Analyse de Hocine-Nasser Bouabsa – Pour un moratoire sur le gaz de schiste

Contribution de Hocine-Nasser Bouabsa – Pour un moratoire sur le gaz de schiste
Manifestations contre le gaz de schiste en 2015. Archives/D. R.

Une analyse de Hocine-Nasser Bouabsa – C’est cyclique, depuis vingt ans, toujours à l’approche d’importantes échéances électorales, la thématique du gaz de schiste refait surface avec acuité. Cette fois, c’est le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, qui, sans le vouloir, a rouvert ce sujet brûlant, lorsqu’il a annoncé que l’Algérie produira dans 5 ans 200 milliards de m3 de gaz.

Exporter 100 milliards de m3 de gaz au lieu de 50 : est-ce possible ?

Avant Mohamed Arkab, déjà en décembre 2022, le président de la République avait déclaré, alors qu’il visitait le pavillon du groupe Sonatrach à la Foire de la production nationale à Alger : «Nous produisons actuellement près de 102 milliards m3 de gaz, dont la moitié est consommée localement. J’espère qu’en 2023, nous atteindrons une production de 100 milliards de m3 de gaz destiné exclusivement à l’exportation.» Il était évident que cet objectif utopique ne pouvait être réalisé, puisqu’en fin de compte, l’Algérie n’a pu exporter en 2023 que 53 milliards de m3, donc presque autant que 2022.

Peut-être, mais seulement avec le gaz de schiste !

Si le président de la République tient toujours à augmenter la quantité exportée à 100 milliards de m3, il faut bien produire au moins 50 milliards de plus pour que son vœu soit exhaussé. Mais ceci est catégoriquement impossible avec seulement le gaz naturel conventionnel. Cette donnée n’est pas un secret et le Président n’est pas sans le savoir. En effet, même si on optait pour les techniques d’exploration et d’exploitation les plus performantes, grâce à la contribution des leaders mondiaux dans le domaine des hydrocarbures, une augmentation réaliste de la production actuelle du gaz naturel conventionnel ne pourrait dépasser 20% (ou 20 milliards de m3) dans les 5 prochaines années. Le PDG de Sonatrach, le ministre de l’Energie et les conseillers du Président connaissent cette réalité due aux contraintes géophysiques des gisements actuellement exploités ou qui sont en cours de le devenir les prochaines années, grâce aux découvertes des années précédentes.

Sachant que ces responsables sont dans l’obligation d’informer objectivement le président de la République, le citoyen algérien peut déduire qu’Abdelmadjid Tebboune – sa candidature à sa propre succession devrait être annoncée les prochains jours – est au courant de la problématique et qu’il aurait donné son feu vert à l’exploitation massive du gaz de schiste. L’objectif de produire annuellement 50 milliards de m3 de ce gaz, même dans trois ans, parait néanmoins irréaliste. En effet, les technologies utilisées dans ce domaine ne sont pas une sinécure, tant elles nécessitent une maîtrise absolue par les opérateurs, techniciens et ingénieurs que l’Algérie n’a pas encore. Le protocole d’entente entre Sonatrach et ExxonMobil signé fin mai 2024 ne changera pas la situation aussi rapidement que veulent le faire croire les déclarations publiques des deux parties. Tout simplement parce que l’exploitation du gaz de schiste n’est pas une activité uniforme, mais un business incertain, où on ne connaît la valeur ajoutée de chaque poche rocheuse contenant le gaz qu’en fin de vie, lorsqu’elle ne donne plus de gaz.

Déchets toxiques abandonnés dans le bassin d’Ahnet

Bien que Sonatrach ait maintes fois affiché publiquement son intention d’explorer le potentiel du gaz de schiste depuis au moins 2004, l’opinion publique algérienne n’a pris position sur ce sujet qu’au milieu des années 2010. Et ceci malgré les informations relatives aux dangers et risques que génère l’exploitation de cette énergie pollueuse, publiées par les médias nationaux et internationaux. Ce n’est qu’après que les habitants d’In Salah eurent découvert les déchets toxiques abandonnés par Sonatrach et le géant français Total, après des travaux de fracturation hydraulique effectués dans le bassin d’Ahnet à la fin de l’année 2013 dans le cadre d’un projet pilote, que des activistes environnementaux algériens ont commencé à organiser des manifestations en juin 2014 pour dénoncer les intentions du monopoliste étatique et de ses partenaires étrangers. Ce sera le starter d’une mobilisation publique plus active dès le début de l’année 2015, lorsque l’opinion publique algérienne a réellement pris conscience des enjeux et des dangers réels de cette option dont les partisans présentent comme le prélude au nouvel Eldorado de «l’or gazeux» algérien.

Refus massif des Algériens

La réaction des Algériens fut massive et s’est exprimée par un refus catégorique et quasi unanime. Bouteflika n’avait qu’un choix : désavouer son ministre de l’Energie et ami Chakib Khelil, en lui ordonnant un recul tactique, en attendant que les esprits se calment. Rappelons que ce dernier, lorsqu’il débarqua à Alger fin 1999 pour soutenir son ami d’enfance dans sa nouvelle fonction, croyait fermement qu’il pourrait un jour, grâce au soutien du lobby pétrolier américain, succéder à Bouteflika. Dans son cartable, il pensait détenir le joker qui lui permettrait d’y arriver : l’exploitation du gaz de schiste.

Le refus algérien ne se limitait pas seulement à la «rue», mais était aussi partagé par d’influents partons des services de sécurité, comme le général Toufik, aujourd’hui en retraite, et feu Noureddine Yazid Zerhouni, alors ministre de l’Intérieur.

Mais, derrière les rideaux, la machine des arrangements ne s’était pas arrêtée car l’agenda des élections présidentielles de 2019 était déjà dans le viseur de l’entourage du défunt ex-Président. Et là, il fallait que la îssaba tienne ses promesses vis-à-vis de ses sponsors du lobby pétrolier international et qu’elle rassure les gouvernements européens et américain, que l’Algérie, sous les commandes de la îssaba, sera toujours un acteur majeur et fiable dans l’approvisionnement de l’Europe en énergie fossile. Pour les stratèges du régime Bouteflika, l’option du gaz de schiste fut donc un atout essentiel dans la consolidation et la pérennité de leur pouvoir clanique au détriment de l’intérêt de la nation algérienne et de l’alternance démocratique réclamée par les Algériens depuis plus de 30 ans. L’accord signé entre Sonatrach et Total en 2012 pour explorer et exploiter les gisements non-conventionnels et la loi n° 13-01 du 20 février 2013 relative aux hydrocarbures entrent justement dans le cadre du roll-out de cette stratégie de pérennisation monopolistique du pouvoir par ce clan. En clair, la genèse du gaz de schiste en Algérie est étroitement liée au règne du régime Bouteflika, et le père spirituel de cette genèse s’appelle Chakib Khelil.

La loi des hydrocarbures est moralement illégitime

La révolution pacifique du 22 février 2019, connue communément sous le nom de Hirak, est venue à temps pour balayer la îssaba de Bouteflika et son clan. Mais ceci n’a pas empêché qu’une nouvelle loi des hydrocarbures soit adoptée le 4 novembre 2019 par un Parlement rejeté par le peuple, puisque ce Parlement était un résidu du régime déchu et non une institution souveraine, représentante du peuple algérien et exprimant sa volonté. Cette loi, qui engage la nation algérienne tout entière dans une voie très risquée et hautement critique, est moralement illégitime car émanant d’une Assemblée que le peuple algérien dans sa grande majorité considérait comme illégitime. Outre des aspects discutables contenus dans cette loi, son point cardinal est qu’elle confirme les textes de la loi n° 13-01 du 20 février 2013 qui autorisent explicitement l’exploitation des hydrocarbures non-conventionnels (donc aussi du gaz de schiste) et lui octroient, par ailleurs, un régime fiscal préférentiel, puisque la redevance des hydrocarbures est réduite jusqu’à 5% et que l’impôt sur le revenu est plafonné à 20%.

Le président Tebboune a été élu un mois après que cette loi a été votée. Il n’est donc pas – théoriquement – concerné par la genèse de cette loi, puisqu’il n’était pas associé au ministère de l’Energie. Dans la seconde partie de la présente contribution, je focaliserai d’une part sur l’évolution de ce sujet depuis l’élection du locataire actuel d’El-Mouradia à la magistrature suprême et, d’autre part, la nécessité d’opter pour un moratorium sur le gaz de schiste comme l’Allemagne et la France l’ont fait pour protéger leurs nappes d’eaux souterraines.

H.-N. B.

Comment (30)

    Anonyme
    4 juin 2024 - 10 h 22 min

    Le gaz chiste chez nous et interdit que l’environnement et les nappes soi préserver et que sa soi écrit et accomplit il ni auras aucun compromis à cela niet.

      Krimo
      4 juin 2024 - 12 h 56 min

      Anonyme
      4 juin 2024 – 10 h 22 min

      Normal, vous avez pris gout au tout import. Vous meprisez a ce point le genie algerien. Alors a quoi servent tes instituts et universites …….

    Raïss
    3 juin 2024 - 18 h 54 min

    Messieurs les responsables de l’environnent, de l’avenir de notre planète la terre, mon paradis et l’avenir des futures générations. Les Zombies Américains ont démontré au monde ce que peut faire le gaz de schiste, le gaz de schiste chez eux actuellement ne sort pas seulement du fourneau a gaz mais aussi par les robinets d’eau potable et inflamable, si vous voulez empoisonner les futures générations le peuple sera contre vous en tous les cas votre audace sera perturbée je l’espère aussitôt. Penser à l’avenir est plus importent que de se remplir les poches.

      Anonyme
      3 juin 2024 - 20 h 08 min

      Les americans ont démontré quoi? Le gaz de schiste représente 20% de leur production totale et dans 10 ans il représentera 50%.

      L’avenir des futures générations repose sur indépendance énergétique, alimentaire, économique, industrielle et politique et tous ça exige de l’argent et pour le moment les hydrocarbures sont la seule solution.

    ?
    3 juin 2024 - 18 h 07 min

    @Anonyme
    3 juin 2024 – 15 h 30 min

    Le point en commun des Allemands et des Japonais et des Coréens ça n’a rien à voir avec des alliées ses pays-là dépendent du dollar tous comme Algérie ce qui fait la puissance algérienne est que le taux change du dinar algérien qui a multiplié en quelques années grâce au dollar, tu oublies que l’Algérie les marchés internationaux se payes en dollar pas en dinar algériens tu dis aucun pays n’a aidé ou aide l’algerie bien sur que si Algérie vis grâce au dollar et à ces rentes pétrolières et gazière sans elle son économie sera néante et astreinte et chaque jour de retard de paiment serai fatale pour Algérie et Algérie serait un pays ruiné et tu dis Algérie vers la cour des grands absolument pas elle ne fait pas parti des grands demain tu coupes le dollar et tu mets un embargo à Algérie plus de rentrer d’argent pour elle toute économie algérienne est dépendante du dollar américains soyons sérieux.

    Tu dois confondre avec la Chine et les Russes qui eux peuvent subsister sans le dollar américain et subvenir à leur propre survie, je suis désolé de te dire cela l’Algérie et tenue en laisse tout comme les pays du monde qui tous dépendent tous du dollar américain l’économie du monde est basé sur les bourses américaines wall street, c’est là-bas que tous s’achètent et se vend !

    Les bourses chinoises et russes dans le marcher tenues par la monnaie américaines ne valent rien quand tu achètes une entreprise chinoise ou russe et que tu veux t’implanter dans le marchés européens ou occidentaux ou américains, tu dois prouver d’où viens ton argent pour cela que la plupart des entreprises de ces pays-là ont des PDG et dirigeants soit américains soit européens soit occidentaux qui dirige leurs entreprises sous des noms occidentaux le marchés bousier et financier et comme une place de marchés chacun sa place ciao…

      Anonyme
      4 juin 2024 - 16 h 02 min

      Tout ça c’est de la philosophie venant de quelqu’un, vêtu d’un Shanghai, qui a probablement fait la fac centrale, passant sa vie a penser a la française, buvant son café noir et fumant son garou afras. Tout ça c’est révolu. Il faut laisser la place aux gens qui peuvent faire la différence. La solution est simple, l’argent fait tourner le monde. La force de nos cousins vient d’ou si ce n’est pas l’argent.

    Antisioniste
    2 juin 2024 - 15 h 32 min

    Il est évident que sur cet article et particulièrement à propos de ce sujet nous avons deux avis qui nécessitent un troisième avis épistémologique honnête, et surtout argumenté pour tranché/départagé sur la question de qui a raison.

    Anonyme
    1 juin 2024 - 17 h 08 min

    Le gaz de schiste, est il une préoccupation écologique ou politique? Les gens qui ne veulent pas que l’algerie progresse ne veulent pas de ce gaz de schiste. La production de gaz et pétrole conventionnels peut être catastrophique a l’environnent si elle n’est pas contrôlée et maîtrisée aussi.

      Anonyme
      2 juin 2024 - 17 h 52 min

      Le gaz de schiste est une préocupation nationale.
      Vous écrivez « Les gens qui ne veulent pas que l’algerie progresse ne veulent pas de ce gaz de schiste. » C’est un raisonnement de feignants, qui se sont habitués à pomper dans le sol pour créer de la richesse.

      L’Allemagne, le Japon, la Corée du sud, pour ne citer que ces 3 pays, ont-ils du pétrole et du gaz? Non !
      Pourtant ces 3 pays et presque toute l’Europe a bien progressé, alors que l’Algérie a pompé plus de 2000 milliards US $ de son sous-sol, mais elle a regressé par rapport aux années 1970, lorsque le baril coutait 2 US $.

        Anonyme
        3 juin 2024 - 15 h 30 min

        L’objectif n’est de s’enrichir mais d’avoir un capital solide pour améliorer l’économie et exécuter les projets poussant l’Algérie vers la cour des grands.

        L’Allemagne, le japon et la Corée, ils ont quoi en commun? C’est des allies principaux des USA et c’est grâce a l’amerique qu’ils sont ou ils sont. L’Algérie compte sur qui pour se développer? aucun pays n’a aidé ou aide l’algerie.

        Les années 70s n’étaient pas meilleures. La population était de 10 ou 12 millions. Elle est de plus de 45 aujourd’hui. Je ne suis pas feignant et je suis pour tous les moyens pour développer les fonds pour atteindre nos objectives. Si l’amerique est pour Drill, Baby Drill, on est qui, nous, pour penser autrement.

    Krimo
    31 mai 2024 - 9 h 41 min

    M. Hocine Nasser Bouabsa,

    (…)
    Ce n’est pas a travers un passage de managemnt chez Sclum. qui donne quitus a l’Engineering petroleum et encore moins a la geologie petroliere.

    Vous dites  » En effet, les technologies utilisées dans ce domaine ne sont pas une sinécure, tant elles nécessitent une maîtrise absolue par les opérateurs, techniciens et ingénieurs que l’Algérie n’a pas encore  » . Ya salem !!!!!

    Depuis quand une societe petroliere relevant meme des majors detiendrait-elle les technologies afferentes a la frac??????

    Tout comme Schlum dans le domaine qui lui est propre, il existe des Societes de services aux puits qui detiennent le savoir faire auquel toute societe petroliere fait appel pour ce genre d’operation, (cas des diagraphies differees pour Schlum. ….. n’est-ce pas ?)
    Je me suis arreter dans la lecture de votre article a la phrase citee ci-dessus

      Hocine-Nasser Bouabsa
      1 juin 2024 - 8 h 45 min

      @ Krimo
      Je connais votre position et vous connaissez la mienne. Sur ce point elle sont inconciliables. Donc, le mieux serait de ce concentrer sur les faits et les chiffres.
      Bien que le problème cardinal pour l’Algérie concerne la protection absolue de ses nappes d’eau souteraines. Donc risque ZERO.
      L’aspect rentabilité d’une aventure hautement risquée plaide aussi contre l’exploitation du gaz de schichte. Oui, en effet, ExxonMobil et Chevron vont importer les techniciens, les engins et les équipements des USA. Ce ne seront pas leurs propres ressources, mais celles de leurs sous-traitants américains. Le problème est que ces ressources couteront au moins le TRIPPLE de ce qu’elles coutent aux USA. Je vous laisse le soins de calculer la marge qui reste à la fin pour le trésor algérien.

        Krimo
        2 juin 2024 - 10 h 02 min

        M. H.N. Bouabsa,

        M. H.N. Bouabsa,

        Ma position sur ce sujet, je ne vous l’ai jamais soumise, bien que j’ai marine dans ce jus une grosse partie de ma vie. Ce qui m’insuporte, c’est de vous voir distiller des informations importees d’ailleurs relevant d’environnements differents. Les US ce sont les US, madame la france c’est madame ….. et le Sahara c’est « essahara ». Ce desert il envoute, il ensorcelle par sa majeste.

        De quelles nappes souterraines parlez vous ?

        Le sous sol saharien en regorge mais pas a ce que vous faites allusion. La nappe albienne assurement ou me trompe je ?
        Les gros gisements de gaz de schiste (terme impropre le schiste etant une roche metamorphique) se trouvent la ou cet albien n’existe pas a l’extreme sud. Alors comment polluer ce qui n’existe pas ?

        Des nappes phreatiques dans le desert, j’aimerai bien les connaitre.

        D’Exxon et de Chevron, je m’en tape, comme pas possible, concernant la fracturation hydraulique, Sonatrach en a realise des dizaines sur des puits verticaux sans l’aide de ces deux compagnies. La frac pour Sonatrach ce n’est pas une inconnue ainsi que l’armada de materiel inherente a ce genre d’operation.

        L’Albien c’est un monstre. Vous voulez un avant gout tapez sur google OKN 32, un facheux incident qui risque de ……. je laisse a votre sagacite d’en tirer de vraies conclusions (…)

    Gaz de Shiste en EUROPE
    31 mai 2024 - 8 h 10 min

    Selon une étude réalisée en 2013 par l’Institut fédéral allemand des géosciences et des ressources naturelles (BGR), il existe environ 14 000 milliards de mètres cubes de réserves de gaz de schiste techniquement récupérables en Europe.
    La POLOGNE et la FRANCE possèdent les plus grandes ressources estimées de gaz de schiste dans la région.
    L’étude, basée sur les données de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, indique que les réserves de gaz de schiste s’élèvent à
    4,2 billions de mètres cubes en POLOGNE
    et
    à 3,9 billions de mètres cubes en FRANCE.
    La Roumanie avait 1,4 trillion de mètres cubes,
    le Danemark 900 milliards de mètres cubes et
    l’Allemagne aurait une réserve de 500 milliards de mètres cubes.
    .
    Source
    https://www.bgr.bund.de/EN/Themen/Energie/Produkte/energy_study_2013_summary_en.html
    .

    Abou Stroff
    31 mai 2024 - 7 h 52 min

    je pense que le véritable défi que, nous, les algériens, avons l’obligation de relever est de nous retirer progressivement du marché mondial des hydrocarbures, dès maintenant, en investissant la rente que procure l’exportation de ces ressources non renouvelables, dans des créneaux porteurs (industrie de pointe, agriculture moderne, et divers services).
    autrement, nous ne serons que les dindons de la farce dans laquelle nous insère le Grand Capital, farce dont l’objectif essentiel est de réduire notre pays à un simple ounboub, sans robinet d’arrêt, d’hydrocarbures au service, essentiellement des couches compradores indigènes (représentées au plus haut niveau du pouvoir en place, entre autres) et du Grand Capital qu’elles servent, en servant dans le même mouvement.
    En agissons de la sorte, nous aurons mis en place notre métamorphose de tubes digestifs ambulants doublés de zombies en êtres humains à part entière.

    Wa el fahem yefhem

    Anonyme
    30 mai 2024 - 20 h 57 min

    Dans 10 ou 15 ans, lorsque l’on aura polué la nappe albienne et hypotiqué l avenir de nos enfants, on refera de nouveaux procés pour juger et emprisonner les dirigeans actuels qui auront pris ces décisions et bien entendu, on parlera d’une nouvelle « issaba » à la solde du makhzen pour faire oublier que c’est bien eux qui ont pris ces décisions lamentables. Ne laissons pas faire ces criminels qui veulent saboter notre pays. Nous avons assez de richesses pour nous développer sans ce gaz de schiste qui n’enrichira que les corrompus et les étrangers.

    Si MOUH
    30 mai 2024 - 20 h 13 min

    A mon humble avis, l’exploitation du gaz de schiste dans le Sahara est une FAUTE à ne pas commettre sous quel prétexte que ce soit. Les raisons objectives sont nombreuses :
    1) La technique utilisée (la fracturation hydraulique) n’est pas encore maîtrisée et ne le sera jamais… même aux USA
    2) Les adjuvants liquides associés (et néanmoins indispensables à la fracturation) sont d’une toxicité énorme et très dangereuse.
    3) Les conséquences néfastes et irréversibles sur la contaminations de la nappe de l’Albien sont incommensurables, si par malheur l’option de l’exploitation est retenue
    4) Les retombées sur l’environnement mais aussi sur la santé des populations sont à craindre et à éviter
    5) L’agriculture saharienne, demandeuse de grandes quantités hydriques, sera gravement impactée par la pollution induite par les adjuvants
    Pour toutes ces raisons, et pas les seules, l’exploitation du gaz de schiste est une option à proscrire à tout prix.
    Nous devons nous inspirer des expériences d’autres pays dans ce domaine : La France, par exemple, qui possède 11 sites de GS a décidé de ne pas y toucher (ceci en particulier grâce à l’opposition des agriculteurs et de la population en général). Mais dans le même temps l’Etat français « conseille » à l’Algérie d’exploiter ces hydrocarbures non conventionnels pour sa propre consommation !!! Trouvez l’erreur !!!
    Enfin, il faudrait que les responsables algériens prennent conscience des conséquences qui peuvent s’avérer catastrophiques au plus haut degré de l’exploitation de ce GS. Ce choix pourra signifier que la production agricole saharienne, qui nous est présentée comme le projet du siècle en Algérie, sera définitivement abandonnée.
    Notre pays est assez riche en matières premières diverses et variées, que nous n’avons pas besoin de sacrifier notre indépendance alimentaire stratégique pour gratter quelques dollars de plus.
    En dernier recours le peuple doit réagir avant qu’il soit trop tard.

      Anonyme
      31 mai 2024 - 4 h 37 min

       » 1) La technique utilisée (la fracturation hydraulique) n’est pas encore maîtrisée et ne le sera jamais… même aux USA » La technique utilisée est très bien maîtrisée aux USA. Le gaz de schiste américain représente plus de 20% de la production totale de gaz et elle le sera de plus de 50% dans 10 ans. Si toi tu penses que tu sais plus que les américains dans ce domaine alors on doit te désigner comme PDG de Sonatrach.

      « Nous devons nous inspirer des expériences d’autres pays dans ce domaine : La France, par exemple » S’inspirer de la france a ramené quoi au juste à l’algerie?

    Anonyme
    30 mai 2024 - 19 h 23 min

    pas de ça l’eau manque et manquera plus dans 5 à 6 ans. 1 million de marocains gaspillentre eau et sur notre territoire. de la raison et du bon sens!!!!!

    Anonyme
    30 mai 2024 - 17 h 46 min

    Il faut pas extraire ce gaz de schiste e Algerie déjà pour l environnement et les nappes phréatiques qui regorge sous le désert. Nous avons pas besoin de ce gaz de schiste pour le moment. Nos dirigeants veulent tt exploiter et vendre ttes nos richesses aux autres , c’est la seule chose qui les intéressent. Le peuple algérien n en veut pas et les populations algeriennes vivant dans ces lieux non plus. Non au gaz de schiste en Algérie ! On connaît pas les effets négatifs à moyen long terme et ni les américains qui k exploitent chez eux lais eux sont la première puissance mondiale et ne manque pas d eaux ou autres qui sont naturelles pour combler leurs territoires US. C est pas le cas de l Algerie .
    L Algerie a assez de gaz naturel pour elle et pour les autres , j’aimerai aussi connaître la consommation algérienne pour son peuple car pour la Sonatrach son PDG et le ministre de énergie et des mines la consommation propre à l Algerie est supérieur au débit vendu à l extérieur, j y crois pas perso , ils nous balance tjrs les chiffres qu ils veulent . Preuve en est ce même ministre de lance le défi de vendre 10 milliards de m2 de gaz GNL à l extérieur dont Europe. Voilà pourquoi c est pas nécessaire d exploiter le gaz de schistes mid eux veulent tt exploiter et pas forcément pour le bien de l Algerie et son peuple Il faut qu ils arrêtent de mentir au peuple algérien et d être un état dans un état cette entreprise nationale et public algérienne. Pourquoi c est cette entreprise qui achètent des hélicoptères à la sécurité civile, pourquoi cette entreprise qui cherche à améliorer les établissements scolaires ou pour des fournitures scolaires, c’est gentil c’est bien mais c’est pas son rôle ça mais bien le rôle de l état Algerien. Idem pour les sponsors de clubs professionnels , avec l argent des algériens mais ça me choque moins qu une entreprise privée ou public sponsorise un sportif ou un club sportifs quelqu il soit. Par compte faut m expliquer pour jrs hélico et les écoles ? C est au trésor publique financer ceci et pas Air Algérie ou Sonatrach , non ça vous interpelle pas ça vous ? Genre ces entreprises font un geste et dont généreuse envers Nous algériens avec notre propre algérien, on devrait les applaudir et remercier pour ces miettes ? C est de la pitié à note égard de leurs parts ? Sécurité civile devrait être équipé de trois ou quatre hélicoptères par wilaya et je parle pas de moyens donner aux peuples mais à une institution vitale de l état et du pays. Tu donnes 35 millions à la Turquie pour un tremblement de terre c’est bien aussi, mais c’est le prix de 50 hélicoptères de secours facile pour l Algerie et qd il y aura une catastrophe de grandes ampleurs , on aura ni l argent ni assez d hélicoptères pour nous. Je pense qu ils nous méprise et nous ont tjrs méprisés . (…)

      Anonyme
      30 mai 2024 - 21 h 16 min

      100 milliards de m3 et veut passer à l avenir à 200 milliards pour l exportation. Je me suis trompé sur ces chiffres et m 3 ci dessus, désolé.

    Oops
    30 mai 2024 - 17 h 35 min

    Ce sujet refait surface pas plus de 48 hres apres la signature des accords entre Sonatrach et ExxonMobil.
    Coincidence?

      Anonyme
      30 mai 2024 - 20 h 44 min

      L’objet principal du protocole d’accord (MoU) entre ExxonMobil concerne bien l’exploitation du gaz de schiste.

    Chelieth
    30 mai 2024 - 17 h 28 min

    Ne pourrions nous pas exporter beaucoup plus que les 50 milliards de m3 même avec la production de gaz actuelle en étant plus serieux avec l’energie solaire; une energie facilement captée en Algerie due a un ensoleillement abondant. Utilsons l’énergie solaire pour nos besoins domestiques et exportons le gaz ailleurs. L’exploitation du gas de schiste avec tous ses effets negatifs sur la nature ne serait plus nécessaire.

    Benamar
    30 mai 2024 - 17 h 14 min

    Il y a une chose qu’il faut comprendre qui est de la plus haute importance : la nappe albienne du Sahara est ce que l’on appelle une nappe captive fossile. Elle résulte de l’accumulation d’eau dans des couches de sable ou de grès situées à grande profondeur environ 1000 m, durant des millions d’années. Une des zones d’alimentation de cette nappe est l’Atlas saharien. Cette nappe ne se renouvelle que très lentement, ce qui veut dire que si elle est surexploitée, elle se réduira en volume et connaîtra une salinisation ineluctable, déjà intervenue dans certaines parties de la nappe, comme dans la région d’Ain Salah où elle depasse 4 grammes par litre. Ce qui oblige à des opérations de desalinisation coûteuses pour la rendre potable, notamment pour son usage dans la région de Tamanrasset. Une utilisation excessive dans les grands projets agricoles est donc à éviter et un contrôle de sa qualité doit être entreprise de manière soutenue pour éviter sa détérioration. De là à l’utiliser pour exploiter le gaz de shiste…C’est non seulement hypothéquer l’avenir de l’agriculture saharienne mais un veritable « génocide écologique » !

      Anonyme
      31 mai 2024 - 20 h 08 min

      Puisse que les responsables vous entendre… mais j’en doute car l’exemple d’Ain Salah est bien connu du gouvernement. Ce qui n’empêche pas de vanter l’agriculture dite saharienne.
      On est en train de sacrifier l’avenir de ce pays.

    Antisioniste
    30 mai 2024 - 16 h 43 min

    « Le président Tebboune a été élu un mois après que cette loi a été votée. Il n’est donc pas – théoriquement – concerné par la genèse de cette loi, puisqu’il n’était pas associé au ministère de l’Energie. » H.-N. B.

    Comme la plus part des algériens soucieux des intérêts bien compris de leur pays, je reste catégoriquement ultra très hostile à la dite « exploitation du gaz de schiste » qui semble revenir sur le tapis par le biais de certains qu’on croyait « blanc comme neige ». Donc c’est au chef de l’état actuel et/ou prochain de mettre une fin définitive à ce projet dont les rapports cout/bénéfice et risques sont évidents sur la barre prospective de la négativité économique et environnementale.

    D’ailleurs je me demande pourquoi on en parle encore aujourd’hui ? Sommes-nous encore et toujours en train d’appliquer le programme de fakhamatouhou antérieur à 2019?

    Bien que je sois d’accord avec le contenu de cet article qui vient à point nommé dans le brouhaha ambiant, mais je ne crois pas qu’un moratoire sur cette question soit un sujet de discussion a l’heure actuel et au vue des défis future dont l’eau en ait le principal challenge sur lequel l’état doit se focaliser pour justement sortir de la dépendance de la rente des hydrocarbures fossile qui continue de faire de nous des esprits atrophier, et des bras cassé avec de grandes gueules.

      Anonyme
      30 mai 2024 - 21 h 45 min

      Donc c est possible que cette annonce que la plus parts des gens censés et que ce sujet à l époque d un PM en prison avait fait des manifestations et des heurts dans ce régions pour l extraction du gaz de schiste, le gouvernement l état et ces services le savent ça et pourtant ils remettent ce sujet aujourd hui juste avant élections, (…) Perso sachant qu’il avait été rejeté par ces populations et le peuple algérien alors pourquoi le remettre sur le tapis ? C est à double tranchant, ça peut déstabiliser une région voir un pays , pourquoi prendre ce risque alors que tt va bien et de plus on cherche a diversifié l économie et ne plus dépendre des hydro carbures ?Et c’est bien ce qu ils nous rabâche à chaque fois et depuis très longtemps et en premier lieu le président TEBBOUNE .. (…) une chose est sûre c est tous des menteurs . On nous dit toujours pas la vérité dans ce pays et veulent à continuer à faire sans nous probablement ? Je sais pas si on a à faire à des gens rationnels intègres et patriotes aimant leurs pays ceux qui sont en charge de diriger le pays ?? Mon propre frère je le connais pas entièrement alors les autres ?

    DZ forever whatever whenever together and without being clever
    30 mai 2024 - 16 h 42 min

    Il faudrait des vrais Chiites pour exploiter le gaz de Chiste.
    Wayeeeh lfahem ifhem 😉
    Vive DZair!
    Vive l’ANP!
    Vive âmmi Tebboune!
    Vive tout le monde 😉

      1 Avis
      1 juin 2024 - 17 h 12 min

      Les plus grosses Réserves Estimées dans le monde se trouvent dans d’autres Pays
      (USA , Chine , France , Argentine , Pologne ..)
      Ces Sujets sur l’exploitation de ressources Non Conventionnelles ne sont pas Simples et assez techniques (Tight Gas , Shale Gas , ect…).
      .
      A ceux qui se posent des Questions, il est possible de se référer à ces Expériences de la POLOGNE il y a 10 ans et de l’ARGENTINE sur tous les Plans
      – Technologies
      – Rentabilité en fonction des Investissements et des Prix du Marché..
      – Impact Environmental
      ..
      Sans être un Expert des ressources Non-Conventionnelles ,
      Oui , le Débat mérite d’exister sur le fait que le Nombre de Puits , les Technologies nécessaires pour maintenir la Production en plateau sans parler de l’Impact Écologique et les seuils de Rentabilité doivent être Etudies de près.
      .
      D’un autre Côté si il faut ÉCOUTER et faire confiance aux Spécialistes et Responsables ALGERIENS
      Ce ne sont pas forcément des Sujets simples mais
      Il faut tenir un language de TRANSPARENCE et de VÉRITÉ pour Éviter les Manipulations ou les Mauvaises Interprétations
      C’est aussi Valable pour le Conventionnel d’ailleurs.
      .

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