Mettre en place une stratégie visant à atteindre l’autosuffisance en maïs, orge et blé dur

blé dur 2025
L'engagement a été pris pour atteindre l'l'autosuffisance alimentaire. D. R.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, lundi, la mise en place d’une stratégie nationale pour arriver à l’autosuffisance dans les récoltes de maïs, d’orge et de blé dur.

Le président de la République a ordonné «la mise en place d’une stratégie nationale à très court terme pour arriver à l’autosuffisance dans trois récoltes stratégiques, à savoir le maïs, l’orge et le blé dur, de replacer la culture du maïs en tant que priorité et d’en faire une tradition dans la culture agricole algérienne afin de réduire le budget de son importation», a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

Le président de la République a également ordonné «l’orientation des minoteries à l’arrêt vers l’activité dans le domaine de l’alimentation du bétail à travers l’exploitation de nos capacités dans la production du maïs, ce qui aura un impact positif sur la richesse animale et notamment la production des viandes», a ajouté le communiqué.

Soulignant que «le développement du secteur agricole est une question de souveraineté et de dignité nationale pour nous tous», il a enjoint au ministre de l’Agriculture et du Développement rural d’ouvrir la voie à la nouvelle génération d’ingénieurs agronomes à travers les petites entreprises et les start-up afin de réaliser une véritable révolution nous conduisant à l’autosuffisance».

Le président de la République a en outre insisté sur «la nécessité d’amorcer l’étape du développement des produits agricoles à travers les fermes pilotes qui ont été restructurées afin de les rendre plus rentables, en accordant un intérêt au développement de la production de l’huile d’argan, d’autant que l’Algérie dispose de grandes capacités en la matière».

Il a également ordonné d’organiser des rencontres dans le domaine de l’agriculture au profit des jeunes pour mettre en avant l’accompagnement permanent de l’Etat à leurs projets.

Le président de la République a aussi réitéré ses instructions quant à la nécessité d’accorder toutes les facilités aux agriculteurs et aux ingénieurs agronomes pour l’acquisition des équipements nécessaires, notamment les tracteurs neufs et d’occasion pour les encourager à redoubler d’efforts.

Concernant la campagne de moisson-battage, le président de la République a ordonné d’exiger des bénéficiaires des aides et subventions de l’Etat d’atteindre des objectifs précis en termes de récoltes, après des études minutieuses et un recensement complet permettant d’évaluer les efforts des agriculteurs et d’identifier les lacunes.

Dans le même contexte, le président a insisté sur le contrôle et le suivi des campagnes de moisson, en veillant au respect des délais pour éviter la détérioration de la récolte, a ajouté le communiqué.

R. E.

Comment (2)

    Chark
    19 juillet 2024 - 18 h 02 min

    Trop de retard accumulé dans l’autosuffisance alimentaire qui risquerait de nous couter trés cher en cas de guerre ( exemple un simple blocus maritime étranglerait l’Algerie en sept jours ) il faut rapidement rattraper tout ce retard !

    Amin99
    16 juillet 2024 - 21 h 42 min

    L’Algérie importe pour 5 millions tonnes/an de maïs dont presque 99% destiné à l’alimentation animale.

    Pour ce qui est du maïs, cette espèce, demeure extrêmement exigeante en termes d’eau, d’humidité, de qualité de sol, en plus d’un respect rigoureux de l’itinéraire technique.
    En Algérie, sa culture reste faible 260 mille tonnes/an.

    Le Sorgho, même famille que le maïs, et d’un coûts de production réduits peut représenté une bonne alternative notamment pour l’agriculture saharienne.

    La culture du sorgho est, comme le maïs, une céréale d’été. Sa production est entièrement destinée à la production de fourrage.

    La rentabilité du sorgho est due à ses faibles coûts. Le coût de la semence est inférieur à celui du maïs. De plus, le fait d’être une culture rustique permet de réduire les coûts de l’irrigation et des traitements phytosanitaires.

    Le sorgho, aussi orthographié « sorgo », est une plante graminée originaire d’Ethiopie et d’Egypte, cultivée pour ses graines dans l’alimentation humaine mais aussi pour son fourrage dans l’alimentation animale.

    Il s’agit d’une céréale extrêmement résistante à la sécheresse ce qui fait qu’il est largement cultivé en Afrique, mais aussi en Inde et en Amérique du Sud. Il commence à être cultivé même en Europe.

    Le sorgho est la cinquième céréale mondiale par le volume de production, après le maïs, le riz, le blé et l’orge.
    A bon entendeur

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