Parti de loosers
Par Mrizek Sahraoui – Après que le parti du raciste Eric Ciotti s’est attaqué à l’Algérie, on a relevé quelques indignations et condamnations venant de la gauche et en interne au parti en question. Mais, comme il faut s’y attendre à chaque fois que l’Algérie et le peuple algérien sont dans le collimateur des racistes, les médias porte-voix de l’extrême-droite s’en donnent à cœur joie. Le tweet a largement été repris et commenté avec une forme de délectation par Valeurs actuelles, Causeur et tous les journaux acquis à l’alliance lepéno-sioniste. Nous y reviendrons.
Pourquoi le parti Les Républicains (LR) s’en prend à l’Algérie maintenant ? La réponse est bien simple. Ce parti, fondé par le général De Gaulle, d’où avaient été issus pas moins de cinq présidents depuis la naissance de la Ve République, ce parti-là est devenu un rassemblement de loosers, dont la liste aux élections européennes de juin prochain peine à dépasser les 5%, seuil en dessous duquel ils ne peuvent espérer envoyer des députés au Parlement européen. A l’Assemblée nationale française, ce n’est guère mieux. Pour exister, les députés Les Républicains sont obligés de s’accrocher aux basques d’Emmanuel Macron, lequel a réussi, dès le lendemain de son accession au pouvoir, à, littéralement, dépouiller un parti laissé en état de champ de ruine par Sarkozy.
Que reste-t-il de cette droite française qui a connu ses moments de gloire ? Ces moments où elle a su s’imposer comme première force politique en France ? La droite française est réduite au statut d’une association politique composée, d’une part, d’opportunistes prêts à tourner casaque et aller rejoindre Emmanuel Macron à la moindre sollicitation de la part de ce dernier – la Franco-Marocaine Rachida Dati en est le dernier exemple en date. Et de l’autre, d’une escouade de racistes galopant derrière le Rassemblement national, le parti d’extrême-droite qui caracole en haut du podium.
«La France a définitivement perdu son âme», a écrit un internaute en réponse à ce tweet. Il ne croit pas si bien dire car comment expliquer qu’un criminel de guerre, sur lequel pèse un mandat d’arrêt international, et qui est accusé de commettre un génocide, puisse venir s’exprimer librement sur une chaîne d’information en continu française, sans que la classe politique ne s’indigne et condamne ?
Non, cette classe politique, qui est en réalité une caste, regarde ailleurs, au moment où le vent soulève la jupe de Marianne sur les frontons de la République.
M. S.
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