Les Egyptiens soupçonnent le Marocain Lekjaa : Berkane-Zamalek compromis
Par Nabil D. – Les dirigeants du Zamalek ont bien compris les manigances du Marocain Fouzi Lekjaa, le véritable patron de la Confédération africaine de football (CAF). Le siège de cette dernière se trouve au Caire et les Egyptiens connaissent mieux que quiconque les coups de Jarnac qui s’y trament dans les coulisses. Echaudés par le cas Berkane-USM Alger, le prestigieux club cairote a décidé de prendre les devants pour parer à toute éventualité. En effet, le CAF a désigné un arbitre du VAR tunisien, Khalil Hassani, partageant la nationalité de l’entraîneur de l’équipe marocaine, Mouine Chaabani, ce qui a mis la puce à l’oreille des responsables du football égyptien qui demandent son remplacement par un autre referee.
Une campagne médiatique est déjà orchestrée au Maroc pour fustiger les Egyptiens, de sorte à les présenter comme des récalcitrants qui cherchent à empêcher la tenue de cette finale favorable largement au Zamalek, qui s’est qualifié avec brio contrairement à son adversaire marocain arrivé à la finale par une victoire sur tapis vert, concoctée par le très controversé Fouzi Lekjaa, véritable plaie de la balle ronde africaine.
Le match-aller est programmé ce dimanche à Berkane, mais il n’est pas dit que le Onze égyptien accepte de le disputer si sa demande n’est pas satisfaite. Or, la CAF, prise en otage par les Marocains, ne semble pas prête à faire perdre à Berkane cette occasion de gagner une Coupe de la CAF inédite sans même évoluer face aux deux géants du football continental que sont l’USM Alger et le Zamalek Sporting Club. Le même suspense que celui qui a prévalu lors de la demi-finale règne et un scénario similaire risque d’être réédité. Les marocains auront ainsi fait perdre à la compétition africaine son essence même, en usant de subterfuges extra-sportifs pour obtenir un sacre de façon artificielle et imméritée.
Pour rappel, l’affaire Berkane-USM Alger n’a pas encore été tranchée par le Tribunal arbitral du sport (TAS), saisi par la Fédération algérienne de football (FAF), suite à la tentative avortée des Marocains de jouer le match en portant des maillots frappés d’une carte géographique fantoche. Refusant de jouer à Alger sans le maillot politisé par le Makhzen, le club algérois a rendu la pareille à Berkane en boycottant la partie à son tour, pour le même motif. Bien que des analystes et confrères semblent confiants et optimistes quant au verdict du TAS, les choses évoluent néanmoins dans le sens d’un fait accompli, le tribunal siégeant à Lausanne, en Suisse, n’ayant pas évoqué dans son dernier communiqué une violation des règlements de la CAF et de la FIFA, mais la présence d’un «message politique» sur le maillot de la RS Berkane.
Un jeu de mots qui semble paver la voie à une décision défavorable à la partie algérienne, tant cette formule pusillanime ne correspond pas aux griefs opposés par l’instance algérienne qui, elle, parle clairement d’illégalité de l’équipement marocain, sachant que les rencontres sportives internationales, dans quelque discipline que ce soit, portent en elles un message politique, à travers le drapeau imprimé ou cousu sur la tenue officielle. Représentant un symbole éminemment politique plus fort encore, l’hymne national des équipes adverses est joué et chanté avec ferveur, voire avec chauvinisme par les joueurs avant l’entame de chaque compétition.
N. D.
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