Révision de l’accord d’association Algérie-UE à partir de l’année prochaine

UE accord association Algérie
Cette révision exigée par l'Algérie n'est pas du goût de l'Union européenne. D. R.

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) sera révisé à partir de l’année prochaine.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias, diffusée samedi soir, le président de la République a précisé que «l’accord d’association avec l’Union européenne sera révisé à partir de 2025», soulignant que cette révision, désormais «nécessaire», sera menée «avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit» car, a-t-il dit, «nous entretenons des relations normales avec les Etats (de l’Union européenne), y compris la France».

Evoquant les raisons de cette révision, le président de la République a indiqué que «l’accord avec l’Union européenne a été conclu à une époque où l’Algérie était bien différente de celle d’aujourd’hui».

«A l’époque, la contribution de l’industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et nous importions des produits agricoles sans en exporter. En d’autres termes, l’Algérie d’alors n’avait pas de capacités d’exportation», a-t-il expliqué, soulignant que «la donne a changé, l’Algérie produisant et exportant désormais une grande variété de produits manufacturés, électroménagers et autres».

Et d’ajouter : «aujourd’hui, nous demandons une révision, car l’essence même de l’accord avec l’Union européenne repose sur le libre-échange, et nous souhaitons le faire dans un esprit amical sans entrer en conflit».

D’ailleurs, les Etats membres de l’Union européenne «veulent entretenir de bonnes relations économiques (avec l’Algérie) et ne s’opposent pas à une révision de l’accord», a-t-il dit, saluant, par là même, le succès commercial remarquable des produits algériens sur les marchés européens.

R. E.

Commentaires

    Abed Kerroum
    7 octobre 2024 - 17 h 12 min

    Wallah, je suis très supris par la stratégie de négociations du Président, lorsqu’il dit quelles seront menées «avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit».

    Désolé, du côté européen, il n’y a pas d’amitié et de souplesse, mais seulement des intérêts. Le Président doit le savoir. Lorsqu’on rentre dans des négocitions, on mise très haut et on ne parle pas d’amitiés. Sinon l’autre partie pense qu’on se sent en position de faiblesse.

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