Chanegriha préside l’ouverture d’un colloque sur «La défense nationale face à la guerre cognitive»
Le général d’armée, Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a présidé, lundi au Cercle national de l’armée, à Béni Messous (Alger), l’ouverture des travaux d’un colloque national sur «La défense nationale face à la guerre cognitive», indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.
«Ont pris part à ce colloque, le Premier ministre, des ministres, des conseillers de Monsieur le président de la République, le secrétaire général de la présidence de la République, les commandants des Forces et de la Gendarmerie nationale, le commandant de la 1re Région militaire, les chefs de départements, les directeurs et chefs de services centraux du ministère de la Défense nationale et de l’état-major de l’ANP, ainsi que de hauts cadres et des professeurs universitaires», précise la même source.
Après avoir souhaité la bienvenue aux hôtes et aux participants, le général d’armée a prononcé une allocution d’ouverture dans laquelle il a souligné «l’importance du thème de ce colloque qui intervient dans un contexte géopolitique complexe à travers le monde».
L’organisation de ce colloque national, intitulé «La défense nationale face à la guerre cognitive», intervient dans «un contexte géopolitique régional et international caractérisé par les mutations, la complexification des crises et l’enchevêtrement des menaces, ce qui rend difficile toute lecture prospective de l’évolution de celles-ci», a affirmé le général d’armée, ajoutant que «ceci est d’autant plus vrai que les puissances actuelles et celles émergentes sont en compétition acharnée pour étendre leur influence et imposer leur contrôle sur les ressources et les richesses des pays du Sud, sans tenir compte des éventuelles retombées sur la sécurité régionale et internationale et sur le droit des peuples en développement de vivre dans la sécurité, la paix et la dignité».
Le général d’armée a mis l’accent sur «la nécessité qu’il y a pour l’ensemble des acteurs nationaux de fédérer leurs efforts afin de lutter efficacement contre les desseins hostiles et remporter les enjeux de développement de notre pays».
«Ce colloque national, qui traite une des formes de guerres les plus dangereuses pour la conscience des peuples et la stabilité des Etats, a pour objectif de mettre la lumière et de prendre conscience de la gravité stratégique de ce qui pourrait se tramer contre notre pays, par l’exploitation des technologies des guerres de 5e génération. Exemple en est les pratiques sournoises exercées ces derniers temps par des parties hostiles à l’Algérie, en raison de son attachement à ses positions constantes et à sa décision souveraine, ainsi que de son soutien aux causes justes à travers le monde», a-t-il relevé.
«A ce titre, dans la perspective de remporter les enjeux de développement, initiés par notre pays, sous la conduite de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, il appartient à l’ensemble des acteurs nationaux, à savoir les institutions de l’Etat, la société civile, les élites et toutes les catégories de citoyens de fédérer leurs efforts afin de renforcer la stabilité systémique de l’Etat et de lutter efficacement contre les éventuelles hostilités», a-t-il souligné.
Lors des conférences programmées, les professeurs et les experts participants ont abordé «le concept de la guerre cognitive et ses formes, les risques et les menaces générées par celle-ci, ainsi que les moyens d’y faire face, selon une perspective étudiée, notamment dans un contexte international marqué par une dissolution des frontières entre l’état de paix et de guerre, ainsi qu’une exacerbation des menaces asymétriques transfrontalières», relève le communiqué du MDN.
Ces conférences ont été ponctuées par «les débats et les interventions des experts et des cadres qui ont donné des conceptions et des idées ayant contribué à l’enrichissement de ce colloque et ses recommandations», note la même source.
R. N.
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