Problèmes culturels dans l’Algérie «nouvelle»

cinéma régression culturelle
Une parmi les centaines de salles de cinéma à l'abandon en Algérie. D. R.

Une contribution de Kaddour Naïmi – En Algérie, les plus clairvoyants constatent l’effarante régression culturelle. Mais se trompe, par ignorance ou par opportunisme, celle ou celui qui en voit la cause uniquement dans l’influence cléricale obscurantiste. Une autre cause, tout aussi grave, plus insidieuse, se présente dans les meilleures apparences et intentions : elle s’autoproclame «progressiste», «démocrate», «éclairée», «cultivée», «moderne» et autres adjectifs d’auto-célébration tel le recours aux termes «icône», «monument», «immense», etc.

Un journaliste demanda à un philosophe : «Alors ! A votre âge si avancé, je suppose que vous avez tout lu, et qu’il ne vous reste qu’à relire» – «Détrompez-vous, jeune homme. A présent, j’ai compris que ce que je dois lire est nettement plus vaste par rapport à ce que j’ai lu.»

Enquête

Le pire ignorant est celui qui ignore son ignorance. Alors, aux intellectuels algériens les plus médiatisés, quelle que soit la langue qu’ils pratiquent, demandez (liste non exhaustive) quelles sont les caractéristiques et différences fondamentales, dans leur domaine de compétence déclarée :

– aux historiens : entre Sima Qian (司马迁) (Shiji 史记 – Les Mémoires historiques), Thucydide (La Guerre du Péloponnèse), Salluste (La Guerre de Jugurtha), Edward Gibbon (Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain), James Guillaume (L’Internationale : Documents et Souvenirs). En particulier, demandez-leur ce qui s’est passé en mars 1921 à Kronstadt et ce que fut la Makhnovtchina (1). Demandez-leur quelle est l’unique vraie révolution du XXe siècle (2), ce que fut l’autogestion algérienne et les motifs de son élimination (3), les différences entre la Guerre de libération nationale vietnamienne et celle algérienne (4).

– Aux philosophes : entre Epicure, Lao Tseu, les Védas, Bouddha, Ibn Roch, Hegel, Feuerbach, Heidegger.

– Aux psychologues ou psychiatres : entre Freud, Jung, Carl Rogers.

– Aux sociologues : entre Ibn Khaldoun, Auguste Comte, Emile Durkheim, Max Weber, George Herbert Mead, Pierre Bourdieu, pour ne pas citer des sociologues chinois, tels Guanxi Wu (The Paradox of Modernity: A Sociological Study of the Chinese Experience, 2012).

– Aux anthropologues : entre la conception de Darwin (Origine des espèces) et celle de Kropotkine (L’Entraide : un facteur de l’évolution).

– Aux pédagogues : entre Rousseau (L’Emile), Anton Makarenko, Francisco Ferrer (La Théorie et la Pratique de l’éducation libertaire), Maria Montessori (L’Enfant), Jean Piaget, Paulo Freire (Pédagogie des opprimés).

– Aux dirigeants politiques : entre Platon (La République), les légalistes chinois antiques, Machiavel (Le Prince), Etienne de la Boétie (Traité de la servitude volontaire), Thomas Hobbes (Leviathan), Adam Smith (La Richesse des nations), Karl Marx, Proudhon, Bakounine, Errico Malatesta, Malek Bennabi (Les Conditions de la Renaissance), la différence entre mandat représentatif et mandat impératif, entre démocratie et autogestion.

– Aux spécialistes en théologie musulmane : entre les deux frères Gamal Al-Banna, l’un des plus importants chercheurs musulmans égyptiens de l’islam, et son frère Hassan Al-Banna, fondateur de l’organisation des Frères musulmans.

– Aux linguistes : comment les langues européennes, ouzbèke, vietnamienne et d’autres sont devenues des langues à part entière, et pourquoi pas la langue parlée algérienne (5). Pourquoi la plupart des représentants de l’«élite» intellectuelle mélangent le français et l’arabe ou le tamazight en un charabia ridicule ; ce qu’ils savent de la langue la plus parlée au monde et dotée de la plus longue histoire : le chinois ; pourquoi ils maîtrisent mal leur langue de formation scolaire, ignorent généralement d’autres langues, s’expriment souvent comme décrit par Molière :

«Ce style figuré dont on fait vanité

Sort du bon naturel et de la vérité :

Ce n’est que jeu de mots, qu’affectation pure,

Et ce n’est point ainsi que parle la nature (6).»

– Aux écrivains : entre Gilgamesh, L’Iliade ou L’Odyssée, La Guerre des trois royaumes, Le Mahabaratha, Le Dit du Guengi, Les Mille et Une nuits, La Divina Commedia, Gargantua, Le Decameron, Les Aventures de Simplicius Simplicissimus (Hans Jakob Christoffel von Grimmelshausen), Paradise Lost (John Milton), Les Chants de Maldoror, Le Journal d’une femme de chambre (Octave Mirbeau), Les Raisins de la colère (John Steinbeck), L’Immeuble Yacoubian – العمارة يعقوبيان  (Naguib Mahfouz).

– Aux poètes : entre la poésie de Li Bai, Du Fu, Wang Wei, Saphô, Abu Nouas, Pétrarque, Basho, Pietro Aretino, Hölderlin.

– Aux littérateurs : entre La Poétique (Aristote), L’Art poétique (Horace), L’Art poétique (Boileau), Essai sur la simplicité (Hume), Fontanier (Figures du style), entre la rhétorique de Démosthène et celle de Cicéron.

– Aux journalistes et reporters : entre Albert Londres (Au bagne ; Terre d’ébène), Tiziano Terzani (La Porta proibia – La porte interdite), David Hauberstam (The Best and The Brightest – Les meilleurs et les plus brillants).

– Aux critiques artistiques : entre les articles de Baudelaire et ceux d’Octave Mirbeau.

– Aux critiques littéraires : entre Vissarion Belinski, Mikhaïl Bakhtine et Michel Foucault.

– Aux critiques de théâtre : entre Jan Kott (Shakespeare, notre contemporain) et Georges Banu.

– Aux critiques de cinéma : entre ceux des «Cahiers du cinéma» et Michel Ciment.

– Aux professionnels de théâtre : entre les théâtres grec ancien, chinois classique, japonais classique, anglais élisabéthain, français classique ; entre effet de catharsis et effet de distanciation, entre les méthodes d’interprétation de Stanislavski, Antonin Arthaud (Le Théâtre et son double), Grotowski, l’Actor’s Studio, Mei Lanfang (梅兰芳 ). Demandez-leur même la définition exacte de la halqa dans le théâtre algérien, qui l’a utilisée pour la première fois et comment.

– Aux professionnels de cinéma : entre les films fiction Le Dernier Homme (Murnau), L’Île nue (Kaneto Shindo), The Salt of The Earth (Biberman), Le Voleur de bicyclette (De Sica), Mother India (Mahbood), Terra Em Transe (Glauber Rocha), Maynila : Sa mga Kuko ng Liwanag (Manille : Dans les griffes de la lumière (Lino Brocka), Barry Lyndon (Stanley Kubrick), Le Destin – Al-Massir (Youssef Chahine).

– Aux documentaristes : entre Les statues meurent aussi (Alain Rainais-Chris Marker), La Hora de Los Hornos – L’heure des brasiers (Fernando Solanas), Koyanisqatsi (Godfroy Reggio).

La «mère» des questions

De toutes ces questions découle la mère des questions : si le peuple algérien ne lit pas, si les structures officielles de connaissances culturelles sont défaillantes, les «élites» algériennes (docteurs universitaires, enseignants, responsables administratifs culturels, auteurs, critiques) lisent-elles suffisamment pour mériter l’adjectif «éclairées» ? Il ne s’agit pas de posséder une «tête bien pleine» mais «bien faite», pas d’étalage à la manière des Précieuses ridicules, mais de connaissance indispensable à l’exemple d’un scientifique dans son domaine de compétence.

Sans doute, des personnalités algériennes réellement cultivées et éclairées existent, mais sont ostracisées par les médias dans un exil intérieur ou extérieur, et même parfois diffamées par les harkis de service avec l’accusation de «tourner le dos à l’Algérie». Les médias préfèrent le béni-oui-ouisme opportuniste, le clanisme et le copinage : tous charlatanesques, ils pataugent dans une médiocrité d’autant plus arrogante qu’ignorante («al machkour mag’our» – Celui qui est vanté a des trous, observe le peuple), photocopie des bachaghas, caïds et «suppléants» de l’époque coloniale.

En outre, les personnalités, qui méritent le nom d’élite, à l’intérieur comme à l’étranger, se révèlent jusqu’à présent incapables ou non intéressées par la création d’un réseau solidaire de production et d’échange, ne serait-ce qu’une revue électronique (en arabe classique, tamazight, français, arabe algérien) ou un site web d’ouvrages lus dans ces langues (notamment pratique pour l’arabe algérien et le tamazight). J’y ai songé mais «yad wahda mâ tsafàg» (une seule main ne peut pas applaudir).

Voici pourquoi, en Algérie, on constate de ridicules tempêtes dans un verre d’eau polluée, sur des réseaux sociaux destinés plus à «divertir» (au sens : dévier l’attention de l’essentiel), mais jamais de débats sérieux qui portent à des améliorations réelles.

Source du mal

Alors, demanderait-on, quelle est la cause première de cette alarmante situation culturelle et intellectuelle ? Pour le savoir, il faut connaître la vérité historique sur au moins deux points : 1) les événements survenus en Algérie depuis la Plateforme de la Soummam de 1956 (7) ; 2) le parti politique qui, après l’indépendance, pratiqua un «soutien critique» à la dictature qui s’empara du pouvoir par la force en 1962. Ce parti et cette dictature, pour exister, pratiquaient une mentalité stalinienne, autrement dit exigeaient non pas une vraie élite (par définition libre, donc critique), mais une caste (issâba) intellectuelle et culturelle, par nature servile, par conséquent d’une médiocrité absolue (8).

En Algérie, jusqu’à aujourd’hui, en 2024, ce sont les résidus de cette même caste qui, en général, décident, dans le domaine culturel, quelle personne accède aux médias et bénéficie de largesses financières.

Se libérer de la caverne culturelle et intellectuelle, caractérisée par l’arrogance de l’ignorance, exige non seulement de s’émanciper de l’obscurantisme clérical mais, tout autant, de l’obscurantisme laïc, ces deux formes de domination sur les esprits soucieux de connaissance, condition de bien-être social.

La personne qui se plaint de la médiocrité des enseignants, du manque de livres et de librairies, pourquoi ne compte-t-elle pas sur elle-même pour parfaire ses connaissances ? Des livres très utiles sont disponibles sur internet et gratuitement. Il faut juste posséder la volonté et la patience de (bien) chercher, d’apprendre une langue (si nécessaire), de (bien) lire, de prendre (correctement) des notes.

L’entreprise salvatrice de la culture en Algérie est difficile, beaucoup moins que celle affrontée par le groupe de patriotes qui assuma l’initiative de libérer l’Algérie de la domination coloniale. Ils sont l’exemple non pas seulement à honorer, mais l’inspiration pour l’action. Et si on ne réussit pas à hisser l’Algérie au niveau culturel convenable, tout au moins, nous sèmerons des graines pour une récolte par les générations futures.

K. N.

(1) Voir http://kadour-naimi.over-blog.com/2017/12/qui-ont-fait-la-revolution-d-octobre-1917-en-russie.html

(2) Voir http://kadour-naimi.over-blog.com/2024/07/la-meconnue-plus-importante-revolution-du-xxeme-siecle.html

(3) Voir http://kadour-naimi.over-blog.com/2018/03/questions-sur-l-autogestion-en-algerie-et-dans-le-monde.html

(4) Thème de la pièce collective, sous ma direction, du Théâtre de la Mer : La Fourmi et l’Eléphant (1971).

(5) Voir mon essai Défense des langues populaires : le cas algérien.

(6) Les Femmes savantes, acte II, scène 7.

(7) En 1959, pendant la Guerre de libération nationale, le colonel Lotfi écrivit à Ferhat Abbas, président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) : «Notre Algérie va échouer entre les mains des colonels, autant dire des analphabètes. J’ai observé chez un grand nombre d’entre eux une tendance aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d’être des Sultans au pouvoir absolu. Derrière leurs querelles, j’aperçois un grave danger pour l’Algérie indépendante. Ils n’ont aucune notion de la démocratie, de la liberté et de l’égalité entre citoyens. Ils conserveront du commandement qu’ils exercent le goût du pouvoir et de l’autoritarisme. Que deviendra l’Algérie entre les mains de pareils individus ? Il faut que tu [Ferhat Abbas] fasses quelque chose pendant qu’il est encore temps…», http://kabyleuniversel.com/2012/12/18/le-fils-du-general-de-gaullela-france-a-mine-lalgerie-par-ses-elements-du-malg/, publié en décembre 18, 2012, vu le 7.12.2016.

(8) Le même régime eut lieu en Russie, dont la dictature en Algérie et le parti politique en question s’inspirèrent, chacun selon son idéologie spécifique : avec l’avènement du bolchevisme léniniste-trotskiste, la culture et le niveau intellectuel, auparavant florissants malgré la dictature tsariste, devinrent un béni-oui-ouisme, donc médiocre, tandis que les esprits libres, compétents et réellement au service du peuple, furent réduits au silence ou à l’exil, pour éviter la répression. Maiakovsky se suicida (ou fut «suicidé»).

 

 

Comment (14)

    Mahdi Nozaure
    27 juillet 2024 - 11 h 22 min

    Correctum !

    Ça y est !Les doctus cum libro qui ne sauraient même pas changer un fusible ou les plaquettes de leur voiture sans aide se rebiffent, parce que je les aurais taclés dans leur orgueil mal placé.Vous

    Mais Messieurs vous parlez d’un temps où il était indispensable d’encombrer son cerveau de connaissances qui n’était pas disponibles. Les cervelles humaines remplaçaient les livres bibliothèques inaccessibles par ailleurs. Mais quel cerveau humain fût-il celui de Thucydide a les capacités et la vitesse d’accès aux données enregistrées d’une clef USB? Et je ne parle pas de la recherche par mot-clef.

    Je ne connais sans doute rien de ce qui a rempli la cervelle de Naïmi ,Mais lui que sait-il de ce qu’il y a dans la mienne? Nous n’avons tout simplement pas les mêmes préoccupations scientifiques. Sans doutes que mes préoccupations culturelle et scientifiques ne m’ont pas laissé de temps pour lire comme Naïmi.

    Bah ! Je savais que j’allais me farcir les collibets des têtes farcies des choses qui ne servent à rien. Si je leur dit je connais un excellent neurochirurgien qui m’a avoué aborrer la littérature et qu’il avait essayer de lire la légende des siècles sans y parvenir.

    Parmi tous les livres que Naïmi a cité y a t-il un seul qui concerne les neurosciences , l’informatique, l’intelligence, artificielle, astrophysique, la biologie, les nanoparticules, les ordinateurs cantiques, l’intelligence artificielle. Bref: les préoccupations d’aujourd’hui. Normal, (…)

    J’ai donné des cours a des étudiants , le responsable de la formation m’ accordé 40 minutes : diaporama requis. Allez à l’essentiel m’a t-il ordonné, pas de fioritures.

    Fioritures, c’est de ça dont parle Naïmi.

      Ya si dinauzore,
      27 juillet 2024 - 22 h 38 min

      votre réaction vous enfonce encore plus, car vous reconnaissez vous complaire dans la pauvreté culturelle. Pire, vous revendiquez le plaisir de vous vautrer dans l’ignorance imposée par la loi du marché, où seule la rentabilité, si vous préférez la vitesse de circulation du capital, domine. Vous appelez ça la vitesse d’une clé USB. Ridicule pour tous ceux qui utilisent les clés USB et qui savent ce que c’est.

      Pour parler simplement, vous ignorez ce qu’est un concept, comment il s’élabore, son utilité. Votre formation, ou sous-formation, ne peut vous donner accès à ce niveau de la pensée.
      Votre phénotype est le produit d’un génotype artificiel programmé pour le superficiel, le monde des clés USB où tout est programmé pour la simple consommation.
      Et vous revendiquez le bonheur d’y être.
      Vous appartenez au monde dominant de la médiocrité de la sous-culture.
      Votre question :
       » Mais quel cerveau humain fût-il celui de Thucydide a les capacités et la vitesse d’accès aux données enregistrées d’une clef USB? Et je ne parle pas de la recherche par mot-clef. »

      La réponse :
      Le cerveau humain, tout simplement, ya si dinauzore.
      Parce que derrière chaque technologie il y a l’humain.

        abou saqla
        28 juillet 2024 - 12 h 49 min

        « Votre phénotype est le produit d’un génotype artificiel programmé pour le superficiel, le monde des clés USB où tout est programmé pour la simple consommation. »

        PTDR, c’est trop.

        Avis à certains contributeurs.

    IQRA
    27 juillet 2024 - 10 h 03 min

    IQRA !
    C’est un Appel a se LIBÉRER par la RAISON et par l’ESPRIT CRITIQUE
    .
    DIEU Ordonne aux hommes de Lire
    DIEU n’a Interdit aucune lecture et aucun livre

    touvu
    27 juillet 2024 - 3 h 09 min

    ta3 el houkouma ça rapporte pas beaucoup faut reconnaitre que communisme ce n est pas notre tasse de thé on n est pas russe pu chinois

    Mahdi Nozaure
    26 juillet 2024 - 9 h 04 min

    …. Comment se fait-il que je ne connaisse pas un si grand érudit perdu dans notre temps? Quelle ingratitude de l’obliger ainsi à faire l’étalage de son immense culture livresque au lieu de l’admirer!

    Kadour Naîmi ignore que de nos jours il n’est nul besoin de lire tous les livres pour acquérir en quelques minutes les connaissances qu’on cherchait dans des centaines de livres de  »son temps ».

    Je n’ai pas mis plus de cinq minutes pour savoir tout ce que dois savoir sr tous les auteurs qu’il a cités et si je voulais vous en mettre plein les yeux je n’ai qu’à copier-coller. Et encore mieux il me suffirait de copier l’article de Naïmi et de demander à Tchat GPT de m’écrire un article encore plus prétentieux qui laisse croire que je suis un grand érudit.

    Pour ma thèse il m’est arrivé de passer des jours dans les bibliothèques à lire des dizaines de livres sans rien en retirer, ou pas grand chose. Que reste t-il aujourd’hui des centaine de livres que j’ai lu? Mais qu’importe il me suffit de quelques clics pour retrouver en quelques secondes tout ce que j’ai oublié.

    C’est Darwinien, Monsieur Naïmi: la nature se débarrasse des choses inutiles

      Anonyme
      26 juillet 2024 - 22 h 01 min

       » Que reste t-il aujourd’hui des centaines de livres que j’ai lus? » Vous demandez vous…

      Votre ami Tchat GPT vous répond.

      Lire des livres présente de nombreux avantages. Voici quelques raisons pour lesquelles cela peut être bénéfique :

      1. **Connaissance et apprentissage** : Les livres sont une source inépuisable d’informations et de connaissances sur divers sujets.

      2. **Développement de l’imagination** : La lecture stimule l’imagination et la créativité en permettant de visualiser des mondes et des personnages.

      3. **Amélioration des compétences linguistiques** : Lire régulièrement enrichit le vocabulaire, améliore la grammaire et aide à mieux comprendre la structure des phrases.

      4. **Réduction du stress** : Plonger dans un bon livre peut être une excellente façon de s’évader et de se détendre.

      5. **Développement de l’empathie** : Lire des histoires de différents points de vue aide à mieux comprendre les émotions et les expériences des autres.

      6. **Stimulation mentale** : La lecture engage le cerveau et peut contribuer à maintenir la santé cognitive.

      En somme, lire des livres est une activité enrichissante qui peut apporter de nombreux bienfaits à différents niveaux.

      Mais continuons à énumérer les bienfaits de la lecture…

      7. **Connaissance et apprentissage** : Les livres sont une source inépuisable d’informations! Voici quelques aspects supplémentaires concernant les bienfaits de la lecture :

      8. **Amélioration de la concentration** : La lecture demande de l’attention et de la concentration, ce qui peut aider à améliorer ces compétences au fil du temps.

      9. **Acquisition de nouvelles perspectives** : Les livres, en particulier ceux de fiction, permettent de découvrir des cultures, des modes de vie et des pensées différents, élargissant ainsi notre compréhension du monde.

      10. **Renforcement de la mémoire** : Suivre des intrigues complexes et des personnages variés aide à exercer et à renforcer la mémoire, car il faut se souvenir des détails pour apprécier pleinement l’histoire.

      11. **Inspiration et motivation** : Beaucoup de livres, notamment des biographies et des livres de développement personnel, peuvent inspirer et motiver les lecteurs à poursuivre leurs rêves et à surmonter des obstacles.

      12. **Amélioration des compétences analytiques** : La lecture de genres comme le mystère ou le thriller incite souvent les lecteurs à analyser des indices et à anticiper des dénouements, ce qui développe des compétences analytiques.

      13. **Socialisation** : Les livres peuvent servir de point de départ pour des discussions enrichissantes avec d’autres personnes, que ce soit dans des clubs de lecture ou lors de conversations informelles.

      14. **Accès à des émotions variées** : La lecture permet d’explorer une gamme d’émotions, ce qui peut aider à mieux comprendre ses propres sentiments et ceux des autres.

      En somme, la lecture est une activité polyvalente qui offre des bénéfices sur le plan personnel, intellectuel et social.

      Ceci dit on peut penser que la contribution de M. Kadour Naîmi n’en est pas moins pleine de bon sens et illustre le manque de culture de la société algérienne. Erudit et/ou prétentieux, cette contribution n’en constitue pas moins une opinion personnelle intéressante qui tire son argumentaire sur un vécu et des convictions.

      Ce que Tchat GPT ne sait pas faire.

      @Mahdi Nozaure, le superficiel et l'artificiel!
      26 juillet 2024 - 22 h 53 min

      Votre commentaire exprime exactement la catégorie de la « connaissance » superficielle et artificielle : « acquérir en quelques minutes les connaissances qu’on cherchait dans des centaines de livres de »son temps ». Autrement dit, aucun contenu des livres parcourus n’est acquis, ne fait parti du « savoir » de @Mahdi Nozaure. Cela a glissé, si toutefois ça a été approché.

      « Je n’ai pas mis plus de cinq minutes pour savoir tout ce que dois savoir sr tous les auteurs qu’il a cités ». La lecture des livres cités par Naimi sont le travail acharné de toute une vie.
      « Pour ma thèse il m’est arrivé de passer des jours dans les bibliothèques à lire des dizaines de livres sans rien en retirer, ou pas grand chose. » : qu’y-avait-il alors dans cette thèse? Son contenu est descendu du ciel? Ou bien de la bonne moquette?

       » il me suffit de quelques clics pour retrouver en quelques secondes tout ce que j’ai oublié. » : les clics, belle conclusion pour illustrer l’indigence ravageuse de la « culture » que Naimi dénonce.

      Enfin « C’est Darwinien, Monsieur Naïmi: la nature se débarrasse des choses inutiles ». La confusion entre la nature et la culture est exactement ce que dénonçait Darwin contre ses adversaires imposteurs qui ont essayé, et essaient encore, de récupérer sa pensée à des fins politiques. Mais ce point ne peut qu’échapper à @Mahdi Nozaure, adepte de la culture du clic.
      La souris ne peut pas tout saisir .

      @Mahdi Nozaure, ne le prenez pas mal, mais vous cristallisez l’une des causes des ravages de l’indigence culturelle de l’époque en cours qui, hélas, dépasse la seule Algérie.

      Quant aux autres causes concernant l’Algérie, Naimi sait qu’il faut s’intéresser à la synthèse djemaa Zitouna-Staline-Despotisme Oriental de Boumédienne et ses lieutenants idéologues, Taleb Ibrahimi, Mouloud Kacim, Colonel Mohamedi Said, Chérif Messaadia, Belaîd Abdeslam, etc., issus presque tous de familles de marabouts.

      Toutes les racines de tous nos problèmes résident dans cette funeste période. Et il faut beaucoup de temps pour réparer cette catastrophe.

        Abou saqla;
        27 juillet 2024 - 7 h 35 min

        Magnifique déconstruction d’un commentaire qui exprime la pauvreté culturelle de l’époque pour reprendre vos mots.
        Et sa suffisance est l’expression de son ignorance.

        Faut-il apprendre à ce commentateur que parmi les livres cités par Naimi, il y en a dont la lecture, ou plus exactement l’étude, prend des années, et que l’on ne peut faire semblant de les parcourir. C’e n’est pas donc pas du monde des clics.

        Il me semble aussi que Naimi doit approcher les 80 ans.
        Salut à lui.

    Le Chat Botté
    25 juillet 2024 - 16 h 16 min

    Encore faut-il avoir un semblant de culture pour négocier notre devenir.
    C’est ce qui arrive quand on singe le voisin dans tous ses aspects que ce soit culturel ou autres.
    Le devenir de l’Algérien a été relégué à l’arrière plan d’un passé rétrograde.
    Marcher à reculant n’augure rien de bon.

    Z
    25 juillet 2024 - 12 h 11 min

    c est l integrisme musulman qui a isole la culture algerienne nous imitons plus la culture moyen orientale que mettre en valeur notre culture millenaire l arabe algerien en fait parti meme dans les journeaux televises on communique en arabe litteral meme tebboune s adresse en arabe litteral pourquoi ne pas utiliser le parle algerien ???

      krokro
      25 juillet 2024 - 21 h 51 min

      si tu veux discuté sur le problemes cultures au bled
      allah ibarek
      et si tu veux discuté sur la politique va voir ailleurs.

    A qui la faute Monsieur Naîmi ?
    25 juillet 2024 - 11 h 10 min

    Monsieur Kaddour Naïmi reproche à toutes les catégories d’intellectuels algériens qu’elles soient islamistes ou modernistes ou démocrates (il met donc tout le monde dans la même marmite) de ne pas s’être intéressé, de pas avoir lu ou étudié des oeuvres philosophiques, littéraires, artistiques, sociologiques, historiques de civilisations très anciennes ou contemporaines pour élever un tant soit peu leur niveau culturel. Mais il ne nous dit pas que si lui ,Naîmi, a eu la chance d’accéder et de s’imprégner de ces connaissances et savoirs c’est que : 1/- soit il a eu la chance de les étudier en Algérie à une période où les programmes scolaires et universitaires en langue française permettaient l’accès à cette érudition 2/- soit il a eu le privilège de les aborder dans des écoles ou universités étrangères, en France ou en Italie.

    Le niveau intellectuel problématique de la dite « elite intellectuelle » algérienne vient donc surtout ,et en première responsabilité, de la faute du pouvoir algérien, de ce qu’on appelle les hautes autorités du pays qui n’ont pas de politique scolaire et universitaire adéquate et intelligente avec des programmes et des contenus pédagogiques à la hauteur. Or il sait lui-même que ces contenus sont des plus pauvres et même des plus lamentables. L’objectivité veut que la grande responsabilité de cet état de fait revient d’abord t avant tout au pouvoir politique qui n’a pas les mêmes ambitions que Monsieur Kaddour Naïmi, qu’on remercie au passage pour son alerte.

      Anonyme
      25 juillet 2024 - 14 h 03 min

      C était la Issaba l élite pdt 20 ans et un clan d Oujda pour nous gouverner donc l exemple donner au peuple a été néfaste pour tous en général et il est difficile probablement de retrouver ne serait ce qu un faux semblant de normalité tellement que tt les ministères et ka société civile ont été touchés par tout ces fléaux à faire vomir un bouc , l intelligence la cohérence et l organisation la transparence et même le vivre ensemble ont été balayer. L état voyou a fait bcp de mal à l Algerie et son peuple et il va être difficile à TEBBOUNE de remettre de l ordre mais il s efforce à le faire. On avait honte de cette Algerie et l image qu elle a donnée à l extérieur, ça va bcp mieux avec TEBBOUNE depuis qu il est devenu président mais je sais pas si ça a changé au pays pour les algériens en général et surtt les plus démunis. Une Algérie pour les riches et une autre pour les pauvres serait la plus grosse erreur surtt si ces nouveaux riches le sont devenus par enchantement et investissent en dehors de leur propre pays et il y en a bcp qui le font en Turquie, UAE Qatar et l Europe voir USA mais avec qu et l argent à la base celui des algeriens et l Algerie demande aux autres de venir investir au pays , allez comprendre, ce pays a tjrs marché sur la tête et c’est pas près de changer car c est dans leur mentalité de voleurs en pensant être plus malin que les autres , c’est ça le mal algérien avant tout…..une mentalité à deux sous et archaïque, tu ne peux point avancer avec cette mentalité d un autre temps et parfois sauvage pour bcp d entre nous dans le milieu urbain et pire dans le milieu rural. À la ramasse machi milioum .

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