Attaf évoque avec son homologue autrichien la nécessité de donner «un nouvel élan» aux relations bilatérales

coop homologue autrichien
Ahmed Attaf et Alexander Schallenberg. D. R.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a évoqué, à Vienne, avec son homologue autrichien, Alexander Schallenberg, «l’urgente nécessité» de finaliser les négociations sur les accords bilatéraux actuellement à l’étude et l’importance de l’activation du Conseil d’affaires conjoint, en vue de donner «un nouvel élan» aux relations entre les deux pays.

«Je me suis entendu avec Alexander Schallenberg sur l’urgente nécessité de finaliser les négociations sur les accords bilatéraux actuellement à l’étude. Nous avons également parlé de l’importance d’activer le Conseil d’affaires conjoint qui, nous l’espérons, sera la force motrice du renforcement de la coopération économique entre l’Algérie et l’Autriche», a indiqué Attaf, dans une déclaration à la presse, à l’issue d’une séance de travail avec son homologue autrichien.

Lors de leur entrevue, les deux ministres ont estimé que le niveau actuel des échanges commerciaux et des investissements entre les deux pays «ne reflète pas l’énorme potentiel en possibilités de partenariats et de coopération» entre les deux pays, a noté le ministre des Affaires étrangères. «L’Autriche a toujours été et restera l’un de nos partenaires privilégiés en raison de liens de coopération enracinés dans un terrain de confiance», a-t-il assuré.

«Compte tenu de sa position centrale sur le continent européen, de son rôle actif au sein de l’Union européenne et de son importance dans le monde de la diplomatie (…), l’Autriche a toujours eu une place spécifique dans le partenariat avec l’Algérie», a-t-il signalé.

Par ailleurs, Attaf a dit avoir informé Schallenberg au sujet du «processus de renouveau économique actuellement en cours en Algérie sous le leadership du président de la République, Abdelmadjid Tebboune». Il s’agit, a-t-il précisé, d’un «processus qui a créé d’énormes opportunités dans des domaines que nous considérons conjointement comme prioritaires pour notre coopération bilatérale. Ils incluent les énergies renouvelables, l’agriculture, le transport ferroviaire, l’industrie, les ressources en eau, le secteur pharmaceutique et de nombreux autres domaines dans lesquels mon pays a lancé récemment des projets structurants susceptibles d’être développés avec des partenaires autrichiens».

D’un autre côté, «nos deux pays se sont lancés, avec l’Italie et l’Allemagne, dans un projet ambitieux de développement, de transport et de commercialisation de l’hydrogène vert.

L’Algérie attache une grande importance à ce projet connu sous le nom de Corridor SoutH2 qui reliera l’Afrique du Nord au cœur de l’Europe dans le but de réduire la dépendance des deux régions aux sources d’énergies non renouvelables», a rappelé Attaf.

Les deux ministres ont exprimé leur satisfaction quant à la perspective de la signature d’un accord sur les énergies renouvelables entre les deux pays, suite à la rencontre de leurs ministres respectifs de l’Energie, a souligné Attaf rappelant, à ce propos, la volonté des deux pays de «donner un nouvel élan à leurs relations» de manière générale.

Le volet politique a été également évoqué lors de la séance de travail.

«Nous avons examiné et échangé nos points de vue sur les crises qui prévalent dans nos régions respectives et au-delà, notamment au Moyen-Orient», a indiqué Attaf, précisant s’être attardé avec le ministre autrichien sur «les massacres» que commet l’entité sioniste dans la bande de Gaza.

Sur un autre plan, Attaf a réaffirmé la volonté de l’Algérie de militer en faveur du respect des décisions de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour le règlement des conflits dans le monde. «Je crois sincèrement qu’en ces temps troubles, l’humanité tout entière a grand besoin de l’ONU (…) De par sa position actuelle au Conseil de sécurité, l’Algérie continuera de plaider en faveur du rôle essentiel et vital de l’ONU, qui, à nos yeux, est indispensable et irremplaçable», a-t-il soutenu.

Enfin, les deux ministres ont évoqué le partenariat entre l’Algérie et l’UE, plaidant, a relevé Attaf, pour un «véritable dialogue en vue de redynamiser nos efforts vers la construction d’un partenariat équilibré, véritablement respectueux des intérêts vitaux de chacun et qui tienne pleinement compte des aspirations de l’Algérie en matière de développement économique, ainsi que ses préoccupations majeures en tant que partenaire fiable, responsable et digne de confiance».

R. N.

Commentaires

    Algerien Pur Et Dur
    26 juin 2024 - 22 h 17 min

    Considérant l’absence de contentieux historiques avec l’Autriche et le désintérêt prolongé de l’Allemagne pour le marché algérien, le transfert technologique pourrait être favorisé par le secteur des machines et équipements, où l’Autriche excelle avec des produits de haute qualité, notamment dans les pièces automobiles, la fabrication de machines et l’équipement industriel. Les entreprises autrichiennes se distinguent également dans les secteurs des équipements électroniques, des télécommunications et des produits technologiques avancés, ainsi que dans la fabrication spécialisée, incluant les instruments de précision, les dispositifs médicaux et les composants aérospatiaux, où elles sont reconnues pour leur innovation et leur qualité. L’Autriche pourrait aussi contribuer dans le domaine des technologies énergétiques et environnementales telles que l’énergie solaire et les solutions technologiques relevant de l’environnement dans lesquelles elle est mondialement reconnue pour son expertise.

    Ce pays pourrait aussi nous apporter son expertise dans le secteur du tourisme, particulièrement dans le tourisme culturel et les stations thermales. Enfin, l’Autriche est réputée pour son savoir-faire dans les institutions financières, y compris les banques, l’assurance et le conseil, et pourrait nous aider dans ces domaines. Sa position centrale en Europe pourrait être particulièrement intéressante pour la commercialisation de l’hydrogène vert en provenance d’Algérie et des produits agricoles cultivés dans notre Sahara pendant l’hiver, qui pourraient susciter un vif intérêt chez les Autrichiens durant leur longue saison hivernale.

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