Les Etats-Unis lâchent Benyamin Netanyahou après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh
Par Nazim Maïza – Ce 31 juillet, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, a formellement rejeté toute implication des Etats-Unis dans la mort d’Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, tué lors d’une frappe à Téhéran. Blinken a également souligné l’urgence d’un cessez-le-feu à Gaza, affirmant depuis Singapour : «Nous n’étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués.»
Cette déclaration marque une rupture nette des Etats-Unis avec Benjamin Netanyahou, signalant une réévaluation de leur soutien «aveugle » envers l’occupant israélien, un soutien conditionné économiquement par l’Aipac (American Israel Public Affairs Committee), un puissant lobby aux Etats-Unis avec le NRA (National Rifle Association), Big Pharma et le Super PACs.
En prenant cette position, les Etats-Unis montrent, sans ambages, leur intention de se distancier des conflits régionaux iniques envers les populations civiles et d’éviter de s’enliser davantage, surtout dans un contexte où leur rôle devient de plus en plus controversé.
En effet, cette volteface des Etats-Unis par l’effet d’annonce souhaité par Blinken et en appelant à un cessez-le-feu, les Américains expriment une désapprobation claire des actions meurtrières de l’armée d’occupation israélienne.
Ce désengagement pourrait contraindre Netanyahou à admettre que le soutien américain, essentiel pour la légitimité et ses opérations de massacre, n’est plus aussi assuré qu’auparavant.
Il est évident que face à cette réalité, Netanyahou devra probablement trouver un arrangement pour se retirer de la scène politique sans être inquiété par le Tribunal pénal international (TPI).
Cependant, cette option semble peu probable, car les lobbies et groupes d’intérêt sionistes, que représentent le Rafael Advanced Defense Systems et Israel Aerospace Industries (IAI), en collaboration avec des partis comme le Likoud et/ou Meretz, pourraient devoir sacrifier Netanyahou.
Certes, en sacrifiant Netanyahou, ces organisations occultes pourraient essayer de maintenir une façade de stabilité en Palestine occupée, tout en réajustant ses stratégies pour mieux répondre aux pressions extérieures et internes.
N. M.
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