Protocole de Montréal : l’Algérie s’engage à éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone d’ici 2030

Dahlab couche d'ozone
Fazia Dahleb, ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables. D. R.

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a réaffirmé, jeudi à Alger, l’engagement de l’Algérie à éliminer les substances appauvrissant la couche d’ozone dans le pays d’ici à 2030, conformément aux accords internationaux en la matière.

Dans une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale pour la protection de la couche d’ozone, célébrée cette année sous le thème «Protocole de Montréal : faire progresser l’action climatique», en présence du directeur général des Douanes, le général-major Abdelhafid Bakhouche, et des représentants de nombre de départements ministériels ainsi que de la représentante de l’ONU pour le développement industriel (ONUDI) en Algérie, Mme Dahleb a précisé que «l’Algérie, depuis la ratification du Protocole de Montréal en 1992, s’est engagée à ne pas produire de substances appauvrissant la couche d’ozone et à éliminer progressivement leur utilisation, conformément au calendrier fixé par les parties à l’accord».

«L’Algérie ne produit, ni exporte aucune substance appauvrissant la couche d’ozone», a-t-elle soutenu, précisant que le pays a entrepris une série de mesures visant à protéger la couche d’ozone, telles que l’interdiction de l’importation de ces substances, notamment les chlorofluorocarbones, les halons, le tétrachlorure de carbone depuis le 1er janvier 2010, ainsi que le méthyl chloroforme et le bromure de méthyle en 2015.

S’agissant des hydrochlorofluorocarbones (HCFCs), leur niveau d’importation a été «gelé» à partir du 1er janvier 2013 à leur niveau moyen 2009-2010, et leur interdiction définitive aura lieu à partir du 1er janvier 2030, a fait savoir la ministre qui a ajouté que l’importation de ces substances est soumise actuellement à un système de quotas annuels, les quantités étant déterminées par une Commission interministérielle sous la présidence du ministère de l’Environnement».

Madame la ministre a rappelé dans ce cadre la contribution du Fonds multilatéral dans la concrétisation de l’ensemble des engagements relatifs à l’élimination progressive des substances appauvrissant la couche d’ozone à travers le parachèvement de divers projets de substitution de ces substances, permettant ainsi l’acquisition de nouvelles installations industrielles, fonctionnant avec des produits de remplacement, ayant profité à des groupes industriels public et privé, tels que Eniem et Condor.

L’Algérie a également bénéficié d’équipements de récupération et de recyclage des réfrigérants utilisés dans la maintenance des appareils de réfrigération et de climatisation mobile relevant des établissements de formation spécialisés en froid, outre des dispositifs de détection portables destinés aux points de passage frontaliers relevant de la Direction générale des Douanes pour contrôler les importations.

«Ces opérations ont été accompagnées par plusieurs sessions de formation sur les plans technique et organisationnels», a relevé Mme Dahleb, affirmant que son département ministériel continue, à travers les activités du Bureau national ozone (BNO), à renforcer les capacités des techniciens en froid dans tout le territoire national, afin de leur permettre de prendre connaissance du problème lié à l’élimination des réfrigérants à base de substances appauvrissant la couche d’ozone et leur impact sur l’environnement.

«Nous continuerons à sensibiliser les entreprises et les institutions quant à l’utilisation et la gestion du stock des substances réfrigérantes à base des HCFCs et des équipements qu’elles contiennent», a-t-elle dit, soulignant le respect des textes législatifs en vigueur par les acteurs concernés et les entreprises importatrices de ces réfrigérants.

De son côté, la représentante de l’ONUDI en Algérie, Mme Hassiba Sayah, a réaffirmé dans une allocution prononcée au nom du directeur général de l’ONUDI, Muller Gerd, son engagement à accompagner les efforts des Etats membres pour lutter contre tout ce qui pourrait nuire à la protection de la couche d’ozone.

R. E.

 

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