Le sioniste Frédéric Encel s’épanche sur l’Algérie dans un média du Makhzen
Par Nabil D. – En France, ce sont toujours les parangons du sionisme qui volent au secours du régime moribond de Rabat. Parmi ces adulateurs de la monarchie autocratique mais généreuse envers ses lobbyistes corrompus, un certain Frédéric Encel qui a éructé dans un outil de propagande du Makhzen sa haine de l’Algérie. En apparence, ce politologue français s’en prend au «régime algérien» parce qu’il chiffonne ses amis marocains mais, une fois qu’on a compris pour qui il roule et quelles sont ses fréquentations, on comprend alors son arrière-pensée.
Frédéric Encel s’est livré à une attaque en règle contre l’Algérie dans un entretien – vraisemblablement intéressé – paru dans un outil de propagande de Yassine Mansouri, le patron de la DGED, appendice marocain de la DGSE française. L’essentiel de l’«interview» a tourné autour de la reconnaissance du président illégitime français Emmanuel Macron du plan d’autonomie marocain au Sahara Occidental et de la réaction de l’Algérie à cette violation du droit international par un Président vaincu aux législatives mais qui répugne à nommer un Premier ministre issu de la majorité victorieuse.
A la question «comment interprétez-vous la réaction du régime algérien […] qui tente de faire pression sur la France en renvoyant systématiquement ses ressortissants expulsés de l’Hexagone vers la France ?» le sympathisant du mouvement sioniste extrémiste Betar affirme n’avoir «absolument pas» été surpris. «J’ai toujours considéré […] que le régime algérien pointe du doigt de manière systématique, et structurante, la France pour à peu près tout et n’importe quoi», ajoutant, en rejoignant son compatriote Xavier Driencourt, que «la République française doit en tenir compte». Et de surenchérir : «L’Algérie est […] très mal venue d’orienter sa politique de manière extrêmement dure ou intransigeante vis-à-vis de certains Etats qui […] reconnaissent le plan d’autonomie [marocain au Sahara Occidental, ndlr] comme étant le seul à pouvoir être mis en œuvre à terme.»
Pour lui, cette position de l’Algérie «n’est qu’un énième prétexte pour un énième refroidissement et pour d’énièmes exigences, à mon avis, indues pour la plupart d’entre elles, en tout cas de la part de l’Algérie vis-à-vis de Paris». «Et quelles sont les principaux leviers de pression dont dispose aujourd’hui la France pour contrer ces représailles algériennes ?» demande le «journaliste» marocain, très suggestif. «Je vais peut-être vous surprendre, mais il n’y en a pas énormément», avoue le disciple d’Yves Lacoste. «Je veux dire par là que, de la même manière que l’Algérie n’a aucun levier sérieux pour imposer à la France un positionnement sur la question du Sahara et d’autres questions qui concernent le Maroc, il n’y a pas de levier algérien puissant», a-t-il développé.
Ce membre de la Licra, le puissant lobby sioniste, en veut pour preuve, dit-il, le fait que la France «a décidé enfin d’adopter une posture beaucoup plus réaliste», tout en admettant que le régime français ne détient aucun moyen qui lui permette de «tordre le cou» à la récalcitrante Algérie. Il répète avec obsession jusqu’à n’en plus pouvoir qu’«il faut faire comprendre à l’Algérie que le Sahara Occidental est définitivement, légalement et légitimement marocain».
Nous comprenons, quant à nous – puisque cet «intellectuel faussaire», comme le qualifient ses pairs, nous demande de comprendre – qu’il n’a pas la pensée suffisamment libre et indépendante pour pouvoir porter des jugements. Pour s’en rendre compte, il suffit de connaître ses fréquentations. Frédéric Encel fait copain-copain avec Raphaël Enthoven, qui affirmait récemment sur le réseau social X, anciennement Twitter, que «Tel-Aviv est la Mecque de la liberté» et que «tout humain doit y faire son pèlerinage au moins une fois, et goûter aux charmes inépuisables de la ville la plus joyeuse, la plus tolérante, la plus ouverte ; en un mot, la plus vivante, de tout le Proche-Orient». Ce, pendant que cette «Mecque» massacre femmes, enfants et vieux, sans discernement, dans un génocide que les deux compères applaudissent des deux mains.
N. D.
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