Dispute d’extrêmes

Par A. Boumezrag – Les récentes élections législatives en France ont révélé un paysage politique marqué par une polarisation croissante. Avec l’ascension simultanée de l’extrême droite et de l’extrême gauche, le centre politique semble vaciller, confronté à des défis existentiels. L’extrême droite a captivé l’électorat avec des promesses de sécurité renforcée et de contrôles stricts sur l’immigration, tandis que l’extrême gauche a prôné une vision progressiste axée sur l’égalité sociale et la lutte contre les discriminations.

Cette dualité politique met en lumière les tensions profondes autour de l’identité nationale et de la citoyenneté française, notamment en ce qui concerne la place de l’islam dans la société. Alors que les extrêmes s’affrontent pour capter l’attention et le soutien des électeurs, le centre politique semble en retrait, cherchant une voie entre les deux extrêmes, tout en maintenant les valeurs républicaines fondamentales.

Cette fracture politique pose des questions cruciales sur l’avenir de la démocratie française et sur la capacité du pays à concilier diversité culturelle et unité nationale. Dans ce paysage complexe et contesté, l’équilibre fragile entre les forces politiques extrêmes et le centre pourrait façonner le destin politique et social de la France dans les années à venir.

Les résultats des élections ont résonné comme un signal d’alarme pour les observateurs politiques, soulignant une fragmentation croissante de l’électorat et une perte de terrain pour les partis traditionnellement ancrés au centre. Ce déplacement vers les extrêmes reflète non seulement une recherche de solutions radicales face aux défis contemporains mais aussi une profonde désillusion à l’égard des politiques centristes jugées insuffisantes pour répondre aux préoccupations urgentes des électeurs.

Dans ce climat politique tendu, la question de la citoyenneté française et de la coexistence des différentes communautés culturelles et religieuses devient une arène de débat intense. Les partis extrémistes, avec leurs discours polarisants, ont réussi à canaliser les peurs et les frustrations d’une partie de l’électorat, remettant en question les fondements mêmes de l’unité nationale et de la solidarité républicaine.

Face à ces défis, le chemin à suivre pour la France semble semé d’embûches et de dilemmes complexes. Le maintien d’un équilibre fragile entre la reconnaissance des différences et la préservation de l’unité nationale demeure une entreprise délicate, nécessitant des compromis et un dialogue ouvert entre toutes les composantes de la société française.

En conclusion, alors que les extrêmes politiques se disputent l’attention et le pouvoir, le centre politique français lutte pour maintenir sa pertinence et sa capacité à proposer une voie modérée et constructive. L’avenir de la France dépendra en grande partie de sa capacité à naviguer dans ce paysage politique en mutation, tout en préservant les valeurs fondamentales qui font son identité nationale.

«En politique, l’extrémisme est souvent le refuge de ceux qui ne veulent pas faire face à la complexité du monde réel.» Cette citation de Zbigniew Brzezinski souligne comment les extrêmes peuvent simplifier des questions complexes mais aussi négliger les nuances nécessaires pour gouverner efficacement et équitablement. Elle met en lumière le phénomène selon lequel les mouvements politiques extrémistes tendent à offrir des solutions simplifiées à des problèmes complexes.

En se concentrant sur des positions radicales et souvent caricaturales, ils peuvent ignorer la réalité nuancée et les compromis nécessaires pour aborder les défis sociétaux de manière équilibrée et constructive. Ainsi, elle invite à réfléchir sur la nécessité d’une approche politique basée sur la réalité complexe du monde plutôt que sur des visions simplistes et dogmatiques.

A. B.

Comment (7)

    Anonyme
    14 juillet 2024 - 12 h 12 min

    Mettre dos à dos les racistes et les humanistes (devenus en ces temps extremistes!!!) est plus que hasardeux.
    Apparemment l´auteur de cette contribution (Algérien!?) surfe sur une réalité préfabriquée, mais qui a cours en ces temps.
    Pragmatisme ou opportunisme, c est du pareil au meme, cela s appelle renoncement.

    euripide
    13 juillet 2024 - 13 h 02 min

    « Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence. » Euripide

    Les lecteurs de AP que nous sommes ont le droit et même le devoir de demander au contributeur Boumezrag d’exposer les programmes et les actes politiques de ceux qu’il qualifie d’extrêmes et de les mettre en comparaison pour nous instruire et comprendre notamment si le NFP, qui comprend beaucoup d’origine étrangère dont des Algériens, nous traite de la même manière que le RN.

    S’il ne le fait pas, Boumezrag doit appliquer la recommandation du philosophe Euripide pour éviter de nous induire en erreur.
    Et dans ce cas, il est permis de conclure que l’insinuation de l’égalité entre les deux bords politiques relève juste de la calomnie.

    Anonyme
    12 juillet 2024 - 14 h 18 min

    J ai oublié AP aussi un truc de ce constitutionnaliste hier, au fait les affaires étrangères en France n est pas du domaine réservé du président, c est inscrit nul part dans la constitution, c est Chaban Delmas en 1961 qui a créé ça à l époque pour endormir et calmer les oppositions dû aux événements en Algérie et hors de l hexagone.

    Anonyme
    12 juillet 2024 - 13 h 33 min

    Hier j’ ai écouté un constitutionnaliste français connu et reconnu et professeur à la Sorbonne et j ai appris comme les invités politiques et autres surpris sur le plateau et je suis sur que la plus part des français et pleins d autres ne savent pas ce que c’est et l auteur de l article et vous AP non plus à mon avis ? Savez vous ce qu est un  » gouvernement zombi  » ? Et il est bien inscrit sur la constitution. Je vais pas rentrer dans les détails mais il y a un vide juridique et pas clair pour bcps d entre nous et même pour les constitutionnaliste s ou politiques , le président peut le faire mais ce gouvernement zombi ne peut dépasser 3 mois , après il a dit ce constitutionnaliste qu il espère que les français n arriveront pas jusque là, article 16 de la constitution donnant les pleins pouvoirs au président, la seule fois ou cet article a été utilisé c est pdt la guerre d’Algérie. Le gouvernement zombi consiste au gouvernement en place de continuer pdt une période de 3 mois de gérer les affaires courantes et d’ordres publiques au minima tt en étant ministres et parlementaires meme si ils ont démissionné en tt que ministres car normalement ils ne peuvent être les deux députés parlementaires et ministre, le gouvernement zombi c est cela faire les deux avec des pouvoirs réduits, seulmt pour voter ou faute passer par un 49/3 le vote du budget et donc reprendre le budget de 2024 pour 2025 par exemple . Le président ce pouvoir lui est conférés et sans qu il utilise l article 16 , les pleins pouvoirs au présdt. Bcp de français le comprendrait pas si il utilisait ce coup de passe passe de ce fameux gouvernement zombi.que la constitution autorise.C était intéressant j ai dormi u peu moins con hier soir.

      Anonyme
      16 juillet 2024 - 13 h 03 min

      AP il avait raison ce constitutionnaliste, v est ce qu il entreprend en ce moment Macron ce fameux gouvernement zombi avec la démission de son PM Attal et de 16 de ces ministres et qui sont devenus parlementaires mais qui continue à gouverner et gérer la France.

    A.B. : Suivisme par conviction ou par mimétisme?
    11 juillet 2024 - 7 h 35 min

    Comment peut-on mettre en égalité les fascistes du rn et leurs opposés anti fascistes du NFP? Leurs idéologies radicalement opposées, leurs projets radicalement opposés?

    L’histoire des deux, pour ceux qui ont de la mémoire, montrent qu’elles se sont mortellement opposées tout comme elles le sont violemment aujourd’hui.

    Les fascistes restent dans la haine envers les étrangers et en premier les Algériens, quand les membres du NFP, qui comptent parmi eux des militants d’origines étrangères, dont des Algériens.

    A. Boumezrag, il serait intéressant de vous lire exposer ne serait-ce que brièvement les « extrêmismes » des deux mouvements historiques pour nous donner vos lumières afin de nous permettre de juger nous-mêmes.

    Car, dans ce que vous exposez dans votre contribution, il n’est question que des reprises du discours classique du centrisme de droite dure, avec son libéralisme économique, estropié « naturellement » de tout libéralisme politique. Tout le monde sait que le libéralisme économique est la pire des dictatures, car il donne l’illusion de liberté et de « démocratie », alors que dans les faits aucune liberté réelle n’est possible.

    Vous finissez par une citation de Zbigniew Brzezinski dont le discours idéologique et tous ses engagements politiques résument l’illusion « démocratique » que vous suivez et soutenez. A combien de crimes a-t-il contribué?

    A. Boumezrag, les fascistes sont les opposés des anti fascistes et les mettre à égalité entretient le combat des premiers pour enterrer les seconds.

    Vous avez, bien entendu, le droit de soutenir qui vous voulez; tout comme des lecteurs de AP ont le droit d’essayer de montrer qui est qui, notamment en soumettant, un tout chouia, votre contribution à une très courte critique.

    Pour finir, votre contribution rejoint le discours dominant, bien monotone et ronronnant.

      Abou saqla
      13 juillet 2024 - 11 h 18 min

      Critique courte mais concentrée et cinglante.

      Comment mettre dans la même balance les tortionnaires de nos combattants pour notre libération et nos soutiens appelés les « porteurs de valises »?

      Comment mettre dans la même balance ceux qui soutiennent ceux qui se battent pour leurs droits d’exister et ceux qui s’érigent pour contre l’existence des plus faibles, notamment les étrangers?

      Comment mettre en égalité ceux qui soutiennent les Palestiniens pour se libérer et les amis des sionistes nazis?

      On peut continuer comme ça longtemps.

      A moins que …… et on le découvre par cette contribution.

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