Béjaïa : neuf troupes au 13e festival international du théâtre

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Un spectacle cubain lors de la 12e édition du festival international du théâtre de Béjaïa. D. R.

Neuf troupes issues de huit pays animeront la 13e édition du festival international du théâtre de Béjaïa prévu du 10 au 18 octobre prochain avec au menu une quarantaine de spectacles tous genres confondus, alliant représentations, animations de rue et contes pour enfants, a annoncé dimanche le commissaire du festival, Slimane Benaïssa.

Dans une conférence de presse consacrée au festival, M. Benaïssa a mis en exergue les singularités de ce nouveau rendez-vous, voulu «dense, éclectique, et truffé de découvertes et d’occasions d’éblouissements», favorisant toutes des entrées particulières dans le 4e art et l’univers artistique en général.

Pour la circonstance, il est question de sortir foncièrement du huis-clos, notamment celui confinant toutes les animations au sein du théâtre régional, Abdelmalek Bouguermouh, ou de la maison de la culture, et de les proposer dans les rues et les places publiques afin d’y associer le grand public.

Ainsi, il est retenu, des défilés de spectacles dans les grandes artères et l’organisation quasi quotidienne de One-Man-Show, à travers certaines placettes, mais tout particulièrement à la Place du 5 juillet, sise au cœur de la ville, à la jonction de grands quartiers populaires, notamment Amriou, Sidi-Ahmed, et l’ancienne ville.

«Nous entendons réhabiliter cette place et en faire un espace dédié à l’art collectif et à la célébration de la poésie dramatique», a déclaré pour sa part le chargé de communication du festival, Boualem Chouali, qui espère attirer et captiver ainsi un maximum de spectateurs, surtout les passionnés, avides de découvertes.

C’est aussi dans cet esprit que le festival va sortir de ses antres habituels, étant programmé pour s’installer dans au moins huit communes dont Amizour, Kherrata, Akbou, Tazmalt, Ath Smail et Akfadou, pour distraire les publics locaux, semer la passion du 4e art ou tout bonnement, inciter à retrouver des amateurs de l’activité théâtrale et faire revivre les noyaux et les potentiels artistiques qui s’y cachent.

D’ailleurs, cet objectif est franchement prévu dans les écoles et les établissements scolaires, destinataires d’une foule de spectacles et de contes pour enfants dont certains seront animés par des professionnels de grandes notoriétés dont le Tunisien Mehailia Kada, assure-t-on. Enhardis par le succès glané durant l’édition précédente du festival, les organisateurs entendent toucher pas moins de 12 000 enfants, cette année.

Le festival en lui-même va se dérouler en deux versions, l’une en In et l’autre OFF. La première dont le déroulement est prévu au théâtre Abdelmalek Bouguermouh, sera consacrée au déroulement des pièces étrangères, notamment des troupes de la Palestine, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie, la Russie, l’Italie, la côte d’Ivoire, et du Sahara Occidental.

La seconde, prévue à la maison de la culture, sera réservée aux œuvres nationales et célébrera le meilleur de sa production scénique des deux dernières années. Huit troupes y sont retenues dont Ehwawi (Constantine), Houa enta..oua ana (Mostaghanem),  Anz..ul (Bouira), Ras El Aam » (Batna), Asdefef (Tizi-Ouzou), Elakl fi zamane El qalb (Tipaza) et SDF (Médéa).

Parallèlement, il est prévu un colloque sur l’adaptation dans le théâtre Amazigh, à l’université de Béjaïa, et une série de conférences sur la sauvagerie que subit le peuple palestinien et qui viendra en appoint au spectacle prévu par la troupe palestinienne.

Le programme du festival est très varié, riche, et va faire la place belle au théâtre engagé, notamment avec la Palestine, le Sahara Occidental, et la pièce Ivoirienne qui compte rendre hommage au héraut du panafricanisme, patrice Lumumba.

R. C.

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