Le but d’Israël n’est pas d’éradiquer le Hamas mais d’anéantir les Palestiniens
Par Khider Mesloub – Au début de notre siècle, plus exactement en 2023-2024, sur la Terre sainte où les croisés commirent leurs massacres et pillages contre les musulmans, l’Etat colonial d’Israël, pays vassal des puissances impérialistes occidentales, pour annexer les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, sous couvert de «guerre» contre le Hamas, se livre à sa énième croisade sioniste judaïco-laïque. Judaïco-laïque car elle est menée par une soldatesque et une population composée de fanatiques juifs religieux et de laïques et athées suprémacistes.
Pour annexer le territoire de Gaza et s’approprier ses gisements d’hydrocarbures, Israël est déterminé à exterminer tous les Palestiniens. On ne s’explique pas autrement cette détermination exterminatrice du pouvoir israélien de mener cette génocidaire guerre coloniale contre les Palestiniens de Gaza, sinon par sa vorace volonté mercantile d’annexer définitivement Gaza pour s’approprier les gisements de gaz et du pétrole.
Qui contrôle le gaz, contrôle Gaza. Et qui annexe Gaza, s’approprie son gaz.
Il ne faut jamais perdre de vue que la majorité des guerres modernes sentent fortement une odeur de pétrole ou de gaz. L’actuelle guerre sioniste menée contre Gaza, ce camp de la mort, sent le gaz à plein nez, jusqu’à asphyxier mortellement les Gazaouis, victimes de la rapacité coloniale génocidaire des Israéliens. Ces sociopathes pour qui les Palestiniens, déshumanisés, sont des «animaux». Cela explique les bombardements indiscriminés qu’ils subissent.
Aussi on mesure mieux les véritables enjeux énergétiques et géopolitiques de cette opération de nettoyage ethnique menée par la bourgeoisie sioniste israélienne, parrainée par les Etats-Unis, sous prétexte d’éradiquer le Hamas.
Selon certains observateurs, pour les besoins de la cause expansionniste territoriale et appropriation des gisements d’hydrocarbures, Israël aurait mené sur son territoire une opération sous faux drapeau, opération déléguée au Hamas. Ou, plus exactement, comme le note un analyste canadien, il aurait pris le contrôle d’une opération initiée par le Hamas pour la retourner contre le mouvement islamiste et Gaza. Curieusement, le 7 octobre, 2 000 combattants du Hamas franchissent sans encombre la frontière israélienne la plus sécurisée et protégée du monde. Durant six heures, ils livrent leur «attaque surprise» – surprenante ? – sans rencontrer la moindre résistance de la part de l’armée la plus efficace et équipée du monde : aucun hélicoptère ni avion de combat n’a décollé pour neutraliser les assaillants palestiniens. Il ne faut pas porter son regard vers le Hamas, mouvement islamiste créé et soutenu par Israël, que Tsahal peut anéantir en quelques heures, mais vers les ressources gazières et pétrolières maritimes et terrestres de Gaza, un territoire toujours habité par 2,3 millions de Palestiniens.
De là s’explique l’envergure de l’offensive sioniste, jugée naïvement par certains disproportionnée et asymétrique. L’objectif de l’opération militaire n’est pas d’éradiquer le Hamas, mais d’anéantir, par expulsion massive ou explosion mortelle, tous les Palestiniens de Gaza.
L’actuelle opération militaire sioniste n’est ni disproportionnée ni asymétrique ; elle est conforme au plan de nettoyage ethnique et de génocide des Palestiniens de Gaza. On n’écrase pas les «mouches» (Hamas) avec un marteau, et encore moins avec des bulldozers. Si le pouvoir nazi mobilise ses colossales troupes militaires, ce n’est certainement pas pour éradiquer les 200 00 combattants du Hamas, dont il connaît l’identité, le numéro de téléphone, le lieu de résidence, mais pour exterminer et expulser les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza.
L’intronisation des partis néo-fascistes et ultrareligieux au gouvernement n’est pas fortuite. Elle a été favorisée par le grand capital israélien et américain.
Depuis la formation du gouvernement fasciste israélien, l’objectif de l’Etat sioniste est de régler définitivement la «question palestinienne» pour réaliser le grand rêve de la création d’un Etat purement juif du Jourdain à la mer. De la mer de Gaza en particulier, qui recèle d’immenses gisements gaziers dont Israël veut s’en emparer.
De quelle manière compte-t-il réaliser le grand rêve du Grand Israël ? Politiquement, par l’abandon explicite de toute solution «à deux Etats». Militairement, par la déportation massive, y compris par la perpétration d’un massacre de masse de la population palestinienne.
Qui peut réaliser cette croisade sioniste judaïco-laïque, c’est-à-dire ce projet d’expansion territoriale et d’expulsion massive des Palestiniens sous couvert de guerre contre «l’hérétique et diabolique» mouvement islamiste Hamas, sinon des partis néo-fascistes et ultrareligieux pétris d’un racisme décomplexé et animés de violence meurtrière désinhibée, actuellement installés au sein du pouvoir d’Israël ?
Henry Kissinger aimait rappeler : «Contrôlez le pétrole et vous contrôlerez les nations». Israël et les puissances impérialistes occidentales semblent vouloir contrôler le gaz et le pétrole de Gaza et de la Cisjordanie, non pour contrôler ces deux villes, mais pour détruire définitivement la nation palestinienne, en lui appliquant la solution finale.
«Tuez-les tous, Dieu Capital nous sera reconnaissant !», tel est le mot d’ordre des classes possédantes et dirigeantes israéliennes radicalisées et génocidaires, appuyées par les bourgeoisies occidentales complices.
K. M.
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