Dar El-Bachtarzi rouvre ses portes à Alger

dar el bachtarzi musique
Dar El Bachtarzi est aujourd’hui destinée à être un lieu de rencontres des artistes. D. R.

Dar El-Bachtarzi, un lieu ainsi rebaptisé, chargé d’histoire qui avait, servi depuis les années 1920 de local de répétitions à Mahieddine Bachatzi et El Hadj M’Hamed El Anka, a rouvert ses portes, vendredi à Alger, avec un concert inaugural animé par le chanteur andalou Mahmoud Hadj Ali.

Sous tutelle de l’Etablissement Arts et Culture de la Wilaya d’Alger, Dar El-Bachtarzi, aujourd’hui destinée à être un lieu de rencontres des artistes, se situe au niveau inférieur d’un immeuble, entièrement restauré par la Wilaya d’Alger, sis à la rue des frères Ouslimani à la basse Casbah d’Alger, sur le prolongement de la façade latérale gauche de la Mosquée Ketchaoua.

Cet espace mythique devrait également accueillir dans les locaux des deux étages supérieurs sous tutelle de la Chambre de l’artisanat et des métiers d’Alger, différents exposants de l’industrie traditionnelle et des métiers de l’artisanat.

Une vingtaine de plateaux en cuivre sculpté servant de tables, entourés de sièges rembourrés et couvert de soie rouge, s’étendent sur la surface rectangulaire de la salle aux cloisons latérales en formes d’arcades érigées en pierres de taille pour venir s’échouer au pied d’une petite scène en demi-cercle, restituant ainsi le passé glorieux de nos cheikhs et les atmosphères d’antan.

Pour redonner vie à ce bel endroit mythique, Mahmoud Hadj Ali, par ailleurs, chef d’orchestre de l’Ensemble El Mossiliya a enchanté l’assistance une heure et demie durant, avec la nouba Sika et quelques classiques dans le genre Hawzi.

A l’issue de cette cérémonie d’ouverture consacrant ce Café-concert que la Wilaya d’Alger a restitué à la culture algérienne, le Maître Mahieddine Bachtarzi a été au centre de toutes les discussions qui sont revenus sur le parcours atypique et hors-normes de cet homme de culture et d’histoire.

Natif de la Casbah d’Alger, Mahieddine Bachtarzi (1897-1986) avait embrassé, dès les années 1920, plusieurs carrières, toutes motivées par le souci de sensibiliser ses compatriotes sur leur condition sociale qui posait alors l’impératif d’une prise de conscience sur la nécessité de changer le cours des choses.

Dar El-Bachtarzi accueillera des artistes toutes les fin de semaines, s’adjugeant pour la soirée de ce samedi, le privilège d’accueillir le chanteur andalou, Karim Semmar et son orchestre.

R. C.

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.