Et si les équipes algériennes évoluaient avec une carte incluant Oujda et Figuig ?
Par Karim B. – Le monde est sens dessus-dessous. Tous les efforts consentis par l’humanité au lendemain de la terrible Seconde Guerre mondiale pour instaurer un monde de paix et d’entente entre les peuples et les nations sont allés à vau-l’eau. Et plus les années passent, plus la planète chemine vers un nouveau conflit généralisé, dont les prémices sont visibles partout. Dans ce désordre voulu et entretenu par l’axe du mal, il ne sert à rien de recourir à toutes ces institutions mises en place pour prévenir les guerres, protéger les plus faibles, sauvegarder la planète.
Les pays qui croient encore à la primauté du droit sur la force font preuve d’une naïveté qui doit cesser face à la multiplication des abus commis par une poignée d’Etats voyous qui se croient tout permis. Parmi ces Etats voyous, le Maroc qui s’appuie dans ses activités délictueuses sur un autre Etat voyou, Israël, auteur d’un génocide en Palestine sous les regards indolents d’une humanité lâche. Le régime prédateur de Mohammed VI, dirigé d’une main de fer par le véritable chef de cet Etat, le sioniste André Azoulay, s’est permis d’afficher ostentatoirement à la face du monde sa spoliation d’un territoire reconnu comme ne lui appartenant pas par l’ONU, qui peine à faire appliquer le droit international dans cette partie du monde comme ailleurs.
L’équipe marocaine de Berkane a évolué ce dimanche, face au Zamalek, avec le même maillot arborant la carte géographique fictive, sans qu’aucune instance continentale ou internationale ait bougé le petit doigt pour mettre fin à cette mascarade qui n’a que trop duré. Les affirmations béates des dirigeants de la Fédération algérienne de football et de l’USM Alger sur leur optimisme quant au verdict du Tribunal arbitral du sport, saisi dans l’affaire des matchs non joués de la demi-finale de la Coupe de la CAF, sont d’une ingénuité puérile. Soit nos dirigeants sont à ce point naïfs, soit ils n’ont pas l’audace de rendre la pareille aux Marocains qui, eux, ne s’embarrassent d’aucun scrupule pour atteindre leur objectif, justifié par tous les moyens possibles et imaginables.
Qu’est-ce qui empêche, désormais, les clubs algériens de jouer avec un maillot arborant la carte géographique de l’Algérie incluant Oujda et Figuig et, tant qu’à faire, Tanger et même Rabat et Casablanca, à l’extrême-ouest du royaume du kif et de la pédophilie ? La CAF du couple Motsepe-Lekjaa s’opposera-t-elle à un tel chamboulement des frontières du Maghreb ? La FIFA d’Infantino s’en offusquera-t-elle ? Le TAS de Coates trouvera-t-il quelque chose à redire ? Si ces trois institutions fantoches venaient à dénoncer cet accaparement des territoires d’un pays tiers dans une carte cousue sur un maillot de football, l’Algérie brandira alors le cas de jurisprudence marocain qui ouvre la voie à une pagaille comme pas possible, chacun ayant, à partir de cette occurrence, la liberté totale d’agir comme bon lui semble, d’ajouter à son territoire celui du voisin et même au-delà. Pourquoi pas, après tout ?
L’Algérie n’a eu de cesse d’appeler, dès après son indépendance, à l’instauration d’un nouvel ordre mondial. Depuis quelques années, elle appelle désormais à revoir le mode de fonctionnement des institutions régionales – Union africaine, Ligue arabe, Organisation de la coopération islamique – et internationales, au premier rang desquelles l’ONU et son périmé Conseil de sécurité qui a prouvé, avec les massacres qui se poursuivent impunément à Gaza depuis sept mois, que tout est à revoir dans ce monde dirigé par une poignée d’oligarques, servis par des régimes serviles, à l’instar des Emirats et leur colifichet marocain.
K. B.
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