Les résistants ne vaincront pas Israël s’ils ne prennent pas exemple sur l’ALN
Par Karim B. – L’armée israélienne et les médias occidentaux et arabes (Al-Arabiya, Sky News, Al-Jazeera, Al-Horra, etc.) qui lui servent de support de propagande essayent de nous démontrer qu’Israël jouit d’une supériorité technologique qui lui donne la capacité de tuer n’importe qui, n’importe où, avec une précision chirurgicale. Pourtant, il n’en est rien. Les moyens technologiques dont dispose Israël sont à la portée de n’importe quelle armée de même envergure, qu’elle soit occidentale, arabe, asiatique ou africaine.
Le premier ennemi de la résistance, ce ne sont pas les missiles israéliens filoguidés ou les satellites qui fournissent des images de haute définition sur l’emplacement des cibles à viser. Le premier ennemi de la résistance palestinienne et libanaise, ce sont les traîtres infiltrés dans leurs rangs dont le rôle est autrement plus important que toutes les machines censées faire pencher la balance en faveur du «géant» israélien. L’exécution du chef du Hamas, Yahia Sinwar, ce jeudi à Rafah, après celles d’Ismaël Haniyeh en Iran et Hassan Nasrallah au Liban, est la conséquence d’une permissivité qui caractérise les mouvements de résistance palestiniens et libanais.
Ces mouvements, qui commettent l’erreur d’essayer naïvement de répondre à l’agression israélienne par une guerre symétrique – recours aux missiles de courte portée sans effet aucun sur le cours de la guerre favorable à Israël –, n’ont pas appris la leçon de la Guerre de libération nationale. Pendant que les Américains projettent le film La Bataille d’Alger dans leurs écoles de guerre les plus prestigieuses pour apprendre à connaître les techniques de la guérilla, le Hamas et le Hezbollah se surprennent à se prendre pour une armée régulière capable de rivaliser avec celle d’en face. Les combattants de l’Armée de libération nationale (ALN), soixante-dix ans après le déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, demeurent un exemple à suivre.
Les récits de combats narrés ou publiés par les membres de l’ALN démontrent à quel point une guerre du faible au fort doit obéir à des règles complètement différentes d’une guerre entre armées de même niveau. Les moudjahidine faisaient face à une armée française équipée par l’OTAN et dont les effectifs n’avaient pas cessé d’augmenter au fur et à mesure que l’ALN enregistrait des succès sur le terrain des opérations – embuscades, exécutions ciblées et attentats à l’explosif dans les villes aussi bien en Algérie qu’en France, guerre psychologique, combats au corps à corps dans les maquis, etc.
Deux solutions se présentent devant les états-majors du Hamas et du Hezbollah : des actions similaires à celle du 7 octobre 2023, l’armée de terre étant le talon d’Achille de l’armée israélienne formée de circonscrits dépourvus du courage dont jouissent les hommes armés du Hamas et du Hezbollah, et des assassinats ciblés, qui devront viser, en priorité, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, quel qu’en sera le coût, car celui-ci est déjà trop élevé. De telles opérations achèveront de démoraliser et les soldats et les civils israéliens qui verront l’adversaire changer de stratégie et engranger des victoires.
Enfin, l’état-major de l’ALN avait saisi, dès le début de la lutte armée, toute l’importance du renseignement. C’est ainsi que le MALG fut créé pour infiltrer l’ennemi et le manipuler, contrer les actions du SDECE et des SAS, prévenir toute trahison et acheminer les armes vers l’intérieur au nez et à la barbe des services secrets français.
L’exemple est là. Il suffit aux Palestiniens et aux Libanais d’en prendre de la graine.
K. B.
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