Le lynchage de la boxeuse algérienne Imane Khelif tourne à l’affaire d’Etat
Par Abdelkader S. – L’affaire de la campagne de dénigrement qui vise la boxeuse Imane Khelif s’amplifie et prend une tournure éminemment politique. Les voix stigmatisantes de dirigeants de pays occidentaux se sont mêlées aux commentaires des médias qui ont tout fait pour déstabiliser la championne algérienne dans l’hypothétique espoir de la freiner dans son ascension vers le podium, ses performances dépassant de loin celles de ses adversaires.
Ce vendredi, c’est la chaîne Al-Arabiya qui s’est jointe – maladroitement ? – à cette campagne, accusant l’athlète algérienne d’être une personne transgenre. Le média saoudien semble avoir puisé ce vocabulaire des agences de presse occidentales et repris ce mensonge machinalement sans se rendre compte de la gravité d’une telle entorse aux règles de déontologie et d’éthique, qui a failli provoquer une crise diplomatique entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite. Des sources proches du dossier ont, en effet, indiqué à Algeriepatriotique que le ministre de la Communication a dû intervenir en personne auprès des responsables de la chaîne saoudienne qui a retiré tous les articles diffamants et les a remplacés par d’autres favorables à Imane Khelif.
En France, la Grande Mosquée de Paris – qui est redevenue algérienne pour le coup – s’est engagée à rembourser les billets des Algériens qu’elle invite à se rendre nombreux à l’Arena Nord, ce samedi, dès 14h30, où un combat de notre boxeuse est programmé à 17h20.
Selon des sources crédibles, les institutions de l’Etat concernées par cette affaire ont été mobilisées pour contrecarrer cette campagne qui cible l’Algérie à travers une de ses sportives qui avance à grands pas vers le sacre, au moment où tout a été mis en œuvre par les lobbies anti-algériens, très actifs en France, pour faire en sorte que l’hymne national algérien ne soit pas entonné sous le ciel gris de Paris. Le geste de la délégation algérienne lors de la cérémonie d’ouverture, rendant hommage aux victimes des massacres du 17 Octobre 1961, est resté en travers de la gorge d’acteurs influents, proches de l’extrême-droite, qui ont eu une réaction violente à cette commémoration symbolique qui a rappelé aux délégations des pays étrangers la déshonorante histoire coloniale de la France.
Par ailleurs, la constance de la position des athlètes algériens, qui refusent à chaque compétition internationale de croiser le fer avec un adversaire israélien, dérange au plus haut point, ajoutant à la haine maladive des auteurs des attaques enragées contre la jeune Imane Khelif qui se bat à coups de poing pour hisser le drapeau algérien dans cette atmosphère parisienne aussi polluée que le fleuve qui y coule.
A. S.
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