L’axe de la résistance et le destin équivoque de l’entité sioniste d’Israël
Une contribution d’Amar Djerrad – L’arme nucléaire ? L’Iran, il est vrai, ne l’avait pas il y a quelques années, tout en ayant la capacité de la produire rapidement, mais il semble la posséder actuellement (selon des spéculations politiciennes et médiatiques continues). La grande différence est que la doctrine iranienne est défensive. Il a dû y être contraint au regard des pressions incessantes, multiformes, souvent agressives, qu’il subit lorsque, en ces moments-là, l’Occident était rassuré qu’il ne l’avait pas suite aux «contrôles» de leur agent de renseignement l’AIEA.
C’est en réaction à cette assurance que les sionistes et leurs alliés avaient multiplié leurs attaques contre l’Iran. Lorsqu’ils étaient sûrs que Saddam ne l’avait pas, sur la base des rapports de cette instance, ils ont attaqué l’Irak et fait assassiner son président, Saddam Hussein, en laissant ce pays dans le désordre à ce jour. En ces temps, depuis 25 ans au moins, ils avaient tout tenté en spéculant ainsi sur l’Iran : «il peut l’avoir», «il est sur le point de l’avoir», «il l’aura dans moins de deux ans», «il lui reste quelques mois», puis «nous pensons qu’il ne l’a pas encore» ensuite «l’Iran plus proche que jamais de l’arme nucléaire», «l’Iran ne serait plus qu’à deux doigts de produire une bombe atomique», etc. Que l’on se calme : s’il l’a, ce qui est fort probable, c’est qu’ils l’ont forcé à l’avoir ! Il s’agit cette fois, avec la patience connue des Perses, d’optimiser la réplique en attaque et en défense.
Ainsi, quiconque s’aventure à agresser l’Iran, ce grand pays, recevra, à chaque fois, la réponse appropriée qui lui fera regretter ses actions, surtout qu’aujourd’hui il possède les moyens militaires des plus développés, à savoir ses propres systèmes de défense aérienne, de radars, sophistiqués, neuf genres révélés de missiles balistiques, les S400 et S500, les missiles antinavires, et possiblement l’arme tant redoutée ! La petite entité sioniste peut disparaître en n’ayant pas le temps de juger ce qu’elle lui arrive si jamais elle ose utiliser cette arme funeste en violation des us et du droit international. Dans ce cas, l’Iran aura toute la latitude de répondre, symétriquement, pour se défendre légitimement et légalement. Le nombre d’ogives et leur puissance ne sont pas importants contre cette petite contrée du Moyen-Orient.
Quand l’Iran a annoncé officiellement qu’il y aura des représailles, c’est qu’il est rassuré par ses capacités militaires, sa résilience et ses soutiens. Les sionistes d’Israël le savent ; ils ne peuvent donc répondre éventuellement que par le «conventionnel», sauf s’ils suivent le diable et tentent un coup de folie suicidaire devant le monde comme témoin. Dans cette option de guerre, les Etats-Unis ne leur seront d’aucun secours supplémentaire.
Que peuvent faire les Etats-Unis en plus de ce qu’ils déversent déjà en armes à l’entité sioniste (et partout où ils fourrent leur nez) ? C’est une guerre qu’ils cautionnent, où ils déploient même les porte-avions USS Gerald Ford et USS Eisenhower ainsi que des navires de guerre de soutien et plus de 2 000 marines ; avec les Britanniques. Sans leur soutien inconditionnel avec celui de leurs alliés, le régime de Tel-Aviv ne serait pas en mesure d’entamer et de poursuivre toute guerre. Les récits de livraisons d’armes «suspendues», «en cours d’examen» ou les remarques de Biden indiquant «regretter de ne pas avoir persuadé Israël de réduire son opération militaire dans la bande de Gaza plus tôt», «l’aide pourrait être réduite» et autres balivernes ne sont que des tactiques trompeuses visant à «humaniser» leurs sinistres comportements. Leurs propos captieux interviennent souvent après l’envoi des armes.
Toutes leurs sournoiseries et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont dévoilés. Incapables de planifier et de prévenir, ils deviennent stratèges dans le mensonge pour annoncer l’échec de leur ennemi, puis subitement se transforment en stratèges pour «expliquer» en réfutant leur défaite par d’autres mensonges amalgamés à des vérités relativisées. En exemple, ils osent accuser l’Iran, comme bouc émissaire commode, d’être derrière la tentative d’assassinat de Trump sans se rendre compte, qu’ainsi, ils lui font une «bonne publicité» (en quelque sorte) d’une part, tout en créant le doute, d’une certaine manière, qu’ils peuvent en être les auteurs, d’autre part. Dans ce cas extrême, si des factions des élites opposées recourent à des assassinats politiques, en utilisant l’Iran, c’est qu’elles arborent des signes de désordre qui mène à leur déchéance et à l’effondrement du système de gouvernance en place.
Ce qui est certain, c’est que l’entité d’Israël – n’ayant pas compris l’avertissement par la riposte d’avril (pour son acte de piraterie), pourtant annoncée «limités» – par cet affront et récidive se verra infliger une frappe de «grande ampleur», dit-on, qui lui causera des dommages insupportables. Selon Seyed Mohammad Marandi, analyste politique et professeur de littérature anglaise et d’orientalisme à l’Université de Téhéran, les représailles «seront plus graves, plus douloureuses pour le régime israélien que ce qu’a connu Tel-Aviv après avoir attaqué le consulat iranien à Damas» et que les «Etats-Unis perdraient» s’ils intervenaient (rapporté par Sputnik). Cette fois-ci, les responsables iraniens ne répondent plus aux appels de modération des Américains et des Européens les priant de ne pas faire ceci ou cela, car cela «pourrait déclencher une grande guerre». Ce sera sans doute une frappe mémorable qui les ravisera de toute tentation funeste à l’avenir. Une armée sioniste ridiculisée face au «Hamas», qui cherche à défier militairement la sagesse iranienne ? «La sagesse ne convient pas en toute occasion ; il faut quelquefois être un peu fou avec les fous.» (De Ménandre, Les Enchères.)
La possession de cette arme par une poignée de pays est source d’instabilité, sa possession par la majorité des pays du monde est une garantie de paix. Quand l’ennemi pressent qu’un pays peut lui infliger des préjudices intolérables, il n’osera pas l’agresser. Même parfois avec moins de possibilités : la guerre en Afghanistan pour les Etats-Unis a été une guerre d’usure qui a duré plus de 11 ans sans résultats significatifs. Malgré une coalition regroupée dans la Force internationale d’assistance et de sécurité (FIAS), composée de plus de 130 000 hommes, sous commandement de l’OTAN, dirigée par les Etats-Unis, ils n’ont pas réussi à vaincre les talibans, organisés en guérilla.
Jusqu’à quand cette petite entité usurpatrice, raciste, antisémite et moribonde se permet de jouer au pharaon ? Même le «Grand Israël» ne lui suffira pas puisqu’elle s’évertue à dominer les gouvernements et les institutions occidentales en passant par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France qui déjà n’osent plus le contester. Le cupide est avide : «La cupidité est un puits sans fond qui épuise la personne dans un effort sans fin pour satisfaire le besoin sans jamais atteindre la satisfaction.» (Erich Fromm.) Cependant, «lorsqu’on cherche par cupidité à avoir plus que l’on a, on perd même ce qu’on possède.» (Esope.)
Le régime sioniste d’Israël n’agit que dans le cadre de ce paradigme et paradoxe effarant de «ni guerre ni paix». Une position à la fois cocasse et dramatique, où «agresser» ou «faire la paix» conduisent au même destin. Il a opté, par peur, pour les agressions permanentes car l’agressivité est souvent un exutoire de la peur. Le sionisme ne peut survivre sans expansion. La paix affaiblirait son armée et une guerre prolongée, susceptible d’impliquer d’autres acteurs, pourrait signifier sa chute en raison des nouveaux rapports de force.
Ce conflit au Moyen-Orient a mis en lumière l’incapacité des pantins sionistes à mener à la fois des opérations offensives et leur propre défense, de manière indépendante, sans l’aide des Etats-Unis, en particulier. La stratégie américaine consistant à utiliser des forces «par procuration», pour éviter d’être perçus comme des agresseurs, les oblige à s’impliquer directement, tout en évitant un engagement profond, par la fourniture des armes, des informations et des conseils militaires (une stratégie également appliquée en Ukraine). Au vu des résultats qui annoncent l’échec en Palestine, les sionistes s’efforcent d’entraîner les Etats-Unis dans une confrontation directe, risquant d’élargir le conflit, par des provocations continues dirigées contre l’Iran.
Terminons par cette anecdote qui prouve l’indignité, la cupidité et le culot de ceux qui n’ont pas de morale. Il faut dire : «Que chez ces gens-là ? On ne pense pas… On triche… On compte…»
L’ambassadrice d’Israël en Russie est dans ce cynisme lorsqu’elle a déclaré que Tel-Aviv s’attend à ce que Moscou condamne la frappe iranienne. La réponse immédiate de Maria Zakharova (1) a été cinglante : «Quand Israël a-t-il condamné une frappe du régime de Kiev contre des régions russes ? Je me souviens de déclarations régulières de soutien aux actions de Zelensky de la part des responsables israéliens.»
En effet, rappelons, à titre d’exemple, cette déclaration tonitruante, menaçant la Russie, sur Russia Today (2), du chef de groupe parlementaire, Amir Weitmann. Ce dégénéré, façonné dans les abus ignobles, a reproché à la Russie d’être «co-responsable du massacre» du 7 octobre parce qu’elle n’a pas pris position avec Israël, en lançant cette bravade : «La Russie soutient les ennemis d’Israël, la Russie soutient les nazis qui veulent commettre un génocide contre nous, nous n’oublions pas ce que vous faites, nous ferons en sorte que l’Ukraine gagne, croyez-moi, la Russie paiera le prix» (la grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf). Ces propos absurdes trahissent une panique qui renvoie à l’échec des Atlantistes en Ukraine et aussi aux propos du président russe qui a averti que le «siège de Gaza rappelait le siège de Leningrad».
A. D.
2) https://x.com/eha_news/status/1715046871129841881
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