Le mercenaire rédactionnel Kamel Daoud ou la perversion intellectuelle
Une contribution de Khider Mesloub – Comment la fascisation de la pensée est présentée comme une émancipation de l’esprit. Cette fascination pour la fascisation de la pensée, Kamel Daoud l’assume avec une facilitation décontractante, une auto-félicitation déconcertante.
Kamel Daoud, islamiste précoce notoire, s’est converti, sur le tard, à l’idéologie occidentaliste réactionnaire. Il s’est libéré de l’islamisme séditieux pour sombrer dans le sionisme belliqueux. Il s’est délivré des œillères salafistes pour chausser les lunettes occidentalistes. De l’aveuglement islamiste pour la cécité sioniste (Daoud refuse de voir la malfaisance foncière du sionisme). De l’obscurantisme islamique pour se réfugier dans la ténébreuse idéologie occidentalo-sioniste.
Deux décennies durant, au cours de sa prime jeunesse, ce plumitif primitif islamiste ne jurait pieusement que par l’Orient. Et injuriait copieusement, comme tous ses congénères dégénérés islamistes, les valeurs occidentales.
A l’exemple de ses frères de religion islamistes, à l’époque de son activisme religieux, Kamel Daoud encensait tous les pays arabes. Car censés disposer d’une brillante civilisation qu’il fallait embrasser comme on embrasse une religion avec dévotion et abnégation.
Avec son arabisme exultant et son islamisme éructant, Daoud voyait, comme ses frères salafistes d’Oran, ces pays comme la troisième voie face à l’Occident décadent et au camp soviétique mécréant.
Pour Kamel Daoud l’islamiste, à l’instar de ses coreligionnaires prêts à se transformer en légionnaires de l’islamisme international, le panarabisme était auréolé de toutes les gloires, surtout porteur d’espoir. Et l’islamisme rampant, puis galopant, assuré de sa victoire.
Après avoir soldé son idéologie islamiste, l’Arabe oranais décide de se mettre à la solde de la pensée occidentaliste. L’ancien soldat de l’islamisme s’enrôle au service de la soldatesque France.
Depuis que la France l’a recruté pour l’embrigader dans sa croisade anti-Algérie et antimusulmane, ce défroqué de l’islamisme s’est jeté corps et âme dans l’occidentalisme, cette idéologie et attitude d’admiration pour la «civilisation occidentale», considérée comme supérieure, incarnée, selon l’arabe algérien Kamel Daoud, par la France.
Daoud a changé de fusil d’épaule. Epaulé par ses nouveaux maîtres français qui l’ont initié au maniement des armes de la propagande anti-arabe et antimusulmane, il braque, sans répit et dépit, son fusil «intellectuel» sur ses compatriotes, ses coreligionnaires, pour les abattre sans remords, ni regrets. Les Algériens et les musulmans sont devenus ainsi ses principales cibles.
Ce mercenaire rédactionnel tortionnaire, missionné par ses parrains sionistes, éprouve une jubilation perverse et sadique à tirer à boulets rouges sur ses compatriotes, ses coreligionnaires.
Kamel Daoud n’est ni un intellectuel au sens universaliste, ni un écrivain au sens encyclopédique. C’est un plumitif oranais dont la connaissance ne dépasse pas le minaret de la mosquée de son quartier lépreux, au savoir au ras des tapis moisis sur lesquels il s’est longtemps prosterné. Aujourd’hui, depuis qu’il abjuré sa foi islamiste, il se prosterne, d’aucuns diraient qu’il se prostitue, devant le sionisme suprémaciste et génocidaire.
Curieusement, l’itinéraire de Kamel Daoud ressemble à celui d’un ancien vulgaire voyou des cités, un bandit repenti qui a assisté, durant plusieurs semaines, à l’embrasement de son quartier. Parce qu’il a eu le privilège d’avoir assisté depuis son appartement piteux à des trafics de drogue, des fusillades, des règlements de comptes, des descentes de flics régulières, et enfin au déploiement massif pour rétablir définitivement l’ordre, il est invité sur tous les plateaux télé pour commenter les crimes liés aux trafics de drogue. En sa qualité d’ancien truand repenti, il devient ainsi la coqueluche des médias avides de commentaires où le sensationnalisme le dispute au voyeurisme. L’ancien voyou s’autoproclame ainsi expert en matière de délinquance et de criminalité. Et il est fier d’écumer les plateaux télé et stations radios pour dispenser sa science infuse en matière de criminalité. Au vrai, l’horizon «intellectuel» de ce voyou repenti ne dépasse pas le sommet de sa tour d’immeuble délabré, se résume aux trivialités des rivalités des bandes de délinquants. Kamel Daoud, cet ancien islamiste, devenu l’idiot du village gaulois qui lui a accordé la nationalité française et la Francisque du sionisme, ressemble en effet à ce voyou repenti.
En tant qu’ancien islamiste et témoin oculaire des horreurs de l’islamisme perpétrées au cours des années 1990, il s’est spécialisé dans ce créneau porteur et lucratif. L’islamisme, son ancien amour, est demeuré son domaine de prédilection. Et le sionisme, sa nouvelle terre d’élection. Pour se conformer à l’idéologie antimusulmane de ses commanditaires parisiens et sionistes, pétrie de stéréotypes, Daoud délivre régulièrement son savoir islamiste sur l’islamisme. Ses analyses islamophobes de commande sur les musulmans.
Pour approvisionner son fonds de commerce antimusulman (antimusulman et non anti-islamique car son entreprise de démolissage s’apparente davantage à une fustigation pathologique et intolérante des musulmans qu’à une critique rationnelle et tolérable de l’islam) et anti-algérien, Kamel Daoud scrute avec perversion la rubrique des faits divers pour pouvoir déverser ses diatribes haineusement antimusulmanes et anti-algériennes. Pour Kamel Daoud le monde musulman et l’Algérie relèvent de la rubrique fait divers ou terrorisme. Car les musulmans et les Algériens sont tous, selon lui, des fieffés voleurs ou violeurs, ou des indécrottables potentiels terroristes. En tant qu’ancien islamiste patenté et repris de justice (Daoud a été condamné à une année de prison avec sursis et 20 000 DA d’amende par le tribunal d’Oran pour violences conjugales avec usage d’une arme prohibée sur son ex-épouse Nadjet), ne se livre-t-il pas à une projection ?
Pour autant, Kamel Daoud n’est ni un universitaire ni un expert du monde musulman et de l’islam. C’est un vulgaire commentateur des faits divers impliquant des citoyens musulmans. Il traque tous les faits divers où sont impliqués des musulmans. Cependant, son commentaire ne vise pas à expliquer et analyser sociologiquement le fait divers, mais à stigmatiser le citoyen musulman, ou plus exactement accuser son islamité, tenue coupable de tous les maux de la société française. Ce saltimbanque de l’espace culturel français qui l’a recruté pour exciter le racisme congénital des Français avec ses aphrodisiaques chroniques islamophobes, quand il est invité par les médias pour commenter l’actualité relative aux questions à caractère islamique, ne fait pas œuvre de sociologue scientifique mais de démagogue antimusulman.
Ce plumitif, supplétif de l’Etat français islamophobe, scrute également la tenue vestimentaire de la musulmane pour pouvoir, en voyeur pervers, l’examiner sous toutes les coutures afin de déterminer si elle correspond aux normes laïques françaises, c’est-à-dire aux canons «républicains» décrétés par ses nouveaux maîtres gaulois. Ce chantre de la liberté veut dicter à la Française de confession musulmane sa manière de s’habiller. Pis, de penser. Car cet ancien islamiste radicalisé prône ni plus ni moins l’assimilation radicale.
Daoud ne conçoit le citoyen français et l’immigré de confession musulmane qu’à son image servile : totalement acquis à l’idéologie occidentaliste et sioniste. Kamel Daoud est un fasciste qui s’ignore. Autre trait commun avec l’islamisme. Lui qui exige que l’islam doive refluer vers la sphère privée a fait de son laïcisme inquisitorial et militant un indécent combat permanent public. Toutes ses chroniques persifleuses gravitent autour de l’islam, sa principale occupation rédactionnelle dévotieuse. Toute son étroite pensée est obnubilée par les musulmans qu’ils fustigent et brocardent à longueur de papiers furieusement griffonnés ou de clavier rageusement malmené. Kamel Daoud n’est pas athée, laïc ou libre penseur. C’est un islamiste réactionnel. Tout comme son congénère Boualem Sansal. Kamel Daoud n’est jamais parvenu à s’extraire de la religion de ses géniteurs, de ses aïeux, de son pays. De l’islamisme de sa jeunesse. Il a sombré dans ce que je nomme «l’islamisme réactionnel». L’Algérien d’Oran est un reptile islamique qui se mord la queue musulmane. Pour rappel, certains serpents, sous l’effet du stress et de la panique, se mettent à se mordre la queue et à s’enrouler sur eux-mêmes, dans une boucle infinie.
Autrement dit, dans le cas de Kamel Daoud, son inconscient lui joue des mauvais tours au point de l’entraîner à tourner en rond en l’enfermant dans un cycle de ruminations obsessionnelles religieuses (quoique formulées négativement par mécanisme de défense) dont il ne parvient jamais à s’arracher.
Du point de vue de la psychanalyse, «une formation réactionnelle» correspond à une attitude ou habitus psychologique s’opposant à un désir refoulé dans l’inconscient et en réaction à celui-ci». La «personnalité réactionnelle», par mécanisme de défense, développe un comportement opposé à ce qu’elle ressent au plus profond de son être. Le comportement réactionnel est une «attitude qui substitue un comportement acceptable à des pulsions inacceptables en s’opposant à un désir (religieux) refoulé».
En réalité, Kamel Daoud est demeuré tellement prisonnier de l’emprise de l’islamisme de sa jeunesse que, même adulte, quoique doté d’une prétendue culture moderne et laïque, il continue à s’enfermer derrière les barreaux de la prison religieuse islamique, d’où il profère ses professions de foi de liberté hypocrite. Liberté hypocrite car Kamel Daoud ne s’est jamais libéré de sa prison religieuse islamique traumatique. Encore moins de sa mentalité terroriste. Car Kamel Daoud s’adonne au terrorisme intellectuel avec ses fustigations des musulmans qu’il veut convertir, de gré ou de force, à l’idéologie nauséabonde occidentale génocidaire, au laïcisme de la France raciste et sioniste.
Au final, Kamel Daoud s’est arraché de la gangue islamiste pour se jeter corps et âme dans les bras du gang des pestilentielles élites françaises et sionistes. Autrement dit, il aura troqué la peste verte contre la peste brune. La pensée et la conduite totalitaire islamiste contre l’esprit laïcard et le comportement inquisitorial français.
L’histoire retiendra que Kamel Daoud aura tenu boutique journalistique pour alimenter la France décadente, raciste et antimusulmane de ses chroniques foncièrement islamophobes. Kamel restera dans l’histoire comme «l’Arabe du coin», celui que les Français apprécient de loin, toujours ouvert d’esprit pour leur servir obséquieusement les mêmes chroniques islamiquement éculées, la même littérature pontifiante politiquement récurée : antimusulmane et anti-algérienne.
Par ses écrits sulfureux et déclarations nauséabondes, il aura jeté en pâture l’islam et les musulmans à la vindicte populeuse française pour mieux défendre et protéger le capitalisme et ses maîtres sionistes. Et tenter de soigner sa maladie honteuse islamique qui gangrène son âme tourmentée, qui colonise son cerveau dérangé. Cerveau devenu étranger à son être culturel, son pays algérien naturel.
K. M.
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