Synagogue brûlée «par un Algérien» : un scénario ridicule des services français
Par Karim B. – Les services français nous ont habitués à leurs coups de Jarnac aussi puérils que ceux de leurs amis marocains dont ils décorent régulièrement les chefs. Il en va ainsi de cette histoire à dormir debout d’une synagogue incendiée «par un Algérien», arborant des signes distinctifs du soutien à la Palestine, donc «aux terroristes du Hamas», pour reprendre le narratif des médias «libres et indépendants» de l’infâme paysage audiovisuel français, phagocyté par un quarteron de nababs du CAC 40.
Depuis l’affaire du Rainbow Warrior, à quai en Nouvelle-Zélande en 1985, qui devait appareiller pour l’atoll de Moruroa, où les militants écologistes de Greenpeace devaient gêner les essais nucléaires français, les services secrets français ont multiplié les coups fourrés. Le SDECE, ancêtre de la DGSE, avait été missionné par les dirigeants politiques socialistes de l’époque pour couler le navire. Bien plus tard, et après des scandales à répétition dans plusieurs régions du monde où la France applique sa politique d’ingérence prônée par les sionistes Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy, le service de l’action extérieure, que dirige Nicolas Lerner, successeur de l’ancien «ambassadeur» de France à Alger, Bernard Emié, a monté une série d’actes terroristes visant la communauté juive et attribués à des «Français musulmans radicalisés», tous étrangement abattus et jamais arrêtés vivants.
Le cas de Mohamed Merah en est un exemple parlant. L’avocate de «l’auteur» de l’attentat de Toulouse, commis en mars 2012, indiquait à notre site qu’une action contre l’Etat français n’était pas à exclure. A une question sur les raisons qui auraient conduit la police française à abattre Mohamed Merah au lieu de l’arrêter vivant, Me Zahia Mokhtari avait expliqué que l’affaire intentée aux autorités françaises impliquées dans ce meurtre visait justement à dévoiler les causes qui ont conduit à la mort de Mohamed Merah. «Si nous avons décidé de porter plainte contre l’Etat français, c’est parce que nous avons la preuve formelle qu’il y a eu meurtre avec préméditation», avait-elle assuré.
C’est parce que les services secrets français sont habitués à ce genre de pratiques immorales et criminelles qu’ils ont fait une projection sur l’armée algérienne durant la décennie noire. En effet, le gouvernement français avait mis tout en œuvre pour gêner la lutte contre les groupes terroristes dont il exécute les membres en France et finance les activités en Algérie, en Syrie, en Libye, au Sahel et ailleurs. Plusieurs actions récentes démontrent clairement qu’un plan sordide est échafaudé à Paris pour décrédibiliser l’Algérie – faute de pouvoir la déstabiliser, les fomenteurs de complots ont jeté l’éponge – dont l’offensive diplomatique, la montée en puissance de son armée et les partenariats stratégiques avec la Russie et la Chine effraient l’Axe du mal formé par la France, le Maroc, Israël et les Emirats.
L’«évasion» de deux cents terroristes d’une prison au Niger, le renforcement des rangs du MNLA au Nord-Mali par des mercenaires ukrainiens, la préparation d’un groupe targui similaire au Niger, qui sera dirigé par un pantin auquel Matignon vient d’accorder l’asile politique, l’activisme accru ces dernières semaines du MAK et de Rachad à partir du sol français, le rapprochement avec le régime despotique marocain sont des signes qui ne trompent pas. L’incendie de la synagogue, suivi d’images préparées montrant le prétendu auteur à visage découvert et par l’arrestation en un temps record de trois «suspects» est révélateur d’une grotesque machination dans laquelle les outils de propagande de la DGSE – faussement appelés «chaînes d’information en continu» : France 24, BFMTV, LCI, CNews, France Info, etc. – jouent un rôle central. Celui de manipuler une opinion française matraquée à coups de mystification et de tromperie.
En somme, il est légitime de retourner la crapuleuse question – «qui tue qui ?» – à ses inventeurs parisiens. Question à laquelle on ajoutera, désormais : «Qui brûle quoi ?»
K. B.
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