Le retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche est un non-événement

Biden retrait
Joe biden. D. R.

Par Abdelkader S. – Que Joe Biden ait maintenu sa candidature pour un second mandat ou décidé de ne pas rempiler, cela ne changera rien à la situation chaotique qui prévaut dans le monde. Que le président des Etats-Unis soit issu du camp dit démocrate ou républicain, qu’il soit blanc ou noir, anglophone ou hispanisant, riche ou pauvre, le fait est que le locataire du Bureau ovale parvient à la fonction suprême non pas grâce au vote des Américains, mais à des compromis entre la poignée de véritables décideurs tapis dans l’ombre qui font la pluie et le beau temps dans ce pays qui a acquis sa richesse factice par la force.

Le véritable centre de décision aux Etats-Unis est entre les mains de puissants lobbies, en tête desquels l’AIPAC, annexe de l’Etat hébreu qui façonne la politique étrangère de Washington selon les intérêts exclusifs du régime de Tel-Aviv. Les bisbilles régulières qui mettent aux prises le Premier ministre israélien et le président américain sont des mises en scène savamment orchestrées pour tenter de camoufler l’ascendant d’Israël sur les dirigeants politiques américains, du président aux gouverneurs, en passant par les sénateurs, de quelque bord qu’ils soient.

Parmi les lobbies faiseurs de présidents, ceux de l’armement, du tabac, du pétrole, du cinéma, des médias et des GAFAM, ce nouveau groupe d’influence qui exerce une domination intellectuelle sur l’ensemble de l’humanité à travers les réseaux sociaux. Ce sont ces puissants leviers qui dessinent la feuille de route assignée à celui ou celle sur lequel ou laquelle ils jettent leur dévolu. Si des divergences minimes peuvent surgir entre eux, il n’en demeure pas moins qu’ils sont unis autour de la sacrosainte fidélité et loyauté à l’entité sioniste.

Le retrait de Joe Biden, président sénile qui compromet dangereusement l’image de marque de la première puissance mondiale par son inaptitude physique et mentale, multipliant les faux pas et les gaffes qu’a toujours tenté de corriger à grand-peine la vice-présidente, Kamala Harris, qui ne le lâchait plus d’une semelle depuis son élection en novembre 2020, a été dicté par la nécessité de coopter un ou une présidente capable d’affronter les gigantesques défis auxquels les Etats-Unis sont confrontés. Des défis liés à une situation interne catastrophique, induite par la mauvaise gestion de la pandémie du Covid-19 et l’intérêt exclusif porté par la Maison-Blanche aux questions internationales. La pauvreté a connu une augmentation exponentielle et la violence a atteint des proportions telles que même le candidat Donald Trump a échappé de peu à un attentat.

Sur le plan international, les Etats-Unis ont clairement perdu leur influence dans de nombreuses régions du monde et accusent même un retard technologique monumental dans le domaine de l’armement, dépassés par la Russie et la Chine qui ont avancé à pas de géant dans ce domaine. En Afrique, Moscou et Pékin se sont implantés durablement, proposant aux peuples du continent un nouveau modèle de coopération qui leur accorde plus de dignité et leur assure un développement économique à terme. Au Proche-Orient, Israël s’enlise dans son agression contre le peuple palestinien et démontre son incapacité à venir à bout des résistances palestinienne et libanaise, conduites par le Hamas et le Hezbollah, auxquels se sont joints les Houthis, à partir du Yémen. En Amérique latine, de plus en plus de pays s’affranchissent du diktat américain et se tournent vers des partenariats qui leur permettent de négocier d’égal à égal.

Ni Kamala Harris ni Donald Trump ne dévieront de la ligne de conduite qui leur sera fixée par l’Etat profond, lequel a déjà choisi le futur président. Le vote n’est que pure formalité, sur fond de folklore électoral transformé artificiellement par les outils de propagande – les médias mainstream – en une course à la présidence qui ressemble moins à une lutte loyale pour le pouvoir qu’à une comédie hollywoodienne dont la réalisation est l’œuvre des plus grands metteurs en scène.

A. S.

Comment (4)

    Salim Samai
    24 juillet 2024 - 8 h 51 min

    Correct! Bonne analyse, á mon avis! Pareil pour Harris, le MEME JOUET du « Washington Playbook » en plus d`etre 1 Barbie-Ras K`Hal! Souvent les « Bachagha-Khemasa-Etrangers » sont PIRES que les Chefs qui les ont EMBAUCHÈS (pour se cacher) garnis de Medailles… Leo Beck du CRIF, par Exemple!

    Genocide-Joe est la New VICTIM des MARTYRS de Gaza & du TONNERRE du 7/10!
    La 1ere füt Braverman, la Ministre de l`Interieur Britannique! La LISTE n`est PAS finie!
    ENFIN la Palestine RENTRE dans l`AGENDA US du « Soutien INDEFECTIBLE á Israel » de TOUS, en 1er!

    Abou Stroff
    22 juillet 2024 - 8 h 08 min

    « Ni Kamala Harris ni Donald Trump ne dévieront de la ligne de conduite qui leur sera fixée par l’État profond, lequel a déjà choisi le futur président. » avance A. S..

    je pense pouvoir soutenir la proposition de A. S. s’il entend par « État profond », le complexe militaro-industriel américain comme matérialisation du Capital en tant que rapport social.

    par contre, si derrière la notion d’État profond, s’insère l’hypothèse apparente mais, à mon avis, farfelue d’un « complot » juif, alors, je pense que A. S. (comme d’autres) confond l’essence et l’apparence des choses et des phénomènes.

    je spike:

    je pense que, contrairement aux apparences l’entité sioniste ne façonne pas la politique étrangère des yankees mais est, plutôt, un instrument régional efficace au service des intérêts* bien compris du complexe militaro-industriel américain, instrument qui se résume à contrôler (au même titre que les régimes compradores arabo-musulmans) la région du moyen-orient, à servir de débouché aux produits du complexe et à participer au développement de ces produits grâce, notamment, à la recherche universitaire et aux tests grandeur nature effectués sur …………… le peuple palestinien.

    Ceci étant dit, reconnaissons, une bonne fois pour toutes, que le capital, en tant que rapport social n’a pas de religion, bien au contraire. Ce rapport social, contrairement aux rapports précapitalistes, ne reconnaît ni la religion, ni la race, ni autre chose, tant que ceux qui sont exploités par la classe capitaliste acceptent d’être exploités et asservis par la grand capital.

    Moralité de l’histoire : il n’y en a aucune, à part que, dans une formation sociale capitaliste, la démocratie bourgeoise est synonyme de dictature bourgeoise, point barre.

    Wa el fahem yefhem

    * comme je l’ai déjà souligné, nous pouvons nous interroger sur l’opposition quasi-certaine de la politique de soutien inconditionnel de l’entité sioniste par l’administration américaine en tant que représentant du complexe militaro-industriel américain et les intérêts bien compris des usa, en tant qu’État et Nation. mais ceci est un autre débat.

    Brahms
    22 juillet 2024 - 7 h 25 min

    L’Amérique délivre chaque année des prix NOBEL en Finances,

    Or, avec une telle dette de 32 900 milliards de dollars + 1 000 milliards de dollars d’intérêts à payer chaque année, il est vrai que ces américains trimballent une couche conséquente d’incompétence.

    Petit rappel : D’ici 06 ans, l’Amérique devra trouver 6 000 milliards de dollars pour régler l’ardoise des intérêts en sorte que sa dette culminera à pratiquement 40 000 milliards de dollars en 2030.

    Par conséquent, un très grand crack boursier se profilera et toutes vos économies partiront en fumée à cause de l’Amérique qui aura ruinée plein de petits citoyens à travers le monde.

    Je vous le dis, le rêve américain n’existe pas, c’est plutôt le rêve des dettes et des factures à régler qui va se profiler pour ceux qui croient encore en ce pays maudit.

    Fuyez et mettez votre argent à l’abri (pas besoin d’un dessin pour comprendre) mon message.

    Brahms
    22 juillet 2024 - 3 h 56 min

    Que l’Amérique commence à vendre 3133 tonnes d’or afin de commencer à solder ses dettes astronomiques

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