L’image ternie du coq français par Djadja & co.
Une contribution du Dr Abdelaziz Ghedia – La veille de l’inauguration des JO de Paris, j’étais à Rome. A la télévision, sur quelques chaînes, notamment sportives, on y parlait, mais je n’y prêtais pas attention vu ma non-maîtrise de la langue de Dante Alighieri. Cela ne m’avait pas pour autant empêché de griffonner, sur mon compte X (Twitter) ce commentaire : «Les JO 2024 n’ont pas encore commencé et les sportifs commencent déjà à se plaindre (selon la presse) : matelas en carton, bouffe mal équilibrée sur le plan calorique, etc. Pourtant, la France avait vu grand et a les moyens de sa politique. Où est-ce que ça cloche alors ?»
Mais, dans mon esprit, je pensais que ce n’était qu’un petit souci de départ, un petit grain de sable dans l’engrenage de ce gigantesque rassemblement sportif planétaire et qu’une fois les jeux lancés, on allait y remédier et que tout irait bien dans le monde merveilleux d’Alice.
Le vendredi, non plus, je n’ai pas vu (à la télé) l’inauguration des JO de Paris mais, selon les réseaux sociaux et notamment Twitter, les premiers comptes-rendus faisaient part d’un catastrophisme : l’olympisme étant tombé bien bas et l’esprit satanique ayant pris le dessus sur tout.
Je continuais, néanmoins, de temps en temps, à faire de petits commentaires sur Twitter. Nul ne peut rester indifférent aux Jeux olympiques. Même si, personnellement, des activités sportives, j’en ai fait une croix depuis belle lurette, cela ne devrait pas me retenir de vibrer de tout mon corps devant une prouesse technique d’un gymnaste ou d’un ballon tiré en pleine lucarne par un attaquant au meilleur de ses jours…
L’inauguration des JO, sur la Seine, qu’on voulait être grandiose, s’était, on ne sait par quelle magie, transformée en un véritable show, très chaud malgré la pluie abondante, de gens en tout genre : un spectacle qui fait couler encore beaucoup de salive et beaucoup d’encre.
Un spectacle qui n’a rien de sportif et encore moins de culturel. Un spectacle à mettre aux oubliettes d’ailleurs puisque même le CIO, parait-il, est en train de supprimer de YouTube et autres supports d’édition et d’information les enregistrements de cette fête ratée sur le plan communicationnel. En fait, ceci est mon point de vue personnel.
En fait, c’est surtout la scène de la cène, même légèrement modifiée afin de dérouter ceux qui s’y connaissent en matière d’art, qui a heurté la sensibilité des gens. Tout simplement. En tout cas, c’est vraiment de la décadence et cela n’a rien à voir avec l’esprit de l’olympisme.
Comme tout un chacun sur Twitter, je ne pouvais faire l’impasse sur cette bêtise monumentale. Je me suis alors épanché d’un : «Je suis musulman, mais je défends le christianisme qu’on vient d’humilier par cette fête satanique. Non, Jésus ne méritait pas que l’on porte atteinte à sa mémoire et à son dernier repas avant sa crucifixion, ce dernier mot étant entre guillemets, parce que pour les musulmans, Jésus n’est pas mort.»
Enfin, pour terminer ce petit billet, je dois dire ceci : comme presque tout le monde, j’avais une haute idée de la France, la France et son «triptyque» (égalité, fraternité et liberté), la France et son histoire millénaire, ses arts et sa littérature, la France et son rayonnement culturel, malheureusement, lors de l’inauguration des JO, Djadja & co ont terni l’image que j’avais du coq français.
C’était comme si j’avais pris une douche froide.
Et, à ce moment-là, je ne pouvais que penser à ceux qui, stimulés par l’enthousiasme de cette fête parisienne, faisaient trempette dans la Seine et auxquels, en tant que médecin, je laisse un petit conseil : se baigner dans les eaux saumâtres de la Seine, c’est comme recevoir une triple dose de vaccin à ARN m de Pfizer. C’est à vos risques et périls.
A. G.
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