Tebboune annonce implicitement la fin de la commission mémorielle algéro-française

Commission mémorielle Tebboune
Les présidents Tebboune et Macron à Alger. D. R.

Le président de la République a annoncé implicitement la fin de la commission mémorielle mise en place pour une écriture commune de l’histoire de la Guerre d’Algérie. Abdelmadjid Tebboune a expliqué que c’est l’Algérie qui est derrière l’idée de la création de cette commission pour éviter que l’écriture de l’histoire de l’Algérie soit monopolisée par une minorité d’historiens français. «La commission a été malheureusement politisée», a-t-il déploré.

Au sujet de sa visite en France, plusieurs fois annoncée et reportée, le chef de l’Etat a laissé entendre que celle-ci n’est plus à l’ordre du jour.

Interrogé sur l’accord de 1968, le président Tebboune a affirmé que celui-ci est une «coquille vide», un «slogan politique» et un «étendard derrière lequel marche l’armée des extrémistes». Refusant le chantage auquel s’adonne une «minorité haineuse qui veut salir l’Algérie».

Ceux qui parlent de l’accord de 1968 «racontent des histoires au peuple français», a ajouté Abdelmadjid Tebboune, en assurant que cet accord «n’influe en rien ni sur la qualité de l’émigration ni sur la sécurité de la France».

«La révision de l’accord d’association avec l’Union européenne est indispensable», a encore indiqué le président de la République, en expliquant que cela ne signifie pas que la relation entre l’Algérie et l’Union européenne soit conflictuelle.

H. A.

Comment (4)

    Lucifer
    5 octobre 2024 - 23 h 26 min

    Excellente décision! et daoud devra tirer d’avantages se doucher à l’eau de javel pour ressembler à saint bernard et lui tirer une bonne pipe au passage.

    Mohamed
    5 octobre 2024 - 23 h 19 min

    J’ai suivi l’interview du Président et il était plus que pertinent. Il a réglé son compte à cette France infectée par l’extrême droite.
    En effet, l’histoire est têtue. L’extermination d’une population au profit d’une autre.
    Toujours cet esprit paternaliste sous-jacent. Fakou.

    Pourquoi avoir joué avec nos nerfs
    5 octobre 2024 - 23 h 13 min

    Il va falloir à l’avenir être plus prévoyant et surtout lucide pour que nos milliers de cimetières des chouhadas en Algérie ne servent pas à l’oubli ou à la décoration .Il n’y a rien à attendre de la France dans un dossier aussi sensible et indiscutable sur le génocide commis par l’armée française .
    À l’avance ils diront dans quelques jours que nous sommes réfractaires ou fermer tout en coupant sciemment des parties les plus intéressantes au sujet de cette interview du président Teboune , ne prendre que ce qu’ils les arrangent,le remodeler et se poser en victime . Cette démarche insultante à la mémoire des martyrs n’aurait jamais du voir le jour pas plus que la visite de macron. Benjamin Stora son rôle étant d’arrondir les angles de manière qu’au fil de la lecture, un sentiment de culpabilité naisse chez les Algériens.
    Il n’est pas tros tôt et merci d’avoir stopper net ce à quoi nous avons jamais cesser d’hurler au scandale.

    Luca
    5 octobre 2024 - 22 h 18 min

    C’est normal, on ne peut pas élaborer un texte commun avec un pays qui a commis des génocides d’état en Algérie, et qui ne présente aucune excuse devant le monde d’aujourd’hui et l’ONU, prétextant un historique colonial de progrès, voir de bienfaisance , alors qu’il fût en l’espace d’un siècle passé, celui du vol de culture et d’économie , celui de la séquestration des âmes et des corps, celui de la manipulation ,de la barbarie française , celui de la politique des tortures, comparable au nazisme dans sa forme et sa volonté de salir le monde, l’espoir , l’homme , la vie

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