Les incidents inexplicables du stade de Douera intriguent : y a-t-il un complot ?
Par Nabil D. – Absolument rien ne préludait le déclenchement des actes de violence qui ont émaillé la rencontre de football qui a opposé un club algérois à une équipe tunisienne au stade de Douera, récemment ouvert au public. Le MCA a remporté le match par un score confortable et s’est maintenu dans la course au sacre africain, après avoir validé son ticket sans difficulté. L’empoigne n’a pas été marquée par des accrochages sérieux hormis quelques échanges ordinaires entre joueurs vite recadrés par l’arbitre. Dans les gradins, il n’y avait quasiment que les aficionados du Onze local, tandis que les services de l’ordre étaient tenus à distance jusqu’à ce que les premières échauffourées inexpliquées éclatent et prennent de l’ampleur.
Les tribunes du stade de Douera se sont transformées en un terrain d’affrontement entre les jeunes et les éléments de la Gendarmerie nationale qui ont essayé, au début, d’éviter que la situation ne dégénère. Mais ils ont vite été débordés par des voyous au comportement agressif, s’en prenant aux hommes en vert et tentant de les encercler, avant que ceux-ci ne réagissent, à leur tour, en tentant de disperser les ultras qui se sont mis à casser les sièges pour s’en servir comme projectiles.
Les vidéos qui ont été répercutées et commentées sur les réseaux sociaux ont porté une grave atteinte à l’image de marque du pays à l’étranger. Les voisins de l’Ouest ont été les premiers à relayer les scènes des fâcheux incidents du stade de Douera et à les commenter de sorte à présenter l’Algérie comme un pays incapable d’assurer la sécurité lors d’une rencontre de football et, surtout, les Algériens comme un peuple porté sur la violence. Cette campagne médiatique conduit vers la piste du complot, d’autant que, comme précisé plus haut, les facteurs déclencheurs d’un tel scénario étaient inexistants et toutes les conditions étaient réunies pour, au contraire, faire du match MCA-Monastir une occasion pour inaugurer la nouvelle infrastructure baptisée du nom d’un grand nom de la Bataille d’Alger.
Dès lors, c’est la mémoire de ce martyr, dont la bravoure et l’amour de la patrie ont été immortalisés par le film éponyme, qui a été profanée. Le comportement des supporters du MCA est impardonnable, en ce qu’ils viennent de montrer qu’ils n’ont aucun respect pour les hommes et les femmes qui ont libéré l’Algérie du joug colonial, en sacrifiant leur vie. Aussi les sanctions devront-elles être à la hauteur de ce suprême blasphème et devront comporter la débaptisation du stade pour prémunir le chahid Ali Ammar, tombé au champ d’honneur à la Casbah, aux côtés des héros Hassiba Ben Bouali, Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi.
Gloire aux martyrs de la glorieuse Révolution de Novembre ! Honte aux pseudo-supporteurs indignes qui ont porté atteinte à leur mémoire sacrée !
N. D.
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