85 bombes pour tuer un seul homme : Américains, voilà où vont vos impôts !
Par Kamel M. – Si au moment où nous rédigeons ces lignes l’annonce de la mort de Hassan Nasrallah, dans le raid effectué par l’armée israélienne, hier soir dans la banlieue sud de Beyrouth, relève encore de la propagande – il faudra attendre la confirmation du Hezbollah(*) –, on connaît cependant les moyens colossaux mis en œuvre par le gouvernement criminel de Netanyahou pour ce faire. On apprend, en effet, que pas moins de 85 bombes sophistiquées, coûtant 1 million de dollars chacune, ont été larguées sur le quartier général du mouvement chiite dans la capitale libanaise pour éliminer son chef. Autrement dit, toute une armada a été déployée pour une seule personne, fût-elle le très influent leader de la résistance libanaise.
Pourtant, ni les dirigeants politiques et militaires israéliens ni leurs mentors américains n’ignorent que la neutralisation d’un chef de guérilla ne sert strictement à rien et ne changera aucunement la donne s’agissant de la confrontation sur le terrain. La France coloniale a découvert cette réalité à ses dépens durant la Guerre d’Algérie. La soldatesque française a ciblé les chefs de file de la Révolution mais les combattants n’ont jamais baissé les bras et ont, au contraire, redoublé de courage et de détermination pour arracher l’indépendance en hommage à leurs compagnons d’armes tombés au champ d’honneur.
Cette expérience a – toute proportion gardée – également été vécue durant la décennie noire, lorsque les groupes terroristes se régénéraient systématiquement à chaque coup porté à leur tête par les forces de sécurité. Les chefs terroristes abattus étaient immédiatement remplacés par leurs adjoints dont la désignation était préparée à l’avance au cas où le numéro un venait à être tué ou arrêté.
L’action de l’armée israélienne à Gaza comme à Beyrouth est, dès lors, caduque et ne fera qu’inciter les Palestiniens et les Libanais à continuer leur combat contre Israël.
Il faut savoir, toutefois, que les bombes larguées sur Beyrouth sont financées par les Etats-Unis. L’establishment utilisant ainsi les impôts des Américains, accablés par une grave crise économique, ce sont les citoyens qui financent directement les guerres qu’Israël mène au Moyen-Orient pour garantir la pérennité non pas de l’Etat hébreu, mais le maintien du criminel Benyamin Netanyahou à son poste pour éviter d’être inquiété par la justice de son pays pour des affaires de corruption.
Pour sauver son poulain, le président américain puise dans les caisses de l’Etat et participe au génocide de Gaza et à la transgression du droit international par l’entité sioniste qui bombarde la Palestine, la Syrie et le Liban et assassine des dirigeants politiques dans des actions ciblées en Iran. Ces crimes ne sont pas seulement commis avec la bénédiction des Etats-Unis mais grâce à l’argent que Joe Biden détourne pour défendre les intérêts d’Israël sur injonction de l’AIPAC, l’hégémonique lobby sioniste dont dépend le maintien des «démocrates» au pouvoir ou leur éjection de la Maison-Blanche.
Anesthésiés par des médias lourds détenus par les nabis de Wall Street, les contribuables américains acceptent leur sort sans réagir, poussés par le pouvoir omnipotent des maîtres de la finance et de la propagande à avaler les couleuvres de CNN et des studios hollywoodiens qui présentent leur pays comme le sauveur de la planète, justifiant ainsi toutes les guerres qui en font le peuple le plus détesté au monde.
K. M.
(*) Le Hezbollah a confirmé la mort de Hassan Nasrallah, ce samedi à la mi-journée.
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