestiniennes de Gaza.
Si, à l’époque de la décennie noire, Boualem Sansal dénonçait vigoureusement les terroristes islamistes, aujourd’hui, à l’ère de la guerre génocidaire menée par Israël contre les Palestiniens, il soutient inconditionnellement les terroristes de Tsahal.
Sa carrière littéraire, il la doit à son obsession antimusulmane et à sa haine pathologique de l’islam, qui auront inspiré sa nauséabonde œuvre bâtie sur la même et unique thématique islamophobe.
En quelques mois, au début de notre siècle, cet ancien fonctionnaire d’un régime dictatorial fondé sur le parti unique s’est métamorphosé en factionnaire littéraire de l’Occident militariste basé sur l’idéologie sioniste inique.
Ce pseudo pourfendeur de l’islamisme artisanal, dont il a fait son fonds de commère et de commerce, s’est mué en défenseur inconditionnel du sionisme industriel génocidaire. Islamisme artisanal car, outre le fait d’être une fabrication occidentale, il aura été exploité par de vulgaires boutiquiers amateurs, tout juste capables de mener des actions terroristes individuelles.
Contrairement au sionisme industriel mondialisé, conçu scientifiquement dans les laboratoires des chancelleries occidentales et vendu et exporté par toutes les institutions internationales hégémoniques, par ailleurs exécuté militairement par des soldats professionnels permanents, formés par des académies militaires israéliennes pour mener des guerres meurtrières et perpétrer des massacres de masse. Daech est un enfant de chœur comparé à Tsahal.
L’immonde Boualem Sansal aura été le VRP du sionisme. Des années durant, en mercenaire intellectuel stipendié, il aura délibérément focalisé l’attention publique internationale sur l’islamisme, érigé en principal danger universel menaçant l’humanité, pour mieux occulter le péril mondial du sionisme impérialiste et génocidaire. Pour mieux exonérer le capitalisme pourvoyeur de famines et de guerres. Avec le plumitif Sansal, l’ennemi à combattre et abattre n’est plus le capitalisme, l’impérialisme et le sionisme, mais l’islamisme, pourtant enfant bâtard engendré par ces puissances dominantes.
On se souvient que le mercenaire littéraire Boualem Sansal, voulant pasticher et égaler Aldous Huxley et George Orwell, avait écrit un livre d’anticipation, dans lequel, tel un marabout maboul possédé par le démon de l’anti-islamisme, ce cache-sexe de la haine de l’islam et de la stigmatisation et de la criminalisation des musulmans, il prophétisait l’instauration d’un empire mondialisé religieux. Un livre intitulé 2084 : la fin du monde.
Cet ouvrage se présente comme une dystopie campant un monde totalitaire gouverné par le fondamentalisme religieux. Un réquisitoire contre la religion, dont on devine qu’il s’agit de l’islam, et le Coran, baptisé Gkabul dans le roman.
Ce livre avait la prétention de traiter du totalitarisme orwellien version islamiste. Sous l’empire de son imagination débridée et de l’emprise de ses commanditaires sionistes, Boualem Sansal avait inventé un empire, l’Abistan (qui constitue au vrai l’humanité entière), dominé par le Grand Commandeur, un Commandeur entouré d’agents de l’Appareil capables d’épier les moindres pensées en s’insinuant dans les crânes «grâce à un appareil télépathique».
N’est-ce pas déjà la réalité de l’empire d’Israël qui surveille et contrôle les moindres pensées de millions de citoyens et de personnalités culturelles et politiques internationales, grâce à ses logiciels espions ? Le monde totalitaire, fasciste et religieux est déjà existant en Israël depuis plusieurs décennies. Mais Boualem Sansal préfère détourner son regard de cet empire du mal israélien par égard pour le sionisme. Et surtout pour égarer le lecteur.
Par son roman 2084, un essai camouflé en roman, de surcroît, selon un critique, «maladroit et ennuyeux à lire, désincarné et mal construit», Boualem Sansal prétendait délivrer un message sur le danger de l’intégrisme religieux. Cependant, on comprend très vite que c’est l’islamisme (terme euphémistique pour désigner l’islam) qui est pointé du doigt.
Ce roman d’anticipation décrit un monde phagocyté par la religion totalitaire qui contrôle la pensée de tous les habitants, lynche et condamne la moindre dissidence.
Dans son roman, Sansal dénonce le fanatisme, le sectarisme, la radicalisation, l’hypocrisie de l’idéologie religieuse qui, selon l’auteur, ne sert qu’à asservir et contrôler les populations, à garantir et pérenniser les privilèges des élites. Or, en matière de fanatisme, de sectarisme, de radicalisation, d’hypocrisie religieuse, d’instrumentalisation de la religion à des fins politiques et victimaires, de colonisation, de pogrom et génocide, Israël concentre toutes ces abominations. Mais Sansal élude ce pays théocratique et génocidaire pour entraîner l’attention du lecteur uniquement vers les pays musulmans. L’abomination est ontologiquement musulmane. Jamais sioniste. Jamais judaïque. L’idiot idolâtre Boualem Sansal ne va pas profaner le Veau d’or qui lui assure son succès littéraire et garnit ses multiples comptes bancaires.
Dans cet empire d’Abistan, il n’est question que de guerres, de frontières floues ou inexistantes. Ne compte que la religion. N’est-ce pas la réalité contemporaine vivante d’Israël, aux frontières sempiternellement, violemment et illégalement élargies, à l’existence jalonnée de guerres permanentes, régie par la religion tout à la fois laïque (sionisme belliciste) et abrahamique (judaïsme fanatique) ?
Le mercenaire littéraire sioniste Boualem Sansal nous invente un virtuel empire totalitaire d’Abistan (qu’on devine islamique) pour mieux occulter l’existence de ce réel empire hic et nunc, Israël.
Par ailleurs, le roman 2084, commandité par ses parrains, incite les lecteurs (le monde entier) à se défaire de toutes leurs conceptions jugées archaïques, notamment les notions de peuple, d’identité, de communauté, de frontière, au moment où le pays de cœur de Boualem Sansal, Israël, les érige en principes cardinaux, en fondamentaux sacrés.
L’imposture intellectuelle de Boualem Sansal est sans limite. Son livre dénonce avec virulence la fantasmagorique islamisation du monde occidental, au moment où ce monde subit une sionisation radicale, est soumis au totalitarisme sioniste.
Le roman 2084 est l’histoire d’une religion qui dominerait la vie des hommes. Cette religion totalitaire n’existe-t-elle pas déjà dans le monde occidental ? N’est-ce pas le sionisme, cette religion laïque, qui domine de nos jours toutes les institutions, conditionne tous les esprits du monde occidental ?
«La religion peut se bâtir sur le contraire de la vérité et devenir de ce fait la gardienne acharnée du mensonge originel», écrit Sansal dans son livre. N’est-ce pas la définition du sionisme qui s’est bâti sur la mythologie biblique et ce perpétue par le martyre des Palestiniens ?
Quelque part dans son livre, Sansal note : «Le plus grand savoir du monde plie devant le grain de poussière qui enraye la pensée». La plus grande civilisation capitaliste occidentale plie l’échine devant le grain de folie sioniste qui détraque toute sa machine gouvernementale. Et de cela, Sansal n’en parle jamais. Normal, son grain de cerveau s’est plié devant le sionisme.
Tout porte à croire que le dhimmi d’Israël (1) Sansal est chargé, depuis le début de sa carrière de mercenaire littéraire, d’une mission de dévoiement politique par ses commanditaires sionistes.
K. M.
1) Dhimmi : sujet non-musulman d’un Etat sous gouvernance musulmane. Ici, au sens figuré.
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