La famine frappe le nord de la bande de Gaza : des enfants meurent de faim

Jana Ayad Gaza
Jana Ayad, petite fille palestinienne souffrant de malnutrition dans la Bande de Gaza. D. R.

Le système de surveillance de la faim des Nations unies, la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), a publié mardi un nouveau rapport indiquant qu’un «risque élevé de famine persiste dans l’ensemble de la bande de Gaza».

Le rapport indique que plus de 20 % de la population de l’enclave palestinienne, soit plus de 495 000 personnes, sont désormais confrontés à des «niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire aiguë» impliquant «un manque extrême de nourriture, la famine et l’épuisement».

Presque tous les autres habitants de la bande de Gaza sont confrontés à des «niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë», voire pire.

L’IPC a constaté que si les livraisons d’aide au nord de la bande de Gaza ont augmenté en mars et en avril, et qu’elles ont également été acheminées vers le sud, la situation s’est détériorée au cours des dernières semaines.

L’invasion terrestre d’Israël à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et notamment la prise du point de passage de Rafah, ont bloqué les rares voies d’accès à l’enclave pour les camions d’aide humanitaire. Le rapport indique que plus de la moitié des ménages de Gaza déclarent qu’ils n’ont souvent rien à manger à la maison et que plus de 20 % d’entre eux passent des jours et des nuits entières sans manger.

«L’espace humanitaire dans la bande de Gaza continue de se rétrécir et la capacité d’acheminer en toute sécurité l’aide aux populations s’amenuise», indique le rapport. «La trajectoire récente est négative et très instable».

R. I.

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