Larmes de rage
Par Khider Mesloub – Il pleure des larmes de rage dans le cœur des Algérois. Comme il pleut des armes urbanistiques destructives sur notre sublime ville la Blanche.
Cette radieuse ville blanche envahie, depuis les années ténébreuses de l’islamisme, de funestes corbeaux noirs, ces oiseaux de malheur, créatures maléfiques qui, avec leur sombre plumage et lugubre corsage de mauvais présage, font naître l’effroi et le rejet sur leur passage.
Cette ville de la haute culture dépecée par la horde populeuse enturbannée empestant l’ignorance et exhalant l’incivilité.
Quelle est cette fragrance de souvenirs des années fastes qui pénètre notre cœur meurtri par la désolation d’El-Bahdja, défigurée par les forces néfastes ? Cette Bahdja précipitée dans les ténèbres par ces vandales orientalisés des temps modernes ?
Ô bruit doux de la pluie des réminiscences radieuses, qui submerge d’émoi notre vécu saturé d’effroi, blanchit notre cœur qui s’écœure de la noirceur d’Alger, salie par les dépeceurs de la nation. Ecure nos prunelles souillées. Récure nos ruelles polluées. Epure sa culture viciée. Purifie son atmosphère religieuse hystérisée. Réconforte ses autochtones culturellement excommuniés. Ranime ses bons vivants et noceurs étouffés.
C’est bien la pire peine de savoir qu’Alger de la Fraternité et de l’ouverture d’esprit s’était badigeonnée un moment, au cours de la décennie noire, la face de haine et d’intolérance. Deux excroissances nationales qui se réverbèrent, hélas encore aujourd’hui, jusque sur certains édifices cultuels religieusement lézardés.
Sur ses débarqués embarqués dans l’islamisme, dont la vie se réduit à prier et à musarder. Donc jamais à bûcher, ni à labourer, ni à ouvrager, ni à travailler pour relever le pays. Sur ses nouveaux résidents dépourvus de cette culture algéroise raffinée, cette sublime culture qu’ils ont brutalement bazardée.
Magnifique culture citadine troquée contre une resucée culturelle islamiste anomique, importée du golfe Persique, région imprégnée d’une religiosité salafiste maléfique.
Cette étrangère religiosité adoptée par ces ressortissants algérois avec obséquiosité. Cette étrange religiosité longtemps source d’animosité et de destructivité.
K. M.
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