Macron bluffe : la France est incapable de développer une économie de guerre

Macron guerre
La France, désindustrialisée et surendettée va à sa perte avec la politique macronienne. D. R.

Dans un article intitulé «A quoi servent les gesticulations bellicistes et élucubrations guerrières de Macron ?», publié par Algeriepatriotique le 14 mars 2024, j’affirmais : «La France, quoi qu’elle se targue d’être le seul pays à pouvoir assumer courageusement l’effort de guerre contre la Russie, n’a pas les moyens financiers et industriels de ses ambitions guerrières, de ses gesticulations impérialistes.»

Je soulignais que, non seulement l’armée française n’est pas en mesure de soutenir une guerre de haute intensité, mais toute la population française est opposée à tout conflit militaire contre la Russie. Pis, comme le soulignait un haut gradé dans le magazine Marianne : «Il ne faut pas se leurrer ; face aux Russes, on est une armée de majorettes !» Ainsi, l’armée française ne dispose pas de moyens humains et militaires pour mener une offensive militaire contre la Russie. Ou toute autre puissance. Malgré tout, ces dernières années, présidant pourtant aux destinées d’une France désindustrialisée et surendettée, Macron proclame œuvrer sans relâche au réarmement de la France pour renforcer, fanfaronne-t-il, les capacités militaires du pays.

De même, Macron, cet homme sans vigueur politique mais adepte de la rigueur économique, ne cesse de claironner qu’il est déterminé à engager le pays dans une «économie de guerre». Or, l’économie de guerre implique une profonde transformation du modèle économique afin de pallier les bouleversements d’un conflit armé et ainsi se concentrer essentiellement sur l’effort de guerre.

En dépit des déclarations incantatoires du président Macron, la France ne semble aucunement engagée dans cette transformation de son modèle économique pour l’adapter à une économie de guerre. Et pour cause.

La France, tout comme l’Europe du reste, n’est pas en mesure de mobiliser ses forces productives et ses financements pour produire elle-même ses équipements militaires à la hauteur des exigences d’une économie de guerre. Ce constat vient d’être corroboré par une récente étude publiée par l’association L’Éco à venir, regroupant une quarantaine d’économistes, du secteur public et des entreprises privées, que préside Pierre-Olivier Beffy. L’étude portant à la fois sur la France et l’Europe est catégorique : «Nous n’en avons ni les capacités de production ni le financement» pour développer une économie de guerre, écrivent les experts du rapport.

Certes, depuis deux ans, dès le déclenchement de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, l’Union européenne (UE) a accru de 100 milliards d’euros ses dépenses militaires. Toutefois, non pas pour la construction de nouvelles usines d’armements, mais les achats d’armements. De surcroît, ces achats se sont effectués pour 78 % d’entre eux en dehors de l’UE (dont 80% aux Etats-Unis, classés premier pays producteur d’armes, 13% en Corée du Sud, 3% au Royaume-Uni et 3% en Israël). La France, quant à elle, aura fourni moins de 12% des 22% restants des 100 milliards dépensés en achat de matériels militaires, c’est-à-dire 2,6 milliards d’euros.

Ainsi, on est loin d’une économie de guerre tant exaltée par le fanfaron Macron présidant un pays désindustrialisé et surendetté. Un pays incapable d’accroître sa production d’équipements militaires. Pour preuve, depuis deux ans, en pleine tension armée en Europe, en dépit de la politique volontariste de réarmement affichée par Macron, la fabrication mensuelle d’armes et de munitions en France a augmenté de 13% seulement. On est loin du tournant de la France en «mode économie de guerre».

Pour rappel, l’économie de guerre se caractérise par une forte hausse des dépenses de défense et par l’orientation des ressources vers un objectif essentiellement militaire.

Comme le soulignent les auteurs de l’étude publiée par l’association L’Éco à venir, le meilleur moyen d’appréhender l’importance d’une économie de guerre est de se référer à la mobilisation décrétée par les Etats-Unis de 1941 à 1945. Selon ces experts, au cours de ces années 1941-45 dominées par l’économie de guerre, les dépenses militaires de ce seul pays s’étaient considérablement accrues. Elles représentaient 45% du PIB américain en 1944, alors que les autres dépenses publiques diminuaient de moitié, tombant à 7% du PIB. Cette période fut également caractérisée par un effort de production exceptionnel, se traduisant notamment par un allongement de 5 heures hebdomadaire du temps de travail dans l’industrie manufacturière, avec, en outre, une augmentation de 40% du travail des femmes. Mais aussi par l’envolée des déficits publics à 25% du PIB et un doublement de la dette à 120% du PIB, malgré une augmentation de l’impôt sur le revenu à 8% du PIB.

Aujourd’hui, l’Europe, à l’économie caractérisée par la prépondérance des activités de services, n’est absolument pas en mesure de produire elle-même les équipements militaires dont elle aurait besoin, faute d’industries militaires. Ni de mobiliser ses forces productives et ses financements pour les réaménager en économie de guerre. A plus forte raison, la France, un pays désindustrialisé et surendetté.

De surcroît, une véritable économie de guerre exige de la population laborieuse de s’acquitter, et d’impôts supplémentaires considérables et de l’impôt du sang illimité. Or, la bourgeoisie française (tout comme toutes les bourgeoisies européennes) est consciente que la classe ouvrière est opposée à toute levée d’impôts supplémentaires et à tout versement d’impôt du sang.

A quoi servent donc les gesticulations bellicistes et élucubrations guerrières de Macron ? D’aucuns à l’esprit malicieux répondraient : à amuser la galerie d’une France en galère !

«L’économie de guerre : une comédie française», titrait le magazine La Tribune. Faute de pouvoir produire de la «poudre explosive» (des armements en abondance), la France macroniste produit de la poudre de perlimpinpin, de la poudre aux yeux, pour impressionner le monde.

La locution «économie de guerre» n’est qu’un slogan lancé pour la première fois au salon Eurosatory en juin 2022 par le narcissique Macron. Mobiliser l’ensemble de l’économie vers les besoins de l’armée, tel est le slogan de Macron qui se glorifie du complexe militaro-industriel tricolore.

Au vrai, dans le cas de cette France narcissique, en fait de complexe militaro-industriel dont elle se prévaut avec orgueil, il vaudrait mieux parler de «complexe de supériorité» militaro-industriel, tant les prétentions militaires des dirigeants français sont fantasmagoriques. Car elles ne reposent sur aucune réalité. Ni industrielle, ni financière, ni humaine. La France tertiarisée est tout juste capable de vendre des armes, des engins de mort. Mais incapable de mener une guerre. Encore moins de gagner une guerre. Pour preuve, en deux siècles d’existence républicaine, la France a perdu presque toutes les guerres : contre l’Allemagne, la Russie, le Vietnam, l’Algérie, etc.

Pour rappel, le complexe de supériorité est un mécanisme de défense psychologique (nationale) par lequel les sentiments de supériorité d’un individu (pays) comblent ses sentiments (capacités) d’infériorité. Le complexe de supériorité dissimule un très grand manque de confiance en soi, compensée par une condescendance outrancière, par le mépris des autres, la recherche de la domination et une agressivité (bellicosité) exacerbée.

La «Tribu» gauloise, s’attribuant des capacités imméritées, voire inexistantes, est persuadée d’être la première puissance des pays européens. Au vrai, l’immense supériorité de la force militaire de la France sur toutes les autres forces armées tient à sa force de croyance en sa farce nationale armée de vanité. Pour rappel, la vanité est un trait de caractère (état d’esprit politique) consistant à avoir une croyance excessive en ses propres capacités (militaires) et en son attractivité (économique).

Décidément, la lilliputienne et sénile France se prend pour le nombril du monde, pour une superpuissance, en particulier depuis l’intronisation à l’Elysée de l’agité du bocal, Macron.

K. M.

Comment (15)

    Anonyme
    17 juin 2024 - 22 h 48 min

    Elle en a pas besoin, elle a sa capacité nucléaires pour éviter à n importe quels ennemis de s aventurer chez elle. Il a dit Chirac ces essais nucléaires sont pour les générations futures et seront tranquilles pdt 30 ans. Entre temps ils ont avancés.

    Vichy
    9 juin 2024 - 23 h 57 min

    les français vont aider les ukrainiens a porter les drapeaux blanc , c’est tout .

    Salim Samai
    9 juin 2024 - 9 h 05 min

    Loi du CONTRAIRE!
    L´OTAN/Occident/USA est DEJA dans « L`Economie de Guerre » malgré l`AVERTISSEMENT
    d´Einsenhower sur le « Complexe Militaro-Industriel »!

    Son Challenge/Defi est justement de RECONVERITR cette Econmie de Guerre pour ne PLUS VOULOIR & PROVOQUER la Guerre en la justifiant par des MENSONGES CONTRE SES IDEAUX & PRÈCHES qui á la fin RUINENT sa Credibilite, Capital & Influence!

    1 Guerre permanente
    8 juin 2024 - 19 h 58 min

    Si la FRANCE et l’Europe n’y prend pas Garde , elle s’engagera dans une Guerre Permanente qui durerait des Années…et des Années
    Sauf si TRUMP Siffle la FIN de la PARTIE!
    .
    Honnêtement, si j’étais du Côté USA, je laisserai probablement le Conflit se Prolonger et se Poursuivre quelques Temps …Encore , pour mettre l’EUROPE encore plus SOUS TUTELLE et la pousser à plus de CONCESSIONS tout en poussant la RUSSIE de Poutine à Lâcher les Chinois… en échange de Garanties de Sécurité.
    A SUIVRE

    Anonyme
    8 juin 2024 - 19 h 36 min

    A quoi ont servi les gesticulations bellicistes et élucubrations guerrières de cette marionnette de Zelinsky gonflé à bloc tel un ballon de baudruche?
    A détruire son propre pays.

    Macron est tout à fait dans ce rôle, il est déconnecté du monde réel, il faut qu’il arrête la coque, autrement il mènera son pays à la ruine.

    Ouchen azguar
    8 juin 2024 - 19 h 16 min

    Macron n’enverra jamais d’aucunes de ses troupes pour la simple et bonne raison d’éviter l’humiliation suprême et qui mettrait inéluctablement fin à sa carrière dans le stand up .

    Albyceste
    8 juin 2024 - 19 h 00 min

    Macron s’agite pour rien comme si Poutine ne voyait pas son petit manèges genre j’ aboie plus que les autres au sein de l’otan car seul je n’oserai jamais .

    Anonyme
    8 juin 2024 - 18 h 40 min

    Pathétique !

    Humilité
    8 juin 2024 - 16 h 36 min

    Quant on est une puissance nucléaire et un pays exportateurs d’armes, les contributeurs doivent savoir raison gardée.
    Vous affirmer que la France ne se mettra pas en économie de guerre, mais Messieurs, paris, Marseille où Lyon ce n’est pas que ça la France !
    Connaissant ce pays , je vous assure que vous allez être étonné.
    Et je me permets de dire que vous ne connaissez absolument pas ce pays.
    Savez-vous que les Américains,oui les Américains viennent s’entraîner en France ?
    Je ne fais nullement l’éloge de la France puisque je n’y suis plus, mais sachez que c’est devenu le premier exportateur d’armes, celà veut dire quelque chose quand même non?

    Luca
    8 juin 2024 - 15 h 52 min

    Non ce n’est pas une puissance militaire capable de gagner, à au même titre que israël, à part contre un ennemi faible et désarmé. Par ce que premièrement les français ne savent pas se battre , et parce que ce pays se féminise énormément, ou plutôt s’emprisonne au lieu de réfléchir à sa libération. Par contre les millions de jeunes maghrébins résidents dans ce pays eux sont redoutable, et même si la France ne peut pas faire figure d’attaquant crédible, elle sera dure voir même impossible à envahir

    Laptop
    8 juin 2024 - 15 h 32 min

    Les français peuvent commencer à faire des réserves
    de boîtes de sardine et de corn beef,
    dans le cas où le royaliste Macron engage la France contre la Russie.
    C’est encore un show en un acte afin que l’on pense que la France est
    le boss de l’Europe à la place de l’Allemagne.

    Z
    8 juin 2024 - 11 h 45 min

    la france ne ferait pas le poid face aux russes au bout de trois semaines l affaire serait plie meme avec l ukraine les russes n ont pas mis toute leur puissance

      sherrif
      8 juin 2024 - 14 h 14 min

      Pourquoi voulez vous que la France attaque la Russie ,les 2 pays possèdent l’arme nucléaire et la France est membre de L’OTAN .Pour ce qui est de la puissance Russe elle devait régler le problème Ukrainien en quelques mois et elle est toujours à ce jour à se battre pour gagner quelques villages

    Anonyme
    8 juin 2024 - 11 h 20 min

    Voilà qui va combler de ……………Diarrhée le Préposé aux …..Chi……..Otti et ses alter ego du genre Estrosi , Enthoven , Finkiel….Crotte , Keppel , ( bref .que des noms « Français » ) et leur Secte de Cretins Congénitaux .

    Pour aider l Humanité à se debarasser de ces Virus , que les français Libres qui visitent ce Site leur fassent parvenir cette Vérité :

    « ……..Pour rappel, le complexe de supériorité est un mécanisme de défense psychologique (nationale) par lequel les sentiments de supériorité d’un individu (pays) comblent ses sentiments (capacités) d’infériorité. …………. »

    Vert
    8 juin 2024 - 10 h 37 min

    MACRON n a jamais affirmé vouloir engager la FRANCE SEULE dans un conflit militaire contre la Russie
    cela a été affirmé et réaffirmé

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